Registrum Veterius
Le Registrum Veterius est le plus ancien registre de la chancellerie royale française dont le manuscrit original nous est parvenu[1]. Celui-ci, le Codex Vaticanus Ottobonianus latinus 2796, est conservé à la Bibliothèque apostolique vaticane[2],[3].
D'après Guillaume le Breton, le registre est commandé par le roi Philippe II Auguste[4]. Il est rédigé à la fin de et au début de , puis est continué jusqu'en [4]. Il est d'abord conservé au Trésor des Chartes[4]. Il reçoit d'abord le titre de Vetus Registrum[4],[5]. Pierre d'Étampes lui donne le titre de Registrum Veterius dès , lors de la rédaction de son inventaire[1]. Il figure dans tous les inventaires du XIVe siècle[4]. Pour une raison que nous ignorons, il sort du Trésor des Chartes, probablement au XVIe siècle[6]. Il aurait fit partie de la collection de Jean Tarin, professeur d'éloquence grecque et latine au Collège royal et recteur de l'université de Paris[6].
Il contient la liste de trente-neuf communes, à savoir : Péronne, Noyon, Amiens, Tournai, Montdidier, Roye, Bapaume, Corbie, Compiègne, Soissons, Laon, Saint-Jean-de-Laon, Condé, Bruyères (auj. Bruyères-et-Montbérault), Vailly (auj. Vailly-sur-Aisne), Cerny, Crépy, Chelles, Senlis, Montreuil, Chaumont (auj. Chaumont-en-Vexin), Pontoise, Meulan (auj. Meulan-en-Yvelines), Poissy, Mantes (auj. Mantes-la-Jolie), Sens, La Neuville-Roy, Lens, Hesdin, Fillièvres, Rouen ainsi que Verneuil, Caen, Falaise, Pont-Audemer, Saint-Jean-d'Angély, Poitiers et Niort[7].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Gasparri 1971, p. 363.
- Gasparri 1971, p. 363 et n. 1.
- Petit-Dutaillis 1938, p. 44.
- Gasparri 1971, p. 364.
- Petit-Dutaillis 1938, p. 44 et n. 2.
- Gasparri 1971, p. 365.
- Petit-Dutaillis 1970, n. 17, p. 286-287.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Reproduction
[modifier | modifier le code]- Léopold Delisle (publié par) et A. Martelli (exécuté par), Le Premier Registre de Philippe-Auguste : reproduction héliotypique du manuscrit du Vatican, Paris, H. Champion, , 1 vol., in 4o de 20 p. et atlas in-folio de 95 p. (OCLC 457578916, BNF 30318336).
Études
[modifier | modifier le code]- [Delaborde 1915] Henri François Delaborde, « Du texte des actes reproduits dans le premier registre de Philippe Auguste », Bibliothèque de l'École des chartes, t. 76, , p. 153-160 (DOI 10.3406/bec.1915.448544, lire en ligne [fac-similé], consulté le ).
- [Gasparri 1971] Françoise Gasparri, « Note sur le Registrum Veterius : le plus ancien registre de la chancellerie de Philippe-Auguste », Mélanges de l'École française de Rome. Moyen-Âge, Temps modernes, vol. 83, no 2, , p. 363-388 (OCLC 495312005, DOI 10.3406/mefr.1971.848, SUDOC 137833466, lire en ligne [fac-similé], consulté le ).
- [Petit-Dutaillis 1938] Charles Petit-Dutaillis, « Études sur le Registrum Veterius et la date de quelques actes de Philippe-Auguste », Bibliothèque de l'École des chartes, t. 99, , p. 42-66 (DOI 10.3406/bec.1938.452453, lire en ligne [fac-similé], consulté le ).
- [Petit-Dutaillis 1939] Charles Petit-Dutaillis, « L'évolution de l'idée de commune au Moyen Âge : vieillesse et mort des communes françaises », Comptes rendus de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, vol. 83, no 6, , p. 553-558 (DOI 10.3406/crai.1939.77244, lire en ligne [fac-similé], consulté le ).
- [Petit-Dutaillis 1970] Charles Petit-Dutaillis (avant-propos de Paul Chalus, bibliographie établie par Jean-Loup Lemaitre), Les communes françaises : caractères et évolution des origines au XVIIIe siècle, Paris, A. Michel, coll. « L'Évolution de l'humanité / Petit format » (no 25), (réimpr. 2013), 2e éd. (1re éd. 1947), 1 vol., 379, 18 cm (OCLC 299670827, BNF 35221578, SUDOC 001889060, lire en ligne), n. 17, p. 286 [lire en ligne] et p. 287 [lire en ligne].