Max Silberberg

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Max Silberberg
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Nationalité
Activités
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Propriétaire de
Jeune femme dans une robe orientale (d) (), Neige au soleil couchant (d) (), Thunersee mit Stockhornkette (d) (jusqu'en ), Le Boulevard de Montmartre, matinée de printemps (jusqu'au ), Les Roches de Hautepierre (d) (jusqu'au ), Le Grand Pont (d) (jusqu'au ), Die Labung (d), Fruits, serviette et boîte à lait (d), Malresl Working in the Kitchen (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Lieux de détention

Max Silberberg né le à Neuruppin (Empire allemand) et mort à une date inconnue, après mai 1942, dans le ghetto de Theresienstadt ou le camp d'extermination d'Auschwitz, est un entrepreneur allemand de confession juive, figure culturelle majeure de Breslau, collectionneur d'art et mécène.

À partir de 1935, il est obligé du fait des lois d'exclusion nazies, de vendre sa collection, sous la contrainte. Il est ensuite déporté et meurt assassiné. Cette collection fait actuellement l'objet de nombreuses demandes de restitution par ses héritiers.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et carrière[modifier | modifier le code]

Max Silberberg est né à Neuruppin, dans le Brandebourg, en 1878, fils du tailleur Isidor Silberberg. Après avoir effectué son service militaire, lui et sa famille s'installent à Beuthen, en Haute-Silésie (actuelle Bytom, au sud de la Pologne). À l'âge de 24 ans, Silberberg commence à travailler pour M. Weißenberg vorm. Carl Francisci (Fabrik für Metallverarbeitung M. Weißenberg), entreprise exploitant la magnésite, et fabrique des matériaux pour le revêtement des hauts fourneaux. Il épouse Johanna Weissenberg, la fille du propriétaire de l'usine, Moritz Friedrich Weißenberg[1], et devient après 1904, associé dans l'entreprise. Leur fils, Alfred Silberberg, naît le 8 novembre 1908. Les Weissenberg sont très présents, dès 1904, à Breslau, où ils parrainent des activités artistiques[2].

En 1920, Max Silberberg s'installe à Breslau (aujourd'hui Wrocław) avec sa famille. Les Silberberg vivent alors dans une grande villa située Landsberger Strasse 1-3 (aujourd'hui rue Kutnowska). Conçue par l'architecte August Endell en 1923 dans le style Art déco, la villa abrite une remarquable collection de peintures, principalement des œuvres allemandes et françaises des XIXe et XXe siècles. Silberberg a constitué également une vaste bibliothèque d'ouvrages traitant d'art, principalement en langue française.

En 1925, Silberberg prend la tête de l'entreprise M. Weißenberg et siège au conseil d'administration du cartel industriel Vereinigung der Magnesitwerke, fondé la même année, dans le cadre de la restructuration du tissu industriel allemand.

Actif dans la vie culturelle de Breslau, Silberberg est cofondateur de l'Association du musée juif de Wroclaw. Il participe en 1929 à l'organisation de l'exposition Le judaïsme dans l'histoire de la Silésie et soutient, en qualité de mécène, le musée juif. Il siège par ailleurs au conseil d'administration du musée des beaux-arts de Silésie et participe à la fondation et a été membre du conseil d'administration de la Société des amis de l'art, qui soutient le musée en tant qu'institution de financement.

Le 9 juin 1932, Silberberg décide de vendre 19 œuvres d'art à la galerie de Georges Petit à Paris, mais il possède encore plus de 200 œuvres d'art[3]. Cette vente, diligentée par Jos Hessel, est parfaitement documentée[4].

Oppression et terreur sous le nazisme (1933-1942)[modifier | modifier le code]

Les persécutions dont fut victime Silberberg, orchestrées par les nazis, est un « cas d'école » selon l'historienne Monika Tatzkow dans son chapitre qu'elle consacre à cet homme et à sa collection, publié en 2009 dans Verlorene Leben – Jüdische Sammler und was aus ihren Kunstwerken wurde[3].

Dès l'arrivée des nazis au pouvoir en janvier 1933, Silberberg, comme le collectionneur Ismar Littmann, sont victimes de persécutions, notamment par les SA. Avec la promulgation des lois de Nuremberg le 15 septembre 1935, Silberberg perd toutes ses fonctions publiques et professionnelles, et ses biens sont en partie pillés. Fin 1935, le SS-Sturmbannführer Ernst Müller réquisitionne la villa de Silberberg et la destine au service de sécurité SS, forçant la vente du bien à bas prix. Silberberg est contraint d'installer sa famille dans un petit appartement loué et de vendre la majeure partie de sa collection d'œuvres d'art, à la maison de vente aux enchères Paul Graupe (en), à Berlin, dès le mois de mars 1935 ; une autre vente a lieu le 12 octobre et deux autres en 1936. Il s'agit bien là d'une vente forcée, d'apparence légale[5], sous la contrainte, et qui n'aurait pas été possible sans le régime en vigueur et le statut de juif du propriétaire.

