Notre-Dame des Douleurs

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Notre-Dame des Douleurs
Procession à Brooklyn à l'occasion de la fête de Notre-Dame des Douleurs.
Procession à Brooklyn à l'occasion de la fête de Notre-Dame des Douleurs.

Observé par Catholiques
Célébrations 15 septembre

Notre-Dame des Douleurs (ou plus souvent : Notre-Dame des sept Douleurs), et invoquée en latin comme Beata Maria Virgo Perdolens, ou Mater Dolorosa, est l'un des nombreux titres par lesquels l'Église catholique vénère la Vierge Marie, mère de Jésus. Elle est parfois aussi appelée « Notre-Dame des Sept Langueurs », comme à Boutissaint (Yonne)[1].

Le titre souligne l’association de la mère à la souffrance de son fils. Les « sept douleurs » font référence aux événements, relatés dans les évangiles, qui firent souffrir la mère de Jésus dans la mesure où elle accompagnait son fils dans sa mission de Rédempteur. Le mois de septembre est dédié à Notre-Dame des Douleurs[2] qui est liturgiquement commémorée le .

Histoire de Notre-Dame des Sept Douleurs

La 'Mère Pleurante' de Warfhuizen

Le culte de la Mater Dolorosa apparaît officiellement en 1221, au Monastère de Schönau, en Allemagne. En 1239, dans le diocèse de Florence en Italie, l'Ordre des Servites de Marie (Ordo Servita), dont la spiritualité est très attachée à la Sainte Vierge, fixe la fête de Notre-Dame des douleurs au . Ce titre doit son nom aux sept Douleurs éprouvées par la Vierge Marie :

Dévotions aux Sept Douleurs de Marie

L'Ordre des Servites de Marie, fondé à Florence en 1233, développe les formes populaires de cette dévotion au cours des siècles dont le Chapelet des Sept Douleurs de Marie' et le Scapulaire Noir des Sept Douleurs de Marie[4]. À partir du XVe siècle, la méditation sur les Douleurs de Marie, éclos dans divers ordres monastiques.

Le , la Congrégation des rites autorise l'ordre des servites à célébrer la messe votive des Sept Douleurs de la Sainte Vierge. Le décret mentionne que « les Frères des Servites portent la robe noire en souvenir du veuvage de Marie et de la souffrance qu'elle a subie durant la Passion de son Fils ». Le , le pape Innocent XII, autorise la célébration de la fête des« sept douleurs de la Sainte Vierge » le troisième dimanche de septembre. Ce culte ce répandant, le , la Congrégation des rites approuve la célébration des Sept Douleurs de Marie, le vendredi avant le dimanche des Rameaux. Puis le , le pape Pie VII a étendu la fête liturgique (fixée le troisième dimanche de septembre) à toute l'Église, avec inclusion dans le calendrier Romain. Le pape Pie X, au début du XXe siècle fixé la date définitive du 15 septembre, le lendemain de la célébration de l'Exaltation de la Croix (le 14 septembre), sans la mémoire des « Sept Douleurs », mais renommée en « Notre-Dame des Douleurs »[4].

Chapelet aux Sept Douleurs de Marie

  • Notre-Dame des Douleurs
    Son histoire

Le Chapelet aux Sept Douleurs (quelquefois appelé le Rosaire aux Sept Douleurs ou le Rosaire des Servites) a donc été développé par l'Ordre des Servites de Marie et son nom est issu du fait qu'il se réfère aux sept évènements particulièrement tristes, ou douloureux, précédemment cités.
C'est un chapelet formant un collier de sept septaines de grains, séparées chacune par une petite médaille illustrant une des douleurs de Marie, ces médailles pouvant être remplacées par des grains plus gros que les quarante-neuf autres. Une « queue », composée de trois grains et d'une médaille, est fixée au collier principal (avant la première « douleur ») ; positionnée en début de chapelet elle sert à dédier ses prières aux Larmes de Marie. Traditionnellement, les grains sont en bois noir (ou matériau noir) de manière à symboliser la tristesse la plus profonde.
Il est parfois appelé le Chapelet aux Sept Épées en référence à la prophétie de Syméon :

« Voici, cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement de plusieurs en Israël, et à devenir un signe qui provoquera la contradiction, et à toi-même une épée te transpercera l'âme, afin que les pensées de beaucoup de cœurs soient dévoilées. » (Lc 2, 34-35).

Par sa lettre Redemptoris du , le pape Benoît XII enrichit la pratique, grâce à des indulgences. Le pape Clément XII confirma et augmenta celles-ci par sa bulle Unigeniti du . Toutes ces indulgences furent de nouveau confirmées par un décret de la Congrégation Sacrée des Indulgences, émis selon la volonté du pape Clément XIII, du .

  • La manière de le prier

En fait, cela varie. Certains débutent par la Première Douleur et donc au premier grain du collier et finissent par la « queue » ; d'autres commencent par la médaille et la « queue » puis font le tour du collier. Cependant, la méthode la plus répandue est celle qui fut détaillée dans la Raccolta (publiée en 1807).

Scapulaire de Notre-Dame des sept Douleurs

Scapulaire des sept Douleurs

Le scapulaire de Notre-Dame des sept Douleurs est un scapulaire catholique associé aux servites de Marie parfois nommé scapulaire noir, il ne doit cependant pas être confondu avec le scapulaire noir de la Passion.

Fêtes

Fête patronale

Sous ce vocable (Notre-Dame des Douleurs), la Sainte Vierge est la patronne la Congrégation de la Sainte-Croix, de la Slovaquie, de la région italienne du Molise, de l'État du Mississippi, de plusieurs villes des Philippines et des communes italiennes d'Accumoli, Ressort di Bari, Paroldo et Villanova Mondovì. Au Québec, un petit village, Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, porte aussi son nom. De plus, au Portugal où son culte est particulièrement répandu, un grand nombre de paroisses sont consacrées au vocable latin de la mère des douleurs (exemple : Poço do Canto).

Fête liturgique

Notre Dame des douleurs est vénérée le 15 septembre, avec rang de mémoire obligatoire sur le calendrier liturgique[5].

Pour l'Église catholique, « c'est pour avoir communié intimement à la passion du Christ que Marie a été associée d'une manière unique à la gloire de sa Résurrection. [...] Marie n'a jamais été plus mère qu'au pied de la croix : c'est là que son cœur a été "transpercé comme par une épée" à la vue des souffrances de Jésus ». Marie est la figure de l’Église qui souffre au long des âges sur toute la surface de la Terre. L’Église, comme Marie, est appelée à partager la gloire de la résurrection du Christ[5],[6].

Galerie de photos

Mater Dolorosa vue de la Croix par Jésus (tableau de Tissot)

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Notes et références

  1. « Prieuré Saint-Lazare de Boutissaint », sur terres-et-seigneurs-en-donziais.fr (consulté le ), p. 2.
  2. Désiré Germain Hallez, Le mois de septembre consacré à la Très-Sainte Vierge des douleurs, Casterman, , 216 p. (lire en ligne).
  3. « Notre-Dame des sept Douleurs », sur Nominis, nominis.cef.fr (consulté le ).
  4. a et b (it) Antonio Borrelli, « Beata Vergine Maria Addolorata », sur Santi e Beati, santiebeati.it, (consulté le ).
  5. a et b « La messe, Notre-Dame des Douleurs », Magnificat, no 238,‎ , p. 207.
  6. (it) Padre Liborio Siniscalchi, « Beata Vergine Maria Addolorata », sur Santi e Beati, santiebeati.it, (consulté le ).

Annexes

Articles connexes

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