Marie-Octobre
Réalisation | Julien Duvivier |
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Scénario |
Julien Duvivier Jacques Robert |
Acteurs principaux | |
Pays de production | France |
Genre | Drame |
Durée | 90 minutes |
Sortie | 1959 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Marie-Octobre est un film français réalisé par Julien Duvivier, sorti en 1959.
Josée Dayan en a réalisé un remake pour la télévision en 2008.
Synopsis
Un groupe d'ex-résistants, dont certains s'étaient perdus de vue depuis la fin de la guerre, se retrouvent quinze années plus tard. Ils dînent ensemble dans la demeure de leur ancien chef, Castille, qui a été arrêté et tué dans ce lieu même, événement qui a précipité la chute du réseau.
Cette soirée est organisée par Marie-Octobre, nom de code de l'ancienne estafette du réseau, et par le propriétaire actuel des lieux, François Renaud-Picart. En réalité, ils ont organisé la réunion pour percer le mystère de la mort de Castille : un ancien membre des services de renseignements allemands leur a avoué que c'était grâce à un traître que la Gestapo avait réussi à les découvrir ce soir-là.
Petit à petit, les anciens membres découvrent ou supposent de bonnes raisons à chacun d'avoir pu trahir : l'amour, l'appât du gain, la lâcheté, la méprise, la politique, la collaboration... Malgré l’opposition d'un prêtre, ils votent la mort du traître - qui devra se suicider après avoir signé des aveux. Une fois découvert, celui-ci tente de s'échapper, puis fait appel à leur pitié. Le prêtre arrive un temps à empêcher ses amis de mettre leur décision à exécution. Mais le traitre est finalement tué par Marie-Octobre, qui appelle ensuite la gendarmerie, après avoir déchiré la confession que le traître a été forcé d'écrire.
Fiche technique
- Titre : Marie-Octobre
- Réalisation : Julien Duvivier
- Scénario, adaptation : Julien Duvivier, Jacques Robert, inspiré du roman éponyme de Jacques Robert, paru en 1948 aux éditions du Scorpion[1]
- Dialogue : Henri Jeanson
- Assistant réalisateur : Michel Romanoff
- Directeur de la photographie: Robert Lefebvre
- Cadreur : Roger Delpuech
- Compositeur : Jean Yatove
- Chef décorateur : Georges Wakhévitch
- Costumes : Jacques Heim
- Son : Antoine Archimbaud
- Scripte : Denise Morlot[2]
- Photographe de plateau : Roger Corbeau
- Monteuse : Marthe Poncin[3]
- Production : Lucien Viard[4]
- Sociétés de production : Orex Films (L. Viard), Abbey Films (Alain Bernheim), Doxa Films (D. Darrieux), Société française théâtre et cinéma (J. Duvivier)
- Directeur de production : Paul Joly
- Assistant de production : Pierre Duvivier
- Affiche : Yves Thos
- Distribution : Pathé Consortium Cinéma
- Date de tournage : du 17 novembre au 10 décembre 1958 dans les Studios de Boulogne
- Enregistrement : Western Electric, société Optiphone
- Laboratoire Franay L.T.C Saint-Cloud
- Effets spéciaux : LAX
- Tournage du au
- Durée : 95 minutes
- Format : Noir et blanc - 35 mm - 1,37:1 - Mono
- Genre : Drame
- Dates de sortie : France,
- (fr) Mention CNC : tous publics, art et essai (visa d'exploitation no 21312 délivré le 26 février 1959)[5]
Distribution
- Danielle Darrieux : Marie-Hélène Dumoulin dite « Marie-Octobre », directrice d'une maison de couture
- Paul Meurisse : François Renaud-Picart, industriel
- Bernard Blier : Julien Simoneau, avocat pénaliste
- Lino Ventura : Carlo Bernardi, patron d'une boîte de strip-tease
- Noël Roquevert : Étienne Vandamme, contrôleur des contributions