En 1938, son fils Alfred est arrêté puis interné au camp de concentration de Buchenwald. Libérés à condition qu'il quitte immédiatement l'Allemagne, Alfred et sa femme Gerta parvienne à s'enfuir en Grande-Bretagne.

La même année, en novembre, par une ordonnance, la société M. Weissenberg dirigée par Silberberg est « aryanisée »[6] et transférée à l'industriel Carl Wilhelm, originaire de Breslau.

Contraint de vendre certaines des rares œuvres d'art encore en sa possession au musée des beaux-arts de Silésie, Silberberg ne reçut pas le produit de la vente, qui revint à la société « aryanisée » Weissenberg[7]. Les quelques œuvres qui restèrent en sa possession jusqu'en 1940 furent « aryanisées » par le musée des beaux-arts de Breslau[8].

Max et son épouse Johanna Silberberg sont arrêtés et déportés par les nazis vers le camp de rassemblement près de l'abbaye de Grüssau, le 3 mai 1942, puis, probablement, vers le ghetto de Theresienstadt. Après la Seconde Guerre mondiale, son fils Alfred Silberberg fait déclarer ses parents morts le 8 mai 1945.

La collection Silberberg[modifier | modifier le code]

Un inventaire[modifier | modifier le code]

Au début du XXe siècle, Max Silberberg constitua l'une des plus importantes collections d'art privées de l'Empire allemand[9]. Il faisait partie d'un groupe remarquable de collectionneurs d'art pour la plupart installés à Breslau, dont Emil Kaim, Leo Lewin (en), Ismar Littmann (1878-1934)[10], Theodor Loewe, Wilhelm Perlhöfter, Max Pringsheim, Adolf Rothenberg, Carl Sachs, et Leo Smoschewer (en)[11],[12]. En 1930 et 1931, au moins trois articles portant sur la collection de Silberberg paraissent dans la presse allemande consacrée à l'art.

La collection d'art de Silberberg comprenait, selon les estimations, entre 130 et 250 peintures, dessins et sculptures. La collection comprenait des œuvres de peintres post-impressionnistes allemands tels que In the Kitchen and Market in Haarlem de Max Liebermann ou Flieder im Glaskrug de Lovis Corinth ainsi que des dessins d'Adolph Menzel, Hans Purrmann et Otto Müller (1898-1979) et des sculptures de son contemporain Georg Kolbe. Silberman possédait également des dessins de Gustav Klimt et Paul Klee ainsi que Stockhornkette mit Thunersee de Ferdinand Hodler[13].

Les œuvres impressionnistes comprenaient Portrait de M. Pertuiset, le chasseur de lions (Museu de Arte de São Paulo) et Jeune femme en costume oriental (Fondation EG Bührle Collection) d'Édouard Manet[14], ainsi que des œuvres de Pierre-Auguste Renoir, comme La lecture (Louvre), Petite fille aux cerceaux (National Gallery of Art), La Fille qui rit, et Gondole, Venise et Bouquet de roses (ces deux dernières, collection particulière).

Les œuvres impressionnistes tardives de la collection de Silberberg comprenaient des peintures de Paul Cézanne : Nature morte aux pommes et à la serviette (Musée de l'Orangerie), Jas de Bouffan (collection particulière) et Paysage dans la région d'Aix (Carnegie Museum of Art), ainsi qu'un dessin, Vue de dos d'un homme nu (Ermitage).

Recours des héritiers[modifier | modifier le code]

Les héritiers de Max Silberberg eurent de grandes difficultés à faire valoir leurs droits sur leurs anciennes propriétés[15],[16].

Breslau était devenue une ville polonaise et les dossiers qui auraient pu documenter l'expropriation systématique des biens de Silberberg étaient soit détruits, soit inaccessibles aux héritiers. À partir de la fin des années 1960, la plupart des réclamations étaient prescrites.

La situation changea après la Conférence de Washington sur les œuvres d'art volées par les nazis, tenue à Washington, DC, aux États-Unis, le 3 décembre 1998, pour que de nouvelles réclamations puissent être entendues[17],[18].

