Puilly-et-Charbeaux
Puilly-et-Charbeaux | |
Rue Principale et église Saint-Sébastien. | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Ardennes |
Arrondissement | Sedan |
Intercommunalité | Communauté de communes des Portes du Luxembourg |
Maire Mandat |
Jean-Bernard Choisit 2020-2026 |
Code postal | 08370 |
Code commune | 08347 |
Démographie | |
Population municipale |
217 hab. (2021 ) |
Densité | 12 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 37′ 51″ nord, 5° 16′ 18″ est |
Superficie | 18,29 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Carignan |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Puilly-et-Charbeaux est une commune française, située dans le département des Ardennes en région Grand Est.
Géographie
[edit | edit source]Localisation
[edit | edit source]La commune est située dans la partie Est du département des Ardennes, aux portes de la Lorraine et de la Belgique, à quelques kilomètres de l'abbaye d'Orval plus à l'est et de Carignan plus à l'ouest, notamment.
Lieux-dits
[edit | edit source]La Chapelle, Charbeaux, Chêvres, Mandrezy, Olvesse, Saint-Saumont.
Géologie
[edit | edit source]La commune est située sur des terrains liasiques, avec des calcaires sableux et argineux (et de nombreux fossiles), et des marnes argileuses. Un fossile de baleine a été trouvé au XIXe siècle[1].
Hydrographie
[edit | edit source]La commune est dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau la Marche, le ruisseau le Paquis, le ruisseau la Coquette, le ruisseau des Pres de Pure et le ruisseau du Fond de Naive[2],[Carte 1].
Le ruisseau la Marche, d'une longueur de 16 en France km, prend sa source dans la commune de Williers et se jette dans la Chiers à Margut, après avoir traversé sept communes[3].
Climat
[edit | edit source]En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 903 mm, avec 13,7 jours de précipitations en janvier et 9,8 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Linay », sur la commune de Linay à 4 km à vol d'oiseau[6], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 969,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42 °C, atteinte le ; la température minimale est de −24 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
[edit | edit source]Typologie
[edit | edit source]Au , Puilly-et-Charbeaux est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12] et hors attraction des villes[13],[14].
Occupation des sols
[edit | edit source]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (70,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (42,6 %), forêts (28,5 %), zones agricoles hétérogènes (16,5 %), terres arables (10,9 %), zones urbanisées (1,4 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
[edit | edit source]Puilly est un toponyme gallo-romain, dérivant probablement de Pulliacum. La forme la plus ancienne connue est Pullei, en 1190[1].
Charbeaux est d'origine celtique. La forme la plus ancienne connue est Carbool, dans un document de 862, qui confirme les biens de l'abbaye de Stavelot[1]. Charbeaux est précisé « quod est in pago Waverense in comitatu Evodiense in locu qui vocatur Carboch »[16].
Histoire
[edit | edit source]La commune a été longtemps tiraillée entre l'Empire espagnol et le royaume de France. En 1639, les troupes impériales reprennent le village mais cet assaut est si violent, que la commune reste inoccupée trois ans par les villageois, qui préfèrent trouver refuge ailleurs. Le traité des Pyrénées décide de son rattachement au royaume de France en 1659, avec le pays d'Yvois[17].
En 1828, les villages de Puilly et Charbeaux sont réunis en une même commune[1].
Politique et administration
[edit | edit source]Démographie
[edit | edit source]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].
En 2021, la commune comptait 217 habitants[Note 2], en évolution de −12,85 % par rapport à 2015 (Ardennes : −3,2 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Héraldique
[edit | edit source]Économie
[edit | edit source]Lieux et monuments
[edit | edit source]- Église Saint-Sébastien : église fortifiée, avec des bretèches de part et d'autre de la tour carrée. L'église comporte des peintures murales des XVIIe siècle et XVIIIe siècle, rénovées par un couple d'artisans-artistes, Christian et Kathy Vibert, de l'Atelier de la Renaissance. Les vitraux ont également été rénovés par un maître-verrier de l'atelier Verre et lumière en Ardennes, Pascal Gérome. Un ciel étoilé est peint sur le plafond voûté. Le chœur, le maître-autel (surmonté d'un retable sculpté et peint) et la chaire sont du XVIIIe siècle[17].
- Église Saint-Georges de Charbeaux.
Personnalités liées à la commune
[edit | edit source]Gustave Gobert ( - ) : professeur d'allemand, écrivain et conférencier (il a publié plusieurs ouvrages dont "À mon village" 1938 complété et réédité sous le titre "Un village des Ardennes" en 1944 consacré à Puilly-et-Charbeaux[23]), conseiller municipal, homme politique (radical socialiste), candidat aux élections législatives sur la circonscription de MEZIERES en 1928 et en 1932 (non élu), fondateur de l'une des premières sections d'anciens combattants des Ardennes, ancien combattant des deux guerres (1914-1918, 1939-1945), conseiller municipal, secrétaire et membre de "la Vénerie", colonie de vacances à Signy-l'Abbaye, président de la Mutuelle bétail. Il a effectué les premiers échanges franco-allemands, et ceci déjà entre les deux conflits. Il est inhumé au cimetière de Puilly.
Père Louis Etienne (1877-1947) : missionnaire inhumé à Hong-Kong - Plaque commémorative au cimetière de Puilly
Colonel Henri François : né à Puilly le , fils de Auguste François et de Maria Louis. Epoux de Louise Marie Rettien, et père d'une fille Suzanne. Engagé volontaire en 1910, il participe comme artilleur à la guerre 1914-1918 et termine lieutenant avec cinq citations. Passé dans l'aviation, pilote à l'escadrille 55 il revient de Syrie avec une blessure et cinq nouvelles citations. De 1930 à 1939 il participe à différentes opérations aériennes et à des raids (Coupe Bibesco, Istres-Damas-Paris,Villacoublay-Bagdad...) Il participe à plusieurs cabinets ministériels. Pendant la guerre de 1939-1940 il s’illustre à la tête de son escadre de bombardiers de nuit. Commandant de la base aérienne d'Oran, il y décède le . Il est colonel et Grand officier de la Légion d'honneur[24].[source insuffisante]
Notes et références
[edit | edit source]Notes
[edit | edit source]- Les records sont établis sur la période du au .
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[edit | edit source]- « Réseau hydrographique de Puilly-et-Charbeaux » sur Géoportail (consulté le 15 mai 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[edit | edit source]- Stéphane Gaber, « Puilly-et-Charbeaux », Revue Historique Ardennaise, no XVI, , p. 171-180
- « Fiche communale de Puilly-et-Charbeaux », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Sandre, « le ruisseau la Marche »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Puilly-et-Charbeaux et Linay », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Linay », sur la commune de Linay - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Linay », sur la commune de Linay - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Stéphane Gaber, Historie de Carignan et du pays d'Yvois, , p. 297.
- Raphaël Huertas, « L'église de Puilly-et-Charbeaux », le journal L'Union, (lire en ligne)
- https://reader.cafeyn.co/fr/1926593/21599469
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Louis Jacob, « Gustave Gobert, Un village des Ardennes (1944) », Revue du Nord, t. 29, no 113, , p. 78-80. (lire en ligne)
- Gustave Gobert, À mon Village, Éditions de la Société des Écrivains Ardennais,