Paul Maerten

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Paul Maerten
Naissance
Lille (Nord-Pas-de-Calais)
Décès (à 73 ans)
Roquefort-les-Pins (Alpes-Maritimes)
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau de la France République française
Drapeau de l'État français État français
Pavillon des forces navales françaises libres Forces navales françaises libres
Arme Marine
Grade Commandant
Années de service 19151947
Conflits Première Guerre mondiale
Guerre civile chinoise
Seconde Guerre mondiale
Faits d'armes Bataille de Madagascar
Distinctions Officier de la Légion d'honneur

Paul Maerten, est né à Lille, dans le département du Nord-Pas-de-Calais le et mort, le à Roquefort-les-Pins dans le département des Alpes-Maritimes, est un Officier de la Marine française

Biographie[modifier | modifier le code]

Ses parents se sont réfugiés en Bretagne lors de la Première guerre mondiale et ont longtemps habités le manoir de la Vieille-Roche en Plourin à deux kilomètres de Morlaix, puis se sont fixés à Ker-Minik en Plougasnou. Paul Maerten allait fréquemment à Roscoff avant la Seconde Guerre mondiale[1]. Il fit une grande partie de sa carrière à Brest. Ancien élève des Arts et Métiers avec son diplôme d'ingénieur en 1914[2]. Paul Maerten entré major à l'école navale en 1915. Il sert pendant son service militaire à bord du porte-avions le : Béarn, en 1916. Aspirant de Marine par arrêté ministériel du , il est promu le .

Enseigne de vaisseau de 2ème classe le à la base navale de Toulon, il passe enseigne de 1ère classe le sur le chasseur de sous-marin C52. Le il est Second sur la canonnière Gracieuse rattachée à la 7ème escadrille de dragage du 5ème arrondissement maritime de Toulon sous les ordres du commandant Hippolyte Joseph Vial (1881-1959). Le il est promu Lieutenant de vaisseau.

En 1927, il est affecté à la flottille française du Yang-Tsé, sur la canonnière Doudart de Lagrée qui va devoir faire face un climat politique chinois dominé par l’instabilité et le règne des Seigneurs de la guerre. Cette même année, c'est l’arrivée au pouvoir du Kuomintang de Tchang Kaï-chek et la relative stabilité politique qui s’ensuit, après les Massacre de Shanghai . Les canonnières étant là pour protéger l’activité des commerçants sur le fleuve, mais également les missionnaires. La France possède deux Concessions, sur ce fleuve, la première à Shanghai et la seconde à Hankou, et la carence des autorités locales a contraint la France à en assurer l’administration et la défense.

Capitaine de corvette le en remplacement du capitaine Souêtre partant en retraite, et reste à partir du à l'arsenal de Toulon.

Il prend le commandement du torpilleur Bourrasque le . Il est invité au gala de charité de la Marine le , présidé par Albert Lebrun, président de la République à l'Opéra de Paris , où se produisent Tino Rossi, Joséphine Baker, Lys Gauty.

Paul Maerten est nommé capitaine de frégate, il prend le commandement du contre torpilleur Mogador, en , sous les ordres du contre-amiral Émile-Marie Lacroix (1883-1949), qui commande en la 2e escadre légère, en escadre de l'Atlantique avec sa marque sur le Mogador et prendra part aux opérations de l'hiver et du printemps 1940 en Atlantique.[Note 1]

Le vice-amiral d'escadre Hervé de Penfentenyo de Kervereguen (1879-1970) Commandant maritime à Lorient confie la réalisation de la fête des Œuvres Sociales de la Marine sur trois jours, au Commandant Paul Maerten à qui il adressera ses félicitations pour la parfaite tenue de cet événement[3]

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

En 1939, la France possède une vraie puissance navale placée sous le commandement de l’amiral Darlan depuis 1937. Après l’armistice de , Une fois la France occupée, il n'est pas un marin qui ne soit décidé à poursuivre le combat aux côtés des Anglais, mais tout ceci prit une autre tournure après la destruction de l'escadre française au mouillage à Mers-el-Kébir. Ce geste d'une grande lâcheté devant une flotte dans l'impossibilité de se défendre fut une erreur monumentale de Winston Churchill qui lança cette offensive sans même en référer à Charles de Gaulle pas plus qu'au maréchal Pétain et va exacerber la rancune de la Royale envers la Perfide Albion.[style à revoir] Il est certain que l'Angleterre ne craignait qu'une chose c'est que cette flotte française ne tombe aux mains des Allemands et pour éviter cela elle était prête aux pires vilénies[non neutre].

La bataille de Mers el-Kébir[modifier | modifier le code]

L'amiral anglais Edward Neville Syfret (1889-1972) commanda à partir de 1941 les forces navales, et lors de l'opération Ironclad, visant de l'invasion de Madagascar. Les troupes britanniques débarquent dans la baie d’Ambararata et dans la baie Courrier, juste à l'ouest du grand port de Diego-Suarez, à la pointe nord de Madagascar. La garnison, sous le commandement du général Alfred Guillemet (1884-1955) et du capitaine de vaisseau Paul Maerten (1896-1970), d'environ 4 000 hommes, dont 800 Européens, réussit à contenir les assaillants durant toute la journée.

La bataille de Diégo-Suarez[modifier | modifier le code]

Fait prisonnier des anglais le , il est envoyé en Afrique du Sud, puis en Angleterre où il sera libéré le . Envoyé participer à la Campagne de Tunisie en pour prendre le commandement du front de mer lors de la libération des ports de Bizerte en avril-mai 1943, bataille de Bizerte avec le bataillon de fusiliers-marins où il entre parmi les premiers à la tête d'un commando, Tunis, Sousse, et Sfax. Il prend ensuite le commandement du croiseur Duquesne en 1944, navigue vers Dakar, Casablanca, Greenock parcourant 41413 milles de 1943 à 1945. Il est à Royan où la bataille commence le au matin, l’artillerie et l’aviation écrasent les défenses allemandes sous un feu nourri. Les Allemands, dans leurs bunkers opposent une résistance farouche, mais les canons du cuirassier « Lorraine » et du croiseur « Duquesne »[4] ont raison des plus épais blindages. Le , Royan est libérée.

N'ayant plus d'avancement Paul Maerten quitte la marine en 1947.

  • Documents sur l'opération Vénérable, concernant le bombardement de Royan auquel prend part le Duquesne

Décorations[modifier | modifier le code]

Hommages[modifier | modifier le code]

  • Hervé de Penfentenyo :«  Mon Cher Commandant, Sans attendre les résultats matériels certainements brillants de la grande fête que vous avez organisée aux bénéfices es Œuvres Sociales de la Marine, je tiens à vous remercier et vous féliciter, vous et tous vos collaborateurs sans exception.
    Lorsque je vous ai demandé d'assumer cette lourde tâche je savais que je m'adressais à un organisateur et un animateur de tout premier ordre, je savais que vous sauriez vous entourer de collaborateurs à votre taille, et cependant je dois avouer que l'ampleur donnée à cette fête magnifique a dépassé toutes mes espérances.
    J'ai vivement apprécié l'ordre, la bonne tenue, le bonne humeur, qui n'ont cessé de régner parmi ces foules innombrables que vous avez su divertir pendant trois jours de mille façons très heureusement variées.
    Enfin, je me réjouis tout particulièrement du bénéfice moral obtenu par le généreux concours apporté par les autorités civiles et militaires, les divers groupements artistiques ou sportifs, et toute la population de Lorient aux efforts que nous faisons pour développer les Œuvres Sociales les plus utiles.
    Rien ne s'est fait cependant sans l'intelligence, le tact, le dévouement, l'activité que vous avez dépensés sans compter; je vous demande donc, mon Cher Commandant, de partager avec votre comité et tous les exécutants, mes remerciements les plus chaleureux et mes félicitations les plus vives
     »

Écrits[modifier | modifier le code]