Après le décès du fils de Silberberg, Alfred, en 1984, l'épouse de ce dernier, Gerta Silberberg, reprend en charge le dossier, et entame des demandes de restitution de certaines œuvres d'art. La majeure partie de la collection est toujours considérée comme perdue[19],[20].

Demandes de restitution pour les œuvres spoliées[modifier | modifier le code]

Réclamations en Allemagne[modifier | modifier le code]

En 2003, la Staatsgalerie Stuttgart restitue le tableau Nature morte à la canne de Georges Braque aux héritiers Silberberg[réf. nécessaire], puis un dessin d'Anselm Feuerbach, lequel est racheté en 2013 par le musée aux héritiers[21]. Un accord concernant le tableau Poésie de Corot est ensuite conclu avec le musée Wallraf-Richartz de Cologne. La Galerie nationale de Berlin, qui avait acquis L'Autoportrait au chapeau jaune de Hans von Marées lors de la vente aux enchères forcée Graupe de 1935[12], restitue le tableau aux héritiers Silberberg en juillet 1999 puis le rachète la même année. Du même peintre, Le Rafraîchissement, avait l'objet d'un accord entre le musée allemand de Wiesbaden et les héritiers Silberberg en 2014[22].

Le dessin Oliviers devant les Alpilles de Vincent van Gogh, également vendu par Graupe en 1935, est restitué en 1999 à Greta Silberberg qui le revendit plus tard. Il avait été acquis par l'Association des Amis de la National Gallery et offert au Kupferstichkabinett Berlin[23],[24]. Le Kupferstichkabinett a également conclu un accord en 1999 au sujet du dessin Femme au châle de Caspar David Friedrich, que Max Silberberg a dû laisser en gage au bureau des impôts de Breslau en 1940 pour régler de prétendues dettes fiscales.

En avril 2014, le musée allemand de Wiesbaden a tenté d'attirer l'attention sur le problème des œuvres d'art spoliées et pillées en accrochant sur ses murs Die Labung de Hans von Marées, tableau qui avait été obtenu grâce à une vente forcée de la collection Silberberg, sous le nazisme : un cartel annonçait une campagne de levée de fonds jusqu'en novembre courant, d'un montant de 371 000 dollars américains, somme nécessaire à l'achat du tableau, propriété des héritiers Silberberg[25].

Début 2020, au Georg Schäfer Museum de Schweinfurt, une chercheuse, Mme Ehringhaus, a démissionné, déclarant au New York Times que « personne [dans ce musée] ne semble avoir l'intention de restituer leurs biens aux héritiers des premiers propriétaires juifs »[26].

Réclamations en Suisse[modifier | modifier le code]

Le tableau Stockhornkette mit Thunersee de Ferdinand Hodler, revendiqué par la famille Silberberg, se trouve au Kunstmuseum St. Gallen (en) (Saint-Gall) grâce au prêt du conseiller du gouvernement saint-gallois Simon Frick, qui l'a acheté à la galerie Kornfeld à Berne[27],[28] Selon la Commission suisse indépendante, la provenance avait été falsifiée pour faire croire qu'elle provenait d'une collection différente alors qu'elle appartenait en réalité à Max Silberberg[29]. La famille Silberberg a également demandé la restitution du tableau Jeune femme en costume oriental (également La Sultane ) d'Édouard Manet à la Fondation zurichoise EG Bührle qui l'avait acheté à Paul Rosenberg[30] Le musée a refusé, affirmant qu'il n'était pas vendu sous la contrainte.[31] et suggérant sur le site Web du musée que Silberberg n'a peut-être jamais possédé le tableau[32].

Le tableau École de couture à l'orphelinat d'Amsterdam de Max Liebermann a été restitué à la famille Silberberg par le musée grison des Beaux-Arts[33].

Réclamations aux États-Unis[modifier | modifier le code]

Des accords de règlement avec les héritiers Silberberg ont été conclus pour les tableaux Le Rocher à Hautepierre de Gustave Courbet conservé par l'Art Institute of Chicago[34],[35] qui l'avait acquis de Paul Rosenberg en 1965[36], et Boulevard Montmartre, Printemps (1897 ) de Camille Pissarro, conservé au musée d'Israël à Jérusalem[37],[38],[39]. En 2006, avant les ventes aux enchères chez Sotheby's, des accords compensatoires furent mis en place lorsque les tableaux La Seine près de Saint-Mammès d'Alfred Sisley et Les Algériennes à la fontaine d'Eugène Delacroix changèrent de mains.

