Odalisque

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La Grande Odalisque de Jean-Auguste-Dominique Ingres, (1814), au musée du Louvre.

Une odalisque est une esclave vierge, qui peut accéder jusqu'au statut de concubine ou de femme dans les sérails ottomans, mais dont la plupart sont au service du harem du sultan.

Le mot vient du turc odalık, qui signifie « femme de chambre », d'oda, « chambre ».

En littérature, le terme désigne une femme de harem.

Historique

Une odalisque n'était pas une concubine du harem, mais il était possible qu'elle en devînt une. Les odalisques étaient rangées au bas de l'échelle sociale dans un harem, car elles ne servaient pas le sultan, mais seulement ses concubines et ses épouses comme femmes de chambre privées. Les odalisques étaient généralement des esclaves données en cadeaux au sultan, même si certaines familles géorgiennes et caucasiennes conseillaient à leurs filles d'entrer dans un harem comme odalisques, en espérant qu'elles pourraient devenir concubines de palais, esclaves préférées, ou épouses du sultan.

Normalement, une odalisque n'était jamais vue par le sultan, mais restait plutôt sous les ordres de la mère de celui-ci. Si une odalisque était d'une beauté extraordinaire ou possédait des talents exceptionnels pour la danse ou pour le chant, on l'entraînait pour devenir une concubine éventuelle. Si elle était retenue, l'odalisque servait au plaisir sexuel du sultan et c'est seulement ensuite qu'elle changeait de statut, devenant à partir de ce moment une concubine. Dans l'Empire ottoman, les concubines rencontraient le sultan une seule fois, sauf si leur adresse pour la danse, pour le chant, ou pour le lit leur méritaient son attention. Si de la rencontre d'une concubine avec le sultan s'ensuivait la naissance d'un fils, elle devenait une de ses femmes.

Dans l'Occident du XIXe siècle, les odalisques sont devenues des personnages souvent utilisés dans le mouvement artistique connu sous le nom d'Orientalisme, et on les rencontre dans un grand nombre de peintures érotiques à partir de cette époque.

On peut citer La Grande Odalisque d'Ingres et Olympia de Manet comme exemples. Matisse aussi a représenté dans certaines de ses œuvres des odalisques.

Dans l'usage populaire, le mot odalisque peut aussi faire allusion, à la maîtresse, la concubine, ou la petite amie d'un homme riche, ce qui est inexact étant donné que ces esclaves étaient vierges.

Les odalisques dans l'art

Parmi les artistes les plus célèbres ayant représenté des odalisques, on peut citer :


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En musique

  • Tristesse de l'Odalisque, mélodie de Félicien David (1810-1879) compositeur français.
  • Danse des odalisques, musique de Sholom Secunda, édition BMI, 1945.
  • Mes petites odalisques, texte et musique de Serge Gainsbourg, 1957.
  • L'Odalisque, Claire Diterzi, 2008.

En littérature

Notes et références

  1. Notice, sur cartelfr.louvre.fr.
  2. Dans wikisource: Odalisque

Annexes

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Sources

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Odalisque » (voir la liste des auteurs).
  • Cet article est en partie tiré de l'édition du Webster's Dictionary de 1913.
  • Leslie Pierce, The Imperial Harem.
  • Heath W. Lowry, The Nature of the Early Ottoman State.

Articles connexes