  • Rapport d'ensemble à Diégo Suarez en 1942 avec cartes[5]
  • Récits de l'attaque de Madagascar par les anglais[2].
  • Récits des combats de Diégo Suarez, tapé à la machine par le colonel Édouard Claerebout (1891-1972) [Note 2]25.pages dont cartes, liste des promotions prévues, une version du protocole de fin des hostilités[2].
  • Compte-rendu de la défense de Madagascar par la marine, (128 pages) dans un ordre chronologique détaillé avec les patronymes des morts et disparus, ainsi que celui des blessés, et le texte de toutes les citations demandées (36 pages), et les rapports détaillés des combats menés à terre par la marine avec cartes et des navires : D'Entrecasteaux (aviso), du Bougainville (anciennement Le Victor Schœlcher); des sous-marins Bévéziers (Q179), et Le Héros (Q170), ainsi que divers rapports de santé, et messages divers. Rapport du capitaine Metral concernant le navire L'Amiral Pierre sabordé le 29 septembre 1942 après arraisonnement par l'aviation et des destroyers anglais.[Note 3] ,[2].
  • Document daté du de la commission d'épuration lui demandant un rapport sur Madagascar[2].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Extrait de Ouest-Éclair du photocopié dans [ecole.nav.traditions.free.fr/officiers_maerten.htm]
  2. a b c d et e Maître Dupont, op. cit.
  3. Le Nouvelliste du Morbihan du 9 août 1938 reproduit dans : Les félicitations de l'amiral
  4. Le Duquesne à Royan avril 1945
  5. Catalogue de vente aux enchères publiques : Souvenirs de la Seconde Guerre mondiale, de maître Dupont à Morlaix le samedi 28 janvier 2012, lot 95 A à 95 S.p. 6-7

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Le Mogador est alors à sa sortie de l'arsenal de Lorient le plus puissant des contre torpilleurs en service jamais mis en service à cette époque. Il déplace 2.930 tonnes et mesure 137, 50 mètres de long. Sa puissance est de 90.000 chevaux, ce qui lui a permis aux essais de dépasser la vitesse de 40 nœuds. Il est armé de 8 canons de 138, répartis en 4 tourelles doubles; de 4 mitrailleuses contre l'aviation et de 10 tubes de lance-torpilles de 550. Son effectif est de 13 officiers, pour 237 hommes d'équipage
  2. Général de brigade de l'artillerie coloniale, élève de l'école spéciale militaire de Saint-Cyr, promotion "Moskova", 1910-1913
  3. Ex Yannis, ex Newby Hall, cargo lancé en 1905 vendu en Grèce puis saisi à Diégo Duarez en 1940, acheté par la compagnie des messageries maritimes en mars 1941 pour le service de Madagascar. Il se saborde dans le canal du Mozambique le 29 septembre 1942 pour éviter d'être pris par le destroyer australien HMS Nizam

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Gaston de Carsalade du Pont (1885-1969), (Capitaine de vaisseau (R)): La Marine française sur le Haut-Yang Tsé. Académie de Marine, Paris 7, 1963
  • Arnaud d'Antin de Vaillac (Capitaine de vaisseau (R): Les canonnières du Yang-Tsé. Editions France-Empire, 1972 (269 pages)
  • Hervé Barbier, Les Canonnières françaises du Yang-Tsé. De Shangaï à Chongqing (1900-1941), Les Indes Savantes, 2004
  • Maître Dupont, Catalogue de vente : Souvenirs de la Seconde Guerre mondiale, Morlaix, 2012, p. 6-7
  • Raymond Maggiar (contre-amiral), Les Fusiliers Marins de Leclerc: une route difficile vers de Gaulle par leur commandant, 1984, Éditions France Empire.
  • Jean du Moulin de la Barthete, Des Marins dans la Tourmente 1990, Nouvelles Éditions Palatines
  • Raymond de Belot, (contre-amiral), La Marine française pendant la campagne 1939-1940 , Revue n° 124 Avril 1955 - p. 501-502, Éditions Plon, 1954 , 318 p.
  • B. Costagliola, La Marine de Vichy. Blocus et collaboration, juin 1940-novembre 1942, Tallandier, novembre 2009.
  • « Récit de l'opération Ironclad dans le livre La flotte convoitée d'Anthony Heckstall-Smith (1964) », sur Livres de Guerre
  • Eric Jennings, Vichy à Madagascar: conjoncture, mutations, et Révolution nationale dans la Grande Île, histoire-sociale.univ-paris1.fr.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]