La Yale University Art Gallery a reçu une réclamation pour Le Grand Pont de Courbet qui a également été vendu lors de la vente aux enchères forcée chez Paul Graupe en 1935[40],[41].

Réclamations en France[modifier | modifier le code]

Un tableau d'Eugène Delacroix de la collection Silberberg intitulé Femmes a la fontaine situé dans une collection privée en France a été restitué à la famille[42] puis vendu en 2006 aux enchères chez Sotheby's[43]. Représentée par Monika Tatskow, la famille Silberberg a intenté une action contre le musée de l'Orangerie de Paris pour la restitution du tableau de Paul Cézanne, Fruits, serviette et boîte à lait[44].

Réclamations au Royaume-Uni[modifier | modifier le code]

La famille Silberberg a également initié une réclamation concernant un rare panneau en relief gothique profane en ivoire représentant un homme et une femme jouant aux échecs avec trois personnages regardant par-dessus leurs épaules, conservé par l'Ashmolean Museum à Oxford. Le Spoliation Advisory Panel (en) a refusé la restitution, déclarant que la revendication morale « n'est pas suffisamment solide pour justifier une recommandation de restitution ou le versement d'un paiement à titre gracieux »[45].

Réclamations en Pologne et en Russie[modifier | modifier le code]

En octobre 1999, la famille Silberberg entre en discussion avec le musée de l'Ermitage au sujet d'un Cézanne de la collection Silberberg[46]. Le commissaire-priseur berlinois Paul Graupe est répertorié comme l'ancien propriétaire, bien que ce dessin ait également été acquis par la Nationalgalerie Berlin[47]. La Pologne a refusé jusqu’à présent la restitution des œuvres d’art pillées aux Juifs pendant l’Holocauste[48].

Quelques tableaux de la collection Silberberg[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (pl) « Fabryka Pieców i Cegieł Ogniotrwałych », sur Geocatching.
  2. (de) « Wegweiser für Fremde während der Ausstellung für Handwerk und Kunstgewerbe Breslau 15. Juli – 15. Sept. 04 », Bibliothèque de l'université de Wrocław.
  3. a et b Müller, Melissa, Lost lives, lost art : Jewish collectors, Nazi art theft and the quest for justice, Frontline, , 121 p. (ISBN 978-1-84832-577-7, OCLC 742252182, lire en ligne)
  4. Catalogue de la vente Collections de Messieurs S.. et S... [Silberberg et Simon Tableaux modernes 1932], sur Archives du Nord.
  5. Définition juridique du terme — « Les modes de spoliations » (1933-1945), site du ministère français de la Culture.
  6. « Silberberg Max,, 1878-1945 /, - Breslau / Kolekcje / Silesian Art Collections - Rariora Artis » [archive du ], (consulté le ) : « In 1940 Silberberg's estate and property was subject to arization by Nazi authorities and a year later both he and his wife were sent to a concentration camp in Leubus. Both were later killed in Auschwitz. »
  7. « Silberberg Max,, 1878-1945 /, - Breslau / Kolekcje / Silesian Art Collections - Rariora Artis » [archive du ], (consulté le )
  8. « Final Report of the Independent Commission of Experts Switzerland – Second World War » [archive du ] : « His art collection and art library were put up for compulsory sale by auction five times, arranged by the Berlin auctioneer Paul Graupe in 1935/36. A smaller remnant of the collection remained in Silberberg’s possession until 1940; it was then «Aryanised» by the Breslau Museum of Fine Arts (Museumder bildenden Künste) in collaboration with the financial authorities. »
  9. (en-US) Berman, « Why is a German museum hanging a Nazi-looted painting backward? », www.timesofisrael.com (consulté le )
  10. Ismar Littmann Art Collection.
  11. « Silesian Art Collections in the 19th and 20th Centuries » [archive du ], www.lootedart.com (consulté le ) : « The information gathered in the database is intended to enable a theoretical reconstruction of former art collections in Silesia by presenting the objects which used to belong to them and the interiors in which they were exhibited. Initial assumptions are for the database to include the descriptions of at least 200 collectors and around 5.000 works of art. In the 20th century, many of the collectors were Jewish, living in Breslau, and many of their remarkable collections were seized by the Nazis. Among the Jewish collectors profiled on the associated website are Emil Kaim, Leo Lewin, Ismar Littmann, Theodor Loewe, Wilhelm Perlhöfter, Max Pringsheim, Adolf Rothenberg, Carl Sachs, Max Silberberg and Leo Smoschewer, »
  12. a et b « From Delacroix to van Gogh - Max Silberberg's collection / Articles / Reading Room / Silesian Art Collections - Rariora Artis » [archive du ], (consulté le )
  13. Deborah Ascher Barnstone, Dissemination of Taste:: Breslau Collectors, Arts Associations, and Museums, University of Michigan Press, coll. « Cultural Modernity in Breslau, 1918-33 », , 108–132 p. (ISBN 978-0-472-11990-5, DOI 10.2307/j.ctt1gk088m.8, JSTOR j.ctt1gk088m.8, lire en ligne), « Dissemination of Taste »
  14. (en) « Masterpieces marred by dubious past », nationthailand, (consulté le )
  15. (en-US) Kennedy, « Museums' Research on Looting Seen to Lag », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. (en) Parsons, « Art looted by Nazis continues to surface at auction », The Irish Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. « Washington Conference on Holocaust-Era Assets, 30 November-3 December 1998 », www.lootedart.com (consulté le )
  18. « Summary of the Washington Conference », www.jewishvirtuallibrary.org (consulté le )
  19. (en-US) « After Circuitous Journey, Painting Lost to Nazis Finds a Home in Israel », Los Angeles Times, (consulté le )
  20. (en) « Retired cook traced £10m artwork snatched by Nazis », The Times,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le ) :

