Portail:LGBT/Actualité/Archive 4

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
  • 20 décembre 2010 : l'Assemblée générale des Nations unies doit voter pour réintégrer la mention de l'orientation sexuelle dans les raisons de meurtres sur lesquels l'ONU exhorte les États à enquêter.
  • 15 décembre et 19 décembre 2010 : États-Unis : le 15, la Chambre des représentants a adopté, par 250 voix contre 175, un projet de loi visant à abolir la politique Don't ask, don't tell, une politique discriminatoire envers les homosexuels qui sont engagés dans l'armée américaine. L'Administration Barack Obama y est nettement favorable, comme les sondages dans l'armée. Le 19 décembre, le Sénat vote l'abolition de la loi de Clinton (1993) par 65 voix contre 31. Même des Républicains (8) ont voté pour cette abolition. « Comme le président le dit depuis longtemps, mettre fin à la directive "Don't ask, don't tel" et permettre aux gays et lesbiennes de servir ouvertement dans l'armée renforcera notre sécurité nationale, tout en confirmant le principe fondamental d'égalité sur lequel notre pays a été fondé », est la déclaration officielle de la Maison blanche après le vote du Sénat.
  • 4 décembre 2010 : Dans un entretien au Monde, Maurice Godelier, un des plus grands anthropologues français, plaide pour la reconnaissance de nouvelles formes de parentés sociales comme les familles homoparentales : « L'homoparentalité constitue une évolution irréversible, aucune loi ne pourra arrêter le mouvement. Et dès lors qu'on ne peut pas l'arrêter, il faut le reconnaître et l'accompagner socialement pour qu'il acquière des structures et un encadrement légal. »
  • 1er décembre 2010 : Journée mondiale de lutte contre le sida.
  • novembre 2010, Lituanie : le Seimas, le parlement lituanien, souhaite supprimer toute forme de promotion de l'homosexualité dans les lieux publics, en instaurant des amendes jusqu'à 2 900 euros, malgré la ferme opposition de la présidente Dalia Grybauskaitė qui a rappelé que « les Droits de l'Homme ne peuvent être bafoués ». C'est une initiative de l'ancien président des Chrétiens-démocrates, Petras Gražulis, qui prétend qu'« on ne peut pas propager le Mal. Des événements comme les parades gay sont très nuisibles aux enfants ». Une deuxième lecture du texte est prévue en décembre.
  • novembre 2010 : la presse française parle de l'avenir de la HALDE dans les termes d'une « disparition programmée » (Le Nouvel Observateur) ou de la « chronique d'une mort annoncée » (Le Figaro).
  • 16 novembre 2010 : la 3e commission de l'Assemblée générale des Nations unies a retiré par amendement la référence aux « préférences sexuelles » qui figurait depuis 1999 dans une résolution condamnant les exécutions (peine de mort). Cette référence est désormais remplacée par des « raisons discriminatoires de n'importe quel motif », sur proposition du Mali et du Maroc, du groupe arabe et de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) a été approuvée par 79 États — contre 70 qui étaient contre. La porte-parole de la mission permanente de la France déplore cette décision. Cette résolution non-contraignante constitue un recul en matière de dépénalisation universelle de l'homosexualité.
  • 23 octobre 2010 : marche Existrans de soutien aux transgenres à Paris.
  • 19 octobre 2010 : Finlande : environ 25 000 fidèles ont spontanément quitté l'Église luthérienne de Finlande, en raison notamment d'un débat télévisé pendant lequel Päivi Räsänen, présidente du Parti chrétien-démocrate, a affirmé que pour un chrétien, c'était « mal » d'avoir une relation homosexuelle. 80 % des Finlandais en sont membres, et c'est une église d'État, financée par les impôts des membres de cette église. Ces départs devraient lui coûter plus de 7 millions d'euros.
