Les Carabiniers

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Les Carabiniers

Réalisation Jean-Luc Godard
Scénario Jean-Luc Godard
Jean Gruault
Roberto Rossellini
Acteurs principaux
Sociétés de production Cocinor
Les Films Marceau
Rome Paris Films
Laetitia Film
Pays de production Drapeau de la France France
Drapeau de l'Italie Italie
Genre Comédie dramatique, guerre
Durée 75 minutes
Sortie 1963

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Les Carabiniers est un film franco-italien de Jean-Luc Godard sorti en 1963.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Les Carabiniers met en scène deux hommes pauvres appelés pour se battre à la guerre et qu'on trompe en leur promettant toutes les richesses du monde. Ulysse (Marino Masè) et Michelangelo (Albert Juross) reçoivent du roi de leur pays fictif des lettres qui leur accordent une liberté complète tant qu'ils se battront : ils auront tout ce qu'ils désirent : piscines, Maseratis, femmes – et le tout aux frais de l'ennemi. Ils quittent tous les deux leurs épouses (Catherine Ribeiro et Geneviève Galéa) et traversent champs de bataille et villages, en détruisant et pillant tout leur saoul. Ils racontent leurs exploits à leurs femmes sur des cartes postales qu'ils leur envoient, en rapportant les horreurs des batailles. La représentation idéaliste qu'ils se faisaient de la guerre s'en va en morceaux car ils sont toujours pauvres et maintenant blessés.

Une patrouille de fusiliers, dont font partie les deux frères, déjoue une attaque de partisans et capture une révolutionnaire, une très jeune femme blonde. Plaquée contre un mur face aux soldats qui pointent leurs armes sur elle, elle cite Lénine et récite un poème de Maïakovski. Après l’exécution, il faut encore lui donner plusieurs coups de grâce successifs pour qu’elle cesse de bouger. Un jour, Ulysse voudrait prendre une Maserati chez un concessionnaire sans payer, mais la lettre du roi, bien sûr, ne le lui permet pas ; nos deux gaillards alors se font voleurs : ils arrêtent une voiture dans la rue et dévalisent le conducteur en enlevant sa femme par-dessus le marché.

Ils reviennent à la maison avec une valise pleine de cartes postales montrant des splendeurs du monde pour lesquelles ils se sont battus et s'entendent dire par les responsables militaires qu'ils devront attendre que la guerre soit terminée pour recevoir leur solde. Un jour, le ciel explose en feux d'artifice et ils se précipitent vers la ville, croyant que c'est la fin de la guerre. Mais c'est pour apprendre par leurs supérieurs que leur roi a été vaincu et que tous les criminels de guerre doivent être châtiés. Et les deux hommes se voient alors fusillés pour leurs crimes.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Autour du film[modifier | modifier le code]

Ce film est dédié à Jean Vigo.

Albert Juross, qui interprète le rôle de Michel-Ange, est le pseudonyme du musicien Patrice Moullet, frère du cinéaste Luc Moullet.

Les cartons écrits apparaissant dans le film, supposés illustrer les cartes postales envoyées du front par les carabiniers, sont d'après Godard lui-même recopiés "mot à mot" de véritables lettres de soldats de la campagne d'Espagne et de la bataille de Stalingrad, ainsi que des circulaires d'Heinrich Himmler[1].

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Luc Godard, « Feu sur les carabiniers », Cahiers du cinéma, no 146,‎