    « Gerta Silberberg used proceeds from the sale of a previously recovered work by Van Gogh to fund the hunt for a collection of about 250 works amassed by Max Silberberg, her father-in-law. The businessman, who bought 19th and early 20th-century artists such as Renoir and Van Gogh when their works were still relatively cheap, died in Auschwitz. After escaping to Britain in 1939, his son Alfred and Gerta worked as butler and cook to a doctor in Leicester. Following her husband’s death in 1984, Gerta began her search... »

  21. (de) « Provenienzforschung in der Staatsgalerie Stuttgart und im Landesmuseum Württemberg », DZK.
  22. « Nazi-stolen painting put on display, sort of - The Local » [archive du ], (consulté le )
  23. (en-US) Riding, « Germans Return van Gogh to an Heir », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  24. (en-US) « AROUND THE JEWISH WORLD Artwork taken by Nazis returned, opening the door to further claims », Jewish Telegraphic Agency, (consulté le )
  25. (en-US) Berman, « Why is a German museum hanging a Nazi-looted painting backward? » [archive du ], www.timesofisrael.com (consulté le ) : « In a unique campaign to raise money to pay the rightful owners of the painting, the museum decided to hang the piece, sold under duress by a Jewish industrialist in Nazi Germany, facing the wall. The museum needs to come up with $371,000 (NIS 1.4 million) to buy the painting from the heirs of Max Silberberg by November 5. Once they buy the painting properly, museum staff will flip the painting around for all to appreciate. »
  26. « She Tracked Nazi-Looted Art. She Quit When No One Returned It. | History News Network », The New York Times,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le ) :

    « Ms. Ehringhaus’s job was, in part, to determine just how much of the collection had a tainted provenance. But last year, she said, she began to ask herself why the city of Schweinfurt, which manages the museum, had bothered to hire her. After she had identified several plundered works, she said, no one seemed to have any plans to return them to the heirs of the original Jewish owners. »

