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Parc de la Boverie

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Parc de la Boverie
Image illustrative de l’article Parc de la Boverie
Vue depuis la roseraie
Géographie
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Province Drapeau de la province de Liège Province de Liège
Commune Blason de Liège Liège
Quartier Longdoz
Altitude 67 m
Superficie 9 hectares
Cours d'eau Meuse,
Dérivation
Histoire
Création 1853
Personnalité(s) Julien-Étienne Rémont
Caractéristiques
Type Jardin à la française
Lieux d'intérêts Jardin d'acclimatation,
roseraie
Gestion
Protection Icône du bouclier bleu apposé sur un immeuble classé de la Région wallonne Patrimoine classé (1974)[1]
Accès et transport
Stationnement Palais des Congrès (gratuit)
Bus TEC Liège-Verviers
17 26 31 38b
Localisation
Coordonnées 50° 37′ 44″ nord, 5° 34′ 33″ est
Géolocalisation sur la carte : Belgique
(Voir situation sur carte : Belgique)
Parc de la Boverie
Géolocalisation sur la carte : Liège
(Voir situation sur carte : Liège)
Parc de la Boverie
Géolocalisation sur la carte : Europe
(Voir situation sur carte : Europe)
Parc de la Boverie

Le parc de la Boverie est un parc de la ville de Liège situé entre la Meuse et la dérivation. Il est relié au quai Mativa par la passerelle Mativa, enjambant la dérivation.

Le parc abrite de 1980 à 2013 le musée d'Art Moderne et d'Art Contemporain (MAMAC) et le cabinet des Estampes et des Dessins de la Ville de Liège, plusieurs clubs nautiques, ainsi que le Palais des congrès de Liège et un hôtel exploité par la chaîne Holiday Inn.

Étymologie

Le mot est latin et roman Bovaria, Bouverie ou Boverie signifie tout simplement l’habitation des bœufs et par extension la métairie.

Histoire

Cet endroit est apprécié depuis le XIVe siècle pour son caractère verdoyant.

XIXe siècle

La Boverie se situe à la pointe sud de l'île d'Outremeuse, créée au milieu du XIXe siècle par les importantes rectifications du cours de la Meuse et le creusement du canal de la dérivation. Afin d'aménager le nouveau parc, la ville de Liège organise un concours en 1857. Sur les 12 projets, trois sont retenus : Édouard Keilig, Jean Grinda et Julien-Étienne Rémont. C'est ce dernier qui obtiendra les faveurs du jury. Cependant, le jury, reconnaissant certaines qualités des deux autres projets, propose d'en acquérir les plans pour effectuer une synthèses des trois[2].

En 1863, la Ville de Liège concède la partie nord à la Société royale d'horticulture et d'acclimatation qui y aménage un jardin d'acclimatation, avec un parc zoologique et des attractions, dont l'accès se trouve à la hauteur du pont de Commerce (aujourd'hui pont Albert 1er)[3]. La partie Sud est ouverte : on y construit un vélodrome (à l'emplacement de l'actuelle roseraie). Le parc est modifié en 1874 par Hubert-Guillaume Blonden (ingénieur-directeur des travaux publics de la Ville de Liège entre 1857 et 1881) qui remplace les petits bâtiments (aubettes, restaurants, cages à animaux) par des espaces gazonnés plantés d'arbres.

XXe siècle

Le parc a accueilli deux expositions internationales :

Œuvres d'art public

Le Faune mordu (1903) de Jef Lambeaux

Le parc de la Boverie abrite plusieurs sculptures monumentales et œuvres d'art public[4].

Le Faune mordu

Particulièrement appréciée aux Salons de Paris et Bruxelles, l'œuvre de Jef Lambeaux réalisée 1903 entraîne des réactions indignées lors de sa présentation lors de l'Exposition universelle de 1905. Le public liégeois s’offusque de cette scène de lutte entre les corps nus enlacés d’un faune et d’une femme aux formes pleines.

Le Comité de l’Exposition vote même la réexpédition de l’œuvre à l’artiste. Finalement, pour réparer l’affront fait à ce sculpteur de renom, la Ville achète le bronze qui sera placé dans la roseraie du parc après la Deuxième Guerre mondiale.

Tour cybernétique

Inaugurée le , la tour monumentale de Nicolas Schöffer est une sculpture très complexe faisant partie du projet Tour Lumière Cybernétique. À l’origine, elle réagissait à son environnement grâce à un cerveau électronique situé dans le Palais des Congrès. Dans ce but, l’œuvre est notamment équipée de microphones, de capteurs de lumière, d’un hygromètre et d'un anémomètre. Après analyse des données, cette intelligence artificielle les traduisait par le mouvement des plaques polies, par des jeux de lumière tant naturelle qu'artificielle et par la production de séquences sonores composées par Henri Pousseur. Elle avait même la possibilité de n’en faire qu'à sa tête. Faute d’entretien approprié, la tour est assez rapidement désactivée. Cependant, ce témoignage d’une époque où la foi dans le progrès scientifique était inébranlable continue de fasciner. En 1997, la tour et ses composants matérielles sont classées au patrimoine immobilier de la Région wallonne avant d'être classés en 2009 au patrimoine exceptionnel. En , la tour est démontée en vue d'une rénovation complète permettant à terme de la rendre opérationnelle, ce qu'elle n'est plus depuis les années 1970, et de moderniser son système électrique devenu obsolète[5].

Pergola

La pergola est ornée de sept bustes en bronze représentant des Liégeois célèbres[6] :

Patrimoine architectural

Événement

Chaque année, le premier week-end de septembre, le parc est le siège d'une grande manifestation de plein air rassemblant des centaines d'associations sociales, culturelles, sportives et locales : les Retrouvailles[7].

Galerie

Notes et références

  1. Arrêté du classement
  2. ASBL Homme et Ville 2005, p. 4-7
  3. Société Royale d'Horticulture de Liège, Projet de créer un Jardin d'Acclimatation et d'Expérimentation de Plantes et d'Animaux utiles au Parc de la Boverie à Liège : Documents, Statuts, Plans, etc., Liège, L. De Thier & F. Lovinfosse, , 43 p. (lire en ligne).
  4. Art&fact, L'art public à Liège, carte éditée par l'Échevinat de l'Urbanisme, de l'Environnement, et du Développement durable de la Ville de Liège, 2010.
  5. « Restauration de la Tour SCHÖFFER », sur www.liege.be (consulté le )
  6. ASBL Homme et Ville 2005, p. 20-21
  7. http://www.retrouvailles.be

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes