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Pierre Boucher (gouverneur)

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Pierre Boucher
Illustration.
Sculpture de Pierre Boucher sur la façade de l'hôtel du Parlement du Québec, par Alfred Laliberté.
Fonctions
Gouverneur de Trois-Rivières

(6 ans)
Monarque Louis XIV
Prédécesseur Jacques Leneuf de La Poterie
Successeur Michel Leneuf du Hérisson
(Intérim)
René Gaultier de Varennes

(4 ans)
Monarque Louis XIV
Prédécesseur Jacques Leneuf de La Poterie
Successeur Jacques Leneuf de La Poterie

(Intérim)
(1 mois)
Monarque Louis XIV
Prédécesseur Guillaume Guillemot Du Plessis-Kerbodot
Successeur Jacques Leneuf de La Poterie
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Mortagne-au-Perche (Royaume de France)
Date de décès (à 94 ans)
Lieu de décès Boucherville (Nouvelle-France)
Nationalité Française
Père Gaspard Boucher
Conjoint Jeanne Crevier
Enfants 15
Profession Explorateur
Administrateur colonial
Gouverneurs de Trois-Rivières

Pierre Boucher de Grosbois, baptisé Pierre Boucher le à Mortagne-au-Perche (France) et mort le à Boucherville (Canada), est un explorateur français et gouverneur des Trois-Rivières en Nouvelle-France. Il est le fondateur de la ville québécoise de Boucherville.

Né à Mortagne-au-Perche, en France, le , Pierre Boucher est le fils de Gaspard Boucher, menuisier, et de Nicole Lomer[1]. En 1635, il quitte Mortagne-au-Perche et le Perche avec son père pour la Nouvelle-France.

Après avoir appris plusieurs langues autochtones, il collabore comme « missionnaire » avec les pères jésuites dans leur travail auprès des Hurons : il est un de leurs interprètes. Il revient s'établir à Beauport en 1641 puis est nommé soldat, interprète et agent auprès des Autochtones par le gouverneur Charles-Jacques Huault de Montmagny. Boucher accompagne ce dernier dans ses expéditions contre les Iroquois. Il est présent lors de la fondation du poste de Ville-Marie par Paul de Chomedey de Maisonneuve en 1642 et participe aux négociations de paix de 1645-1646 avec les Autochtones, dont le chef agnier Kiotseaeton[1]. En 1644, il va s'établir aux Trois-Rivières. Il est élu capitaine de milice en 1651 et commande la défense de la ville lors d'une attaque iroquoise en 1653.

En 1649, Boucher épouse à Québec, Marie-Madeleine Chrétienne, une Huronne convertie, qui meurt la même année lors d'un accouchement. Le , il épouse dans la même ville, Jeanne Crevier (1636-1727)[1].

En 1661, il retourne brièvement en France pour défendre les intérêts des colons auprès de la métropole. Il y est anobli par Louis XIV, devenant ainsi le premier colon canadien à recevoir cet honneur. Il revient en 1662 comme gouverneur de Trois-Rivières, poste qu'il occupera jusqu'en 1667 lorsqu'il partira fonder sa seigneurie et Boucherville, la ville qui porte son nom, sur les terres du fief des Îles-Percées qui lui avaient été concédées trois années auparavant[1].

En 1664, Pierre Boucher fait imprimer à Paris par Florentin Lambert L'Histoire véritable et naturelle des mœurs et productions du pays de la Nouvelle-France, vulgairement dite le Canada. Cet ouvrage sera réédité sous plusieurs formes à compter du XIXe siècle[2].

Pierre Boucher eut 15 enfants. Pierre, François Pierre, René-Amable et Pierre-Amable (tous portant le patronyme Boucher de Boucherville) sont de notables descendants de Pierre Boucher ; les seigneurs qui lui ont succédé, dans l'ordre. Boucher est le vingtième patronyme le plus porté au Québec.

Le , Marguerite Boucher, (1663-1698), fille de Jeanne Crevier et de Pierre Boucher, épouse l'officier Jacques-Pierre Daneau de Muy[3].

En 1695, l'officier Jacques-Charles de Sabrevois, sieur de Sermonville, se marie avec Jeanne Boucher, fille de Pierre Boucher. Ils auront trois fils, Charles, sieur de Sabrevois, Christophe, sieur de Sermonville, et Clément, sieur de Bleury ; seuls les deux premiers embrassèrent la carrière des armes et le dernier celle du commerce et l'import-export avec la France et les colonies des Antilles, notamment de l'île de Saint-Domingue[4].

Pierre Boucher meurt à Boucherville le à 94 ans, un âge exceptionnel pour l'époque[1].

Extrait de l'Histoire véritable et naturelle...

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« Il y a quatre sortes d'Escurieux, les uns sont roux comme ceux de France; d'autres sont plus petits, & ont deux barres tout le long du dos; on les nomme Escurieux Suisses : il y en a d'une troisième sorte qui sont gros et cendrez, qu'on appelle Escurieux Volans, parce qu'ils volent en effet d'un arbre sur l'autre, par le moyen de certaines peaux qui s'estendent lors qu'ils ouvrent les pattes: ils ne volent jamais en montant comme les oiseaux, mais droit ou en descendant ; ils sont beaux & mignons : la quatrième espèce sont des Escurieux noirs ; ils sont plus gros que tous les autres : la peau en est très belle, et les Sauvages s'en servent à faire des robes : cet animal est joli & curieux ; mais il ne s'en trouve que dans le pays des Iroquois. »

— Pierre Boucher, Histoire véritable et naturelle des mœurs et productions du pays de la Nouvelle-France, p. 67-68[6],[7],[8]

Références

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  1. a b c d et e Ministère de la Culture et des Communications, « Boucher, Pierre - Répertoire du patrimoine culturel du Québec », sur www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca (consulté le )
  2. Histoire véritable et naturelle de la Nouvelle-France, texte moderne, postface de Thomas Wien, Montréal, Éditions Almanach, 2014.
  3. Généalogie du Québec
  4. Dictionnaire biographique du Canada
  5. Fonds Pierre Boucher (P725) et Fonds Pierre Boucher (P107)- Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).
  6. Histoire véritable et naturelle des mœurs et productions du pays de la Nouvelle-France par Pierre Boucher 1882 ouvrage disponible sur le site d'Internet Archive
  7. gallica.bnf.fr
  8. patrimoinequebec.ca

Liens internes

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Liens externes

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