  27. « Kontaminierte Bilder - Contaminated pictures » [archive du ], www.lootedart.com, Neue Zuercher Zeitung (consulté le ) : « Das Schweigen des St. Galler Museums passt zu dessen Umgang mit der seit 15 Jahren im Raum stehenden Restitutionsforderung in Bezug auf Ferdinand Hodlers Bild «Thunersee mit Stockhornkette». Die NZZ berichtete erstmals 2003 darüber. Das Bild gehörte dem jüdischen Kunstsammler Max Silberberg und musste musste 1935 unter Druck der Nazis versteigert werden. Die Erben fordern das Bild zurück oder aber den halben Handelswert des Bildes. Dieses gehört zwar der Familienstiftung des einstigen sankt-gallischen Regierungsrats Simon Frick, der das Bild nach dem Krieg bei der Galerie Kornfeld in Bern gutgläubig erworben hatte, ist aber als Dauerleihgabe beim Kunstmuseum St. Gallen. »
  28. « Zur Herkunft des Gemäldes Thunersee mit Stockhornkette von Ferdinand Hodler »
  29. « Final Report of the Independent Commission of Experts Switzerland – Second World War » [archive du ] : « In 1942, Max Silberberg and his wife were sent to the transit camp at Kloster Grüssau, from where they were deported on 3 May 1942, probably to Terezín (Theresienstadt), and later murdered. According to auction reports, Swiss art dealers attended Paul Graupe’s first auction in March 1935. It is likely that Fritz Nathan was also present. He was interested in the only work by a Swiss artist at the auction, the painting «Stockhorn Chain by Lake Thun» («Stockhornkette am Thuner See») by Ferdinand Hodler. This painting must have been deposited with Fritz Nathan for some time; a painting bearing the same title was listed by Nathan in 1946 as being in his storerooms. This purchase of «Stockhornkette am Thuner See» from the Silberberg collection illustrates how easy it is to be misled as to provenance by relying on apparently unobjectionable credentials. Although Hodler painted various views of Lake Thun, this version is fairly easy to identify, as it shows the lake with clouds painted with broad horizontal strokes. Painted between 1910 and 1912, the picture was sold by Hodler in 1913 to the Galerie Wolfsberg in Zurich. In 1921, it reappeared at the Galerie Wolfsberg and was sold in 1923 to the A. Sutter collection in Oberhofen. In 1985, the painting turned up again at an auction arranged by the Galerie Kornfeld in Bern.27 There, the most recent provenance was cited as being the Sutter collection, thus implying that the painting had been held in private ownership in Bern ever since. The Swiss Institute for Art (Schweizer Institut für Kunstwissenschaft, SIK) in Zurich, which constantly monitors the movements of Hodler’s works, accepted the information supplied by the Galerie Kornfeld. In fact, the painting had been sold to Max Silberberg in Breslau in the 1920s and sentto auction when his collection was broken up in 1935. As there was a great demand for Swiss works of art in Switzerland, this painting returned toSwitzerland through art trade. »
  30. « Young Woman in Oriental Garb · Edouard Manet · Stiftung Sammlung E.G. Bührle » [archive du ], www.buehrle.ch (consulté le ) : « Art trade Paris & New York • by 1934/35 Exhibition of Important Paintings by Great French Masters of the Nineteenth Century, Paul Rosenberg & Durand-Ruel (Durand Ruel Galleries), New York 1934, no. 31; Tableaux du 19e siècle dans un décor ancien, Galerie Paul Rosenberg, Paris 1935, no cat. (but photographs of the installation surviving). 8Paul Rosenberg Paris & New York • 1937–1953 Acquired in 1937 for $ 17.800, AStEGB, Photocopy of Stock Book of Paul Rosenberg & Co., New York, entry no. 5106, identifying the painting with the name «Silberberg»; Letter from Paul Rosenberg, New York, to Emil Bührle, 22 September 1952, accompanying individual invoices for 10 pictures which Bührle has acquired from him, including Manet, La Sultane. 9Emil Bührle Zurich • 18 September 1953 until [d.] 28 November 1956 Acquired from the above for $ 65.000 minus a 10% discount ($ 6.500) = $ 58.500, AStEGB, Invoice from Paul Rosenberg, New York, made out to Emil Bührle, 22 September 1952, listing the name «Silberberg» in the column «Collections»; »
  31. (en) Certic, « A Swiss Merchant of Death's Nazi Friends and Suspicious Masterpieces », The Daily Beast,‎ (lire en ligne, consulté le )
  32. « Young Woman in Oriental Garb · Edouard Manet · Stiftung Sammlung E.G. Bührle » [archive du ], www.buehrle.ch (consulté le ) : « When the most valuable paintings from Silberberg's collection were auctioned in Paris on 9 June 1932, Manet's Sultane was not among them, which might be understood as an indication that the painting was never really and completely owned by Silberberg, and that it therefore went back to the Durand-Ruel Gallery in Paris. »
  33. « Case Nähschule – Max Silberberg Heirs and Bündner Kunstmuseum Chur »
  34. « Museums' Research on Looting Seen to Lag - The New York Times », The New York Times,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
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  36. « The Rock of Hautepierre Date: c. 1869 Artist: Gustave Courbet » [archive du ], artic.edu, Art Institute of Chicago : « PROVENANCE Adolf Rothermundt, Dresden-Blasewitz, before 1923 [according to Scheffler 1923 and 1935 Graupe sale cat. cited below]. Max Silberberg, Breslau, by 1923 to 1935 [according to 18 July 1967 letter from Fritz Nathan to Charles Cunningham in curatorial file, and Scheffler 1923]; sold Galerie Paul Graupe, Berlin, 23 March 1935, no. 20 [price given in Die Weltkunst 1935]. German private collection [according to Alexander, Graf Strasoldo of Lempertz, Cologne, letter of 21 September 1998 in curatorial file]; sold Lempertz, Cologne, 11–14 November 1964, no. 289, to Galerie Nathan, Zurich [Nathan letter cited above]; sold by Galerie Nathan to Paul Rosenberg Gallery and Co., New York, 4 June 1965 [copy of invoice in curatorial file]; sold by Paul Rosenberg Gallery to the Art Institute, 1967. »
