Nicolas Mazier

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Nicolas Mazier
Nicolas Mazier

Naissance
Clermont-Ferrand (France)
Décès (à 31 ans)
Basheer (en) (Iraq)
Origine Français
Allégeance France
Arme Armée de terre (2011-2017)
Armée de l'air (2017-2020)
Armée de l'air et de l'espace (2020-2023)
Unité 16e BCP (2011-2016)
CPA 20 (2017-2019)
CPA 30 (2019-2020/2021)
CPA 10 (2020-2021/2023)
Grade Sergent (promu sergent-chef à titre posthume)
Années de service 20112023
Conflits Troisième guerre civile centrafricaine
Guerre du Mali
Insurrection djihadiste au Burkina Faso
Guerre d'Afghanistan
Insurrection de l'État islamique en Irak (en)
Faits d'armes Opération Boali
Opération Sangaris
Opération Barkhane
Opération Apagan
Opération Chammal
Distinctions Médaille d'Outre-Mer
Médaille de la Défense nationale
Croix de la Valeur militaire (2023)

Nicolas Mazier, né le à Clermont-Ferrand et mort le à Basheer (en) en Iraq dans le cadre de l'opération Chammal, est un militaire français, sergent du CPA 10 de Bricy. Mort pour la France, il est promu au grade de sergent-chef.

Biographie[modifier | modifier le code]

Parcours militaire[modifier | modifier le code]

Natif de Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme[1], Nicolas Mazier grandit à Dole et Damparis dans le Jura[2]. Il milite aux Jeunes populaires avant d'intégrer le 16e bataillon de chasseurs à pied de l'armée de terre en 2011[1],[2]. Il rejoint par la suite l'armée de l'air, d'abord au sein du Commando parachutiste de l'air (CPA) no 20 d'Orange de 2017 à 2019, puis du CPA 30 de 2019 à 2021 (ou 2020[3]) et enfin du CPA 10 de 2021 (ou 2020[3]) à sa mort[4].

Au cours de sa carrière, il participe à de nombreuses opérations extérieures (Boali[3] et Sangaris[1] en Centrafique, Barkhane au Mali et au Burkina Faso[5], Tamour 2 en Jordanie, Apagan en Afghanistan[3] et enfin Chammal en Irak) et reçoit plusieurs distinctions (médaille d'Outre-Mer, médaille de la Défense nationale et enfin croix de la Valeur militaire en [1]).

Mort[modifier | modifier le code]

Engagé dans l'opération Chammal depuis le [3] ou le [1], Nicolas Mazier participe le à une mission de reconnaissance aux côtés des forces de sécurité irakiennes (en) dans le désert d'al-Aïth[note 1]. C'est lors de cette dernière qu'il tombe avec d'autres soldats dans une embuscade de Daech. S'ensuit un échange de tirs de près de cinq heures au cour duquel il est mortellement blessé. Trois à quatre autres militaires français et deux à cinq militaires irakiens reçoivent quant à eux des blessures non létales[7],[8],[9]. Les militaires français blessés sont évacués vers un hôpital militaire américain de Bagdad[10].

Initialement présenté comme mort dans la zone des combats le jour-même, Nicolas Mazier est indiqué comme décédé à Basheer (en) (soit une soixantaine de kilomètres plus au nord) le lendemain sur le site Mémoire des hommes[11].

Hommage[modifier | modifier le code]

Le , jour de l'annonce de son décès, les députées jurassiennes Justine Gruet et Danielle Brulebois ainsi que le président de la République, Emmanuel Macron, lui rendent hommage sur les médias sociaux (Twitter, Facebook)[12].

Le maire de Dole, Jean-Baptiste Gagnoux, lui rend également hommage. Un registre de condoléances est ouvert dans le hall de l'hôtel de ville de Dole le et une cérémonie officielle se déroule au monument aux morts du cimetière de Landon le en présence de la famille et des autorités civiles et militaires[12],[13].

Un hommage national lui est rendu le aux Invalides à Paris[4].

Le 1er février 2024, une place d'armes du CPA 10 est inaugurée sur la base aérienne 123, et prend le nom de Sergent-Chef Nicolas Mazier pour honorer sa mémoire[14].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Note[modifier | modifier le code]

  1. D'une superficie totale d'environ 300 km2, le désert d'al-Aïth est situé à cheval sur les districts (en) de Hawija (en) (province de Kirkouk) et de Touz Khormatou (en) (province de Salahedine), à 145 km au nord de Bagdad et à 90 km au sud de Kirkouk[6].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Maxime Coupeau, « Nicolas Mazier, un commando mort pour la France en Irak », Valeurs actuelles, (consulté le )
  2. a et b « Le militaire mort en Irak était originaire de Dole », Le Progrès, (consulté le )
  3. a b c d et e « Hommage au sergent-chef Nicolas Mazier », Ministère des Armées, (consulté le )
  4. a et b Philippe Chapleau, « L’hommage au commando français tué en Irak aura lieu mardi », Ouest-France, (consulté le )
  5. « Rodez : un hommage, ce mardi, au soldat Nicolas Mazier, mort au combat en Irak », Centre Presse Aveyron, (consulté le )
  6. (en) « Al-Ayth area / منطقة الايث », sur Wikimapia (consulté le )
  7. « Un soldat des forces spéciales françaises tué en Irak dans une opération antiterroriste », Ouest-France, (consulté le )
  8. (en) Dominique Vidalon, Ahmed Rasheed, Ingrid Melander et Angus MacSwan, « French soldier killed in Iraq in battle with Islamic State militants », Reuters, (consulté le )
  9. (en) Abdul-Zahra Qassim, « A French soldier is killed in clashes with extremists in Iraq », Associated Press, (consulté le )
  10. « Irak : Un soldat des forces françaises spéciales tué dans une opération antiterroriste », 20 Minutes, (consulté le )
  11. « Faire une recherche », sur Mémoire des hommes (consulté le )
  12. a et b Julien Berrier, « Dole. Qui était le sergent Nicolas Mazier, soldat jurassien tué en Irak », sur Actu.fr, (consulté le )
  13. Sophie Courageot, « Soldat français tué en Irak : ”Sans eux, il n’y aurait pas de paix”, l’hommage de Dole à Nicolas Mazier », France 3 Bourgogne-Franche-Comté, (consulté le )
  14. Armée de l'Air et de l'Espace, « Communication de l'Armée de l'Air et de l'Espace relative à l'inauguration de la place d'armes Sergent-Chef Nicolas Mazier, sur la BA 123 », (consulté le )