  • 10 octobre 2010 : 2e Gay Pride organisée à Belgrade (Serbie) après celle de 2001. Un millier de manifestants homophobes provoque une centaine de blessés (dont 80 policiers). La manifestation peut néanmoins avoir lieu.
  • 23 septembre 2010 : onzième journée internationale de la bisexualité, organisée en France par l'association Bi'Cause.
  • 21 septembre 2010 : une centaine de militants de la lutte contre le sida manifeste devant l'Assemblée nationale en France. Ils réclament que les fonds mondiaux de lutte contre le sida, le paludisme et la tubercule soient doublés.
  • 20 septembre 2010 : le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a appelé à la dépénalisation de l'orientation sexuelle et de l'identité de genre, à l'occasion de la quinzième session du Conseil des droits de l'homme des Nations unies.
  • 15 septembre 2010 : le militant russe pour les droits LGBT Nikolaï Alekseïev est arrêté à l'aéroport de Moscou par la police frontières, qui l'a placé en détention immédiate dans un lieu inconnu. L'organisation de Nikolai Alekseev, GayRussia, avait prévu de manifester contre le maire de Moscou le 21 septembre. Il est libéré le lendemain et explique qu'on a fait pression pour qu'il retire ses plaintes contre la Russie.
  • 31 août 2010 : Fidel Castro assume la responsabilité de la persécution dont furent à tort victimes les homosexuels à Cuba dans les années soixante et soixante-dix, dans une longue interview au quotidien mexicain La Jornada reprise sur Internet — persécution décrite notamment dans Avant la nuit de l'écrivain homosexuel Reinaldo Arenas. « C'étaient des moments de grande injustice, de grande injustice ! » a notamment déclaré Castro.
  • 21 août 2010 : « Les homosexuels gagnent moins que les hétérosexuels » titre Le Monde. En effet, une étude publiée par Libération tendrait à prouver que les homosexuels gagneraient en moyenne 6,5 % de moins que leurs homologues hétérosexuels, à qualification et responsabilité identique (dans le privé), et 5,5 % dans le public. Le quotidien souligne que l'homophobie est un « venin coriace ».
  • 19 août 2010 : La Cour suprême de Mexico valide l'adoption par les homosexuels, par neuf juges sur onze (sinon, ce serait discriminatoire d'après la Cour), suite à l'entrée en vigueur du mariage homosexuel dans cet État fédéré — voir plus bas — que la même Cour avait avalisé dès le 5 août. Depuis cette date, 300 mariages ont été célébrés. « Les membres de la Cour ont été soudoyés par Marcelo Ebrard [le maire] » a déclaré, malgré la séparation de l'église et de l'État, le cardinal Juan Sandoval Íñiguez, archevêque de Guadalajara, qui ne s'est pas rétracté, malgré des propos nettement homophobes comme ceux qu'il a adressés aux journalistes, en leur demandant si ça leur : « plairait d'être adoptés par un couple de "pédés" ou de lesbiennes ».
  • 6 août 2010 : Un article de La Repubblica fait le point sur la cartographie des mariages et unions civiles gay en Union européenne : seules l'Italie et la Grèce semblent n'accorder aucun droit aux couples homosexuels. Même le Portugal et l'Irlande ont récemment adopté des dispositions favorables.
  • 4 août 2010 : Vaughn R. Walker (en), un juge de district californien, juge « inconstitutionnelle » l'interdiction des mariages gay par cet État depuis le vote de la proposition 8 (à 52 %) le jour de l'élection de Barack Obama.
  • 15 juillet 2010 : Argentine, le Sénat confirme le vote de la Chambre, faisant ainsi de l'Argentine le premier pays d'Amérique latine à légaliser le mariage gay, en modifiant le Code civil (un homme et une femme deviennent simplement « un couple ») ; une consistante contre-manifestation, soutenue par l'Église catholique, avait connu la veille un relatif succès et visait à empêcher cette adoption de la loi. La présidente péroniste (centre-gauche) Cristina Kirchner, qui soutenait le projet, a critiqué la position de l'Église, qui renvoie selon elle « à l'Inquisition ». Le 28 décembre dernier, en Terre de Feu, deux Argentins avaient été les premiers homosexuels à se marier en Amérique latine, avant d'être suivis par six autres couples gays ou lesbiens, malgré les contestations juridiques.