  37. « After Circuitous Journey, Painting Lost to Nazis Finds a Home in Israel », www.lootedart.com, Los Angeles Times (consulté le )
  38. « International Foundation for Art Research (IFAR)-Case Summary-Silberberg Heir's Settlement with Art Institute of Chicago », www.ifar.org (consulté le )
  39. (en-US) Tarsis et says, « Sotheby's to auction restituted Pissarro's "Boulevard Montmartre" » [archive du ], Center for Art Law, (consulté le ) : « Max Silberberg’s collection of works, including pieces by Manet, Monet, Renoir, Sisley, Cezanne and van Gogh, was well published and exhibited around the world up through 1933. By 1935, Max Silberberg had become victim to the Third Reich’s antiemetic laws. After his company was Aryanised and sold and his home was acquired by the SS, Silberberg was compelled to consign most of his collection at a series of auctions at Paul Graupe’s auction house in Berlin in 1935 and 1936 (including Boulevard Montmartre). While Silberberg’s son, Alfred, fled to England after brief internment at Buchenwald, Max Silberberg and his wife were eventually deported to Theresienstadt and then Auschwitz in 1942, where they both perished. (Sotheby’s Press Office, 23 Dec. 2013; Bazyler, Holocaust Justice, 205.) »
  40. (en) « Yale Researching Provenance of Courbet Painting », YaleNews, (consulté le )
  41. (en) « Gustave Courbet Painting Donated to Yale University Art Gallery », YaleNews, (consulté le ) : « The confirmed history of Le Grand Pont is that it belonged to the Marczell de Nemes collection until 1913, but by the 1920s was held in Breslau, first in the collection of Leo Lewin and then Max Silberberg. It remained in the Silberberg collection until 1935, from which it was sold at auction by Paul Graupe of Berlin. There is no known record of the purchaser of the work from that sale. Dr. Schaefer and Silberberg’s son settled an ownership claim for the painting out of court in Germany in the 1970s. The painting had been the subject of a recent ownership claim asserted by Mr. Eric Weinmann of Washington, D.C. After Yale University notified Dr. Schaefer of Mr. Weinmann’s claim, Dr. Schaefer agreed that the painting would remain on loan to Yale while further historical research into the painting’s provenance during and after World War II was completed. »
  42. « Am Brunnen / Women at a fountain | Lost Art-Datenbank », www.lostart.de (consulté le ) : « Provenienz Petit, Bernheim; Sammlung Max Silberberg, Breslau; Privatbesitz Frankreich; Privatbesitz; 2006 Restitution, Versteigerung nach Vergleich »
  43. « Eugène Delacroix French, 1798 - 1863 », Sothebys : « Provenance Galerie Georges Petit, Paris Georges Bernheim, Paris (1927) Max Silberberg, Breslau, by 1930 (acquired from the above) Knoedler, London »
  44. « Les musées français tardent à restituer les biens juifs spoliés par les nazis », France Inter, (consulté le ) : « C’est le cas de Monika Tatskow, une historienne allemande qui représente la famille Silberberg à Berlin. Elle a récemment retrouvé au musée de l’Orangerie, à Paris, un tableau de l’impressionniste Cézanne qui avait appartenu à ses clients. Elle œuvre pour que le tableau leur soit rendu mais en vain, comme elle l'explique à Cyril Sauvageot : « Les héritiers Silverberg ont fourni toute la documentation requise. Nous refusons la réponse qui nous a été donnée ». »
  45. « Report of the Spoliation Advisory Panel in respect of a Gothic Relief in ivory, now in the possession of the Ashmolean Museum, Oxford »
  46. « Around the Jewish World: Russia to Inventory Looted Artwork That the Nazis Stole from the Jews - Jewish Telegraphic Agency », (consulté le )
  47. (de) Patrick Golenia, Kristina Kratz-Kessemeier, Isabelle Le Masne de Chermont et Bénédicte Savoy, Paul Graupe (1881–1953): Ein Berliner Kunsthändler zwischen Republik, Nationalsozialismus und Exil. Mit einem Vorwort von Bénédicte Savoy, Böhlau Verlag Köln Weimar, (ISBN 978-3-412-22515-5, lire en ligne)
  48. « Who Owns Bruno Schulz? The Changing Postwar Fortunes of Works of Art by Jewish Artists Murdered in Nazi-Occupied Poland » : « The documentation of works of art and culture destroyed and looted in German-occupied Poland (1939-1945), as well as the active search for these works abroad and the restitution of recovered objects have ranked among the key priorities of the Polish Ministry of Culture and National Heritage since the early 1990s. In regard to questions of restitution, the Ministry of Culture is in constant competition with the Ministry of Foreign Affairs: every recovered item is widely presented as a great victory for justice, while at the same time it is presented as a victory for the ministry involved. However, what is never mentioned is the fact that after the war, national institutions and private individuals often became the new owners of objects that had once belonged to private people or organizations persecuted by the Nazis. In the majority of cases, this affected Jewish individuals, Jewish communities and Jewish institutions. This attitude of silence contradicts the 1998 Washington Conference Principles, confirmed by the Terezín Declaration in 2009. It prevails despite the fact that Poland has signed both documents and benefits from them in cases of foreign restitutions. »

