Louis Benech (jardinier)

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Louis Benech
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Nom de naissance
Louis Marie François Paul BenechVoir et modifier les données sur Wikidata
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Distinctions

Louis Benech est un jardinier et paysagiste français né le [1] à Neuilly-sur-Seine.

Il acquiert une réputation internationale avec la rénovation du jardin des Tuileries, en .

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Il est l'oncle germain de l'écrivain Clément Bénech[2]. Son père est architecte[3].

Il a longtemps eu comme compagnon Christian Louboutin[4].

Parcours[modifier | modifier le code]

Après une maîtrise de droit du travail et alors qu'il espérait être ingénieur eaux et forêts, il décroche un stage dans un cabinet d'avocats, idée qui ne lui plait guère[5]. Louis Benech devient ouvrier horticole en Angleterre aux réputées pépinières Hillier[6],[3] durant un an et demi[5]. Puis il part dans l'Eure, à la succursale française de ces pépinières anglaise[5]. Il devient jardinier dans une propriété privée de Normandie[7] au haras de Piencourt, qui lui vaut de trouver plusieurs autres clients, dont Marie-Hélène de Rothschild, Anne d'Ornano ou Pierre Bergé pour les jardins du château Gabriel[5].

Il entame sa carrière de paysagiste à Paris en 1985. Deux ans plus tard, il se fait connaitre significativement[3]. En 1990 après avoir gagné le concours, il est chargé, avec Pascal Cribier et François Roubaud, du réaménagement de la partie ancienne des Tuileries[3],[8], « début d'une carrière nationale et internationale qui fait de lui l'un des paysagistes les plus en vue »[6] et les plus reconnus. Le chantier va s'étaler sur une dizaine d'années et lui « apporte la reconnaissance », les demandes se multiplient[5].

Depuis, Louis Benech travaille sur de nombreux jardins déjà établis tels que les jardins de l'Élysée, le Quai d'Orsay, le domaine de Courson, la roseraie de Pavlovsk à Saint-Pétersbourg, le domaine impérial d'Achilleion à Corfou, le quadrilatère des Archives nationales[9] à Paris et au début des années 2010, la rénovation partielle du parc du domaine de Chaumont-sur-Loire[10],[11], un diagnostic sur le Château de Maisons-Laffitte et le bosquet du Théâtre d'Eau du château de Versailles[12].

À l'aube des années 2020, il a conçu et réalisé avec son équipe parisienne plus de 500 projets de parcs et jardins, publics et privés[5]. Ses chantiers pour des particuliers le conduisent à travailler en France comme à l’étranger[3] (Grèce, Maroc, Portugal, Suisse, Égypte, Panama, Canada, États-Unis, Nouvelle-Zélande sur les îles Chatham pour le plus loin[5], etc.) ; de même que les commandes de grands institutionnels tels Axa (Hôtel de la Vaupalière à Paris en 2000), Suez (ancien Hôtel Suchet[13] à Paris en 2001), les jardins du château de Pange appartenant au conseil général de la Moselle[3], Hermès (Dosan Park[14] à Séoul en 2006 ; Ateliers de Pantin, depuis 2008).

Sans avoir un style parfaitement défini[3], les réalisations de Louis Benech se caractérisent par un souci d'harmoniser le projet paysager et l'environnement architectural ou naturel du site, de créer des jardins pérennes (avec une nécessaire préoccupation écologique), et de conjuguer l'esthétique végétale à l'écosystème donné, à l'usage qui sera fait du jardin et aux contraintes techniques de l'entretien. Il tient compte des circulations et des perspectives[3].

Quelques réalisations[modifier | modifier le code]

Vue du pavillon des Roses, dans le parc de Pavlovsk.

Fonctions honorifiques[modifier | modifier le code]

  • Cofondateur du conservatoire des collections végétales spécialisées
  • Membre de la Royal Horticultural Society
  • Membre du Worshipful Company of Gardeners de Londres
  • Membre de l'International Dendrological Society (1987)
  • « Artiste d'honneur » de l'année 2006-2007 pour l'association La Source (réalisation d'un « jardin extraordinaire » avec les enfants)
  • Membre du conseil national des parcs et jardins auprès du Ministère de la Culture depuis 2007
  • Membre du comité de sélection des Journées des plantes de Courson
  • Membre du jury du prix P.-J.-Redouté
  • Président du jury du festival des jardins de Chaumont-sur-Loire (2008)

Distinctions[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Stéphane Castellucio, Gérard Mabille et Louis Benech, Vues de jardins de Marly : Le roi jardinier, Gourcuff, , 236 p. (ISBN 2-909838-27-7)
  • Louis Benech, L'esprit du jardin : Structures, rythmes et proportions, Paris, éditions du Chêne, coll. « fleurs et couleurs », , 144 p. (ISBN 2-84277-076-5)
  • Louis Benech, Jardins de cuisiniers, Arles, Actes Sud, , 189 p. (ISBN 2-7427-2426-5)
  • Daniel Brochard et Louis Benech, Le jardin de ville, Paris, Nathan, , 160 p. (ISBN 2-09-261061-9)
  • Erik Orsenna (préface), Eric Jansen (textes) et Eric Sander (photographies), Louis Benech, douze jardins en France, Montreuil, Gourcuff Gradenigo, , 222 p. (ISBN 978-2-35340-131-4)
  • Eric Jansen, Louis Benech, douze jardins ailleurs, éditions Gourcuff-Gradenigo, 2020.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Le parcours du jardinier Louis Benech », sur La Croix, (consulté le )
  2. « Encore heureux » du 4 septembre 2013, franceinter.fr.
  3. a b c d e f g et h Marie-Eudes Lauriot Prévost, « Paysagiste par nature », sur L'Express, (consulté le )
  4. Purepeople
  5. a b c d e f g et h Sophie Massalovitch, « Louis Benech : jardinier du monde », Challenges, no 707,‎ , p. 64-66 (ISSN 0751-4417)
  6. a et b Paula Boyer, « Louis Benech, le jardin comme art de vivre », sur La Croix, (consulté le )
  7. Mylène Sultan, « Le jardinier du Tout-Paris », sur Le Point, (consulté le )
  8. « Louis Benech à propos de la restauration du jardin des Tuileries » [vidéo], sur ina.fr, Le Cercle de minuit,
  9. Site des Archives Nationales
  10. Bruno Besson, « Délices et délires dans les jardins de Chaumont », sur lanouvellerepublique.fr, (consulté le )
  11. « Le jardin en douceur », Air France Madame, no 147,‎ , p. 74-76 (ISSN 0980-7519, lire en ligne)
  12. Site du château de Versailles
  13. Jocelyne Devedjian, « Suez Lyonnaise des Eaux offre un cocon de verre à l'hôtel Boullée », sur Les Échos, (consulté le )
  14. Béatrice Peyrani, « Hermès voit grand », sur Le Point, (consulté le )
  15. « Des pins parasols au cœur du Marais: les jardins des Archives ouvrent mardi », sur Le Point, (consulté le )
  16. Nathalie Chahine, « Le plus arty : le Royal Monceau », L'Express Styles, no 3175,‎ , p. 92 (ISSN 0014-5270)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]