  • 14 juillet 2010 : Comme le révèle La Repubblica dans un article de Stefano Rodotà (un éminent juriste) « Matrimoni gay e doveri del parlamento » [Mariages gays et obligations du Parlement][1], la Cour constitutionnelle italienne constate que le parlement italien n'a toujours pas mis en œuvre pleinement l'article 2 de la constitution qui désigne expressément les « formations sociales »[2]. Dans un récent arrêt, en effet, la Cour statue que pour les personnes de même sexe unies de façon stable « échoit le droit fondamental de vivre librement dans une condition de couple, en obtenant — selon les modalités décrites par la loi — la reconnaissance juridique avec les droits et devoirs associés ».
  • 8 juillet 2010 : la cour de cassation en France reconnaît un lien de filiation entre un enfant et la compagne de sa mère, à la suite de la reconnaissance d'un arrêt américain sur l'homoparentalité.
  • 24 juin 2010 : après avoir été interdite à Moscou, Tambov et Riazan, la marche des fiertés n'est pas autorisée à Saint-Pétersbourg. Les organisateurs de la Gay Pride de Moscou ont saisi la Cour européenne des droits de l'homme, qui doit se prononcer sur le cas.
  • juin 2010 : la police syrienne a procédé à une « vague d'arrestations », dans des domiciles privés, de personnes accusées d'« actes homosexuels ». Pour ce chef d'accusation, elles encourent trois ans de prison.
  • 11 juin 2010 : le Parlement islandais vote à l'unanimité l'ouverture du mariage aux personnes de même sexe.
  • 20 mai 2010 : le couple du Malawi, condamné à 14 ans de prison, est gracié par Bingu wa Mutharika, président du Malawi, qui a déclaré : « Ces garçons ont commis un crime contre notre culture, notre religion et notre loi. Cependant, en tant que chef de l'État, je leur pardonne par la présente déclaration, et demande donc leur libération immédiate et inconditionnelle. » Ban Ki-moon a fait remarquer que « ce code pénal dépassé (issu de la colonisation britannique) devrait être révisé partout où il existe. » Cependant, le président du Malawi continue de considérer l'homosexualité comme un désordre mental, selon ses mots, et interdit d'en discuter. Dans d'autres pays africains, la répression anti-homo continue et s'accroît : l'Ouganda oblige ses citoyens, sous peine de prison, à dénoncer les homos, bis et transgenres, pour les emprisonner à vie[3] ; le Burundi[4] a criminalisé l'homosexualité depuis avril…
  • 20 mai 2010 : au Malawi, un juge condamne à la peine maximale un couple de jeunes hommes qui s'étaient mariés symboliquement en décembre 2009, soit à 14 ans de prison et aux travaux forcés, malgré la mobilisation des organisations de défense des droits de l'homme.
  • 30 avril 2010 : le député Christian Vanneste, après des années de déclarations hostiles à l'homosexualité, affirme sur son blog que l'opposition entre homosexualité et pédophilie n'est pas fondée. Le 17 mai sur Canal+, le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre déclare ne pas aimer ces propos. Christian Vanneste n'a jamais été sanctionné pour ses propos au sein de son parti.
  1. [1]
  2. « La Repubblica riconosce e garantisce i diritti inviolabili dell’uomo, sia come singolo sia nelle formazioni sociali ove si svolge la sua personalità […] » (la République reconnait et garantit les droits inviolables de l'Homme, soit comme individu soit au sein des formations socials où se déroule sa personnalité).
  3. Le premier mariage gay du Malawi sanctionné par l'arrestation des époux
  4. Le président du Burundi condamne l'homosexualité, article issu de l'AFP