Voir également[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles et catalogues (1930-1935)[modifier | modifier le code]

  • (de) Paul Abramowski, « Die Sammlung Silberberg, Breslau », in: Der Sammler – Deutsche Kunst- und Antiquitätenbörse, numéro 20, 15 mars 1930, p. 149-153.
  • (de) Alice Landsberg, « Eine große deutsche Privatsammlung. Die Sammlung Silberberg à Breslau », in: Die Dame – Illustrierte Mode-Zeitschrift, numéro 16, 1930, p. 12-15.
  • (de) Karl Scheffler, « Die Sammlung Max Silberberg », in: Kunst und Künstler – Illustrierte Monatsschrift für bildende Kunst und Kunstgewerbe, numéro 30, janvier 1931, p. 3-18.
  • (fr) Catalogue des tableaux, pastels, aquarelles, gouaches, dessins… provenant des collections étrangères de MM ; S… et S., vente du 9 juin 1932, Paris, Galerie Georges Petit, 1932.
  • (de) Gemälde et Zeichnungen du 19. Jahrhunderts aus einer bekannten schlesischen Privatsammlung und aus verschiedenem Privatbesitz, catalogue de vente du 23 mars 1935, Berlin, Auktionshaus Paul Graupe, 1935.

Essais[modifier | modifier le code]

  • (de) Dorothea Kathmann : « Kunstwerke Aus Jüdischen Sammlungen - Möglichkeiten und Grenzen der Provenienzermittlungen Am Beispiel der Samnlung Silberberg Aus Breslau » in: Beiträge öffentlicher Einrichtungen Der Bundepublik deutschland zum zum umgang mit Kulrurgurgusallige Dischen Besitz, Magdebourg, Ulf Häder, 2001 (ISBN 3-00-008868-7), p. 27-37.
  • (de) Anja Heuß : « Die Sammlung Max Silberberg à Breslau », in: Andrea Pophanken, Felix Billeter (dir.), Die Moderne und ihre Sammler. Französische Kunst in deutschem Privatbesitz vom Kaiserreich zur Weimarer Republik, Berlin, Akademie-Verlag, 2001 (ISBN 3-05-003546-3), p. 311-325.
  • (de) Monika Tatzkow et Hans Joachim Hinz : « Bürger, Opfer und die historische Gerechtigkeit. Das Schicksal jüdischer Kunstsammler à Breslau », in: Osteuropa, numéro 56, 2006, p. 155-171.
  • Document utilisé pour la rédaction de l’article (de) Monika Tatzkow : « Max Silberberg », in: Melissa Müller, Monika Tatzkow, et Thomas Blubacher (dir.), Verlorene Bilder – verlorene Leben. Jüdische Sammler aus ihren Kunstwerken wurde, Munich, E. Sandmann Verlag, 2009, (ISBN 9783938045305), p. 114 et suiv.
  • Marius Winzeler : « Jüdische Sammler und Mäzene à Breslau. Von der Donation zur "Verwertung" ihres Kunstbesitzes », in: Andrea Baresel-Brand (éd.), Sammeln, Stiften, Fördern. Jüdische Mäzene in der deutschen Gesellschaft, Magdebourg, Koordinierungsstelle für Kulturgutverluste, 2008, (ISBN 978-3981136739), p. 131-156.

Liens externes[modifier | modifier le code]