- Robert Dalban : Léon Blanchet, serrurier plombier
- Paul Frankeur : Lucien Marinval, boucher mandataire aux Halles
- Serge Reggiani : Antoine Rougier, imprimeur
- Paul Guers : Yves Le Gueven, prêtre
- Daniel Ivernel : Robert Thibaud, médecin-accoucheur
- Jeanne Fusier-Gir : Victorine, la gouvernante
- Iska Khan : lui-même (combat de catch télévisé) (non crédité)
- King-Kong Taverne : lui-même (combat de catch télévisé) (non crédité)
- Paul Villard : lui-même (combat de catch télévisé) (non crédité)
- Roger Delaporte : lui-même (combat de catch télévisé) (non crédité)
- René Brejot : lui-même, l'arbitre du combat de catch (non crédité)
Réception critique
« Cette histoire est ingénieuse, et l'on s'étonne de n'être pas davantage pris, passionné, captivé par le film de Julien Duvivier. On « marche » certes, et l'on tombe volontiers dans les petits traquenards que nous tend le réalisateur. Par amour du « sport » on cherche des solutions au problème, on élabore des raisonnements. Mais notre attention demeure superficielle. Nous ne participons que de loin, en amateurs, au drame qui se déroule sous nos yeux. Nous ne nous sentons pas impliqués dans cette affaire comme nous l'étions dans celle des Douze hommes en colère.[...]
Il n'en reste pas moins que Marie-Octobre remportera certainement un grand succès auprès du public. Le suspense imaginé par Jacques Robert, la vivacité du dialogue d'Henri Jeanson, feront oublier aux spectateurs les faiblesses du récit. Quant aux comédiens, ils sont tous excellents[6]. »
— Jean de Baroncelli, Le Monde, 28 avril 1959
Autour du film
La recherche du traître met en lumière la personnalité de chaque membre du réseau, mais aussi et surtout celle de Castille, son chef, personnage fort mais différent de la légende qui s'était tissée autour de lui.
La mort du traître ne changera rien à l'ambiguïté des personnages. Ainsi quand Marie-Octobre abat elle-même le coupable, est-ce pour faire justice ou pour venger son ancien amant ?
L'évolution de cette enquête à huis clos rend suspects, tour à tour, chacun des protagonistes. Le casting réunit des acteurs célèbres du cinéma français de l'époque (Darrieux, Roquevert, Frankeur, Blier, Ventura, Dalban, Meurisse), avec l'apport symbolique d'un acteur à la notoriété alors plus récente (Guers), et de celui d'une actrice de seconds rôles active depuis les années 1930 (Jeanne Fusier-Gir).
Le déroulement du film respecte la règle classique des trois unités, le temps, le lieu et l'action.
La pièce où se déroule l'action est richement meublée. On distingue deux copies de tableaux anciens, de Pompeo Batoni[7], La Mort de Marc-Antoine et de François Boucher[8], Renaud et Armide.
Autres adaptations
- 1974 : Marie-Octobre, adaptation théâtrale de Julien Duvivier et Henri Jeanson, réalisation de Georges Folgoas, Au théâtre ce soir
- 2008 : Marie-Octobre, téléfilm réalisé par Josée Dayan.
Notes et références
- BNF 32575317
- « Denise Morlot » (présentation), sur l'Internet Movie Database
- « Marthe Poncin » (présentation), sur l'Internet Movie Database
- « Lucien Viard » (présentation), sur l'Internet Movie Database
- http://www.cnc.fr/web/fr/rechercher-une-oeuvre/-/visa/21312
- Marie-Octobre sur Le Monde.fr
- L'original est à Brest, musée des Beaux-arts.
- L'original est à Angers, musée des Beaux-arts.
Liens externes
- Marie-Octobre sur le site Ciné-Ressources (Cinémathèque française)
- « Marie-Octobre » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database
- Affiche originale
- Marie-Octobre sur Unifrance.org