Le Nom des gens
Réalisation | Michel Leclerc |
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Scénario |
Baya Kasmi Michel Leclerc |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Delante Films Karé Productions |
Pays d’origine |
![]() |
Durée | 100 min |
Sortie | 2010 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Le Nom des gens est un film français réalisé par Michel Leclerc. Présenté en séance spéciale dans la sélection de la Semaine de la critique au 63e Festival de Cannes en mai 2010, il est sorti dans les salles françaises le .
Sommaire
Synopsis[modifier | modifier le code]
Bahia Benmahmoud est une pasionaria des temps modernes. Adepte de la méthode baba cool, elle fait l’amour plutôt que la guerre et couche avec les hommes de droite qu'elle croise pour les faire changer d'opinion, se définissant elle-même comme une « pute politique ». Cette méthode porte ses fruits jusqu'au jour où elle rencontre Arthur Martin, qu'elle classe immédiatement comme un fasciste potentiel en raison de son discours sur le principe de précaution et la grippe aviaire, qu'elle qualifie de paranoïaque, mais aussi de son homonymie avec un fabricant d’électroménager. Elle réalise néanmoins son manque de discernement (Arthur est socialiste et grand fan de Lionel Jospin) et se rend compte progressivement qu'elle est attirée par lui.
Fiche technique[modifier | modifier le code]
- Titre original : Le Nom des gens
- Réalisateur : Michel Leclerc
- Scénario : Baya Kasmi et Michel Leclerc
- Photographie : Vincent Mathias
- Musique : Jérôme Bensoussan et David Euverte
- Montage : Nathalie Hubert
- Décors : Jean-Marc Tran Tan Ba
- Costumes : Mélanie Gautier
- Production : Caroline Adrian, Antoine Rein, Fabrice Golstein
- Production exécutive : Franck Celton et Véronique Hallot
- Sociétés de production : Delante Films et Karé Productions (Antoine Rein et Fabrice Goldstein), en coproduction avec TF1 Droits Audiovisuels, avec le soutien de Canal+, TPS Cinéma, région Île-de-France, en association avec Uni Etoile et Sofica Valor 7
- Société de distribution : UGC
- Pays d'origine :
France
- Langue originale : français et partiellement arabe
- Durée : 100 minutes
- Format : couleurs (partiellement en noir et blanc) - 1,85:1 - 35 mm - Dolby Digital
- Dates de sortie :
Distribution[modifier | modifier le code]
- Sara Forestier : Bahia Benmahmoud
- Jacques Gamblin : Arthur Martin
- Zinedine Soualem : Mohamed Benmahmoud, le père de Bahia
- Jacques Boudet : Lucien Martin, le père d'Arthur
- Carole Franck : Cécile Benmahmoud, la mère de Bahia
- Michèle Moretti : Annette Martin, la mère d'Arthur
- Julia Vaidis-Bogard : Annette à 30 ans
- Adrien Stoclet : Arthur Martin adolescent
- Laura Genovino : Bahia à 10 ans
- Camille Gigot : Arthur Martin enfant
- Zakariya Gouram : Hassan Hassini, le communautariste musulman
- Nabil Massad : Nassim
- Cyrille Andrieu-Lacu : le grand-père maternel d’Arthur, taxi
- Christina Palma de Figueiredo : la grand-mère maternelle d’Arthur
- Rose Marit : Annette à 7 ans
- Nanou Garcia : la fonctionnaire de l'état-civil
- Lionel Jospin : dans son propre rôle
- Alain Bedouet : dans son propre rôle
- Antoine Michel : le photographe
- Lydie Muller : La prof
- Maxime Roger : l’assesseur
Lieux de tournage[modifier | modifier le code]
- Mémorial de la Shoah (4e arrondissement de Paris)
- Bagnolet (Seine-Saint-Denis)
- Station de métro Kléber (16e arrondissement de Paris)[1]
- Saint-Valery-en-Caux (scène de la plage)[2]
Le générique mentionne une équipe de tournage en Algérie, peut-être à Beni Saf, ou dans les vignes voisines, d'Aïn Temouchent[réf. nécessaire].
Commentaires[modifier | modifier le code]

Le film a été tourné en grande partie à Bagnolet, où vit la coscénariste Baya Kasmi. Le réalisateur explique que « 80 % du film a été tourné à Bagnolet. Cette ville, où beaucoup de populations différentes cohabitent, collait parfaitement à l’histoire et au propos du film, qui parle des obsessions françaises, de l’identité »[3]. En effet, Bahia est très fière de ses origines algériennes alors qu'Arthur cache à tous que sa mère était juive et que ses grands-parents sont morts dans les camps.
Le tournage a eu lieu entre mi-septembre et mi-novembre 2009 dans tous les quartiers (le Plateau, la Dalle, les cités des Malassis et Pablo-Neruda, la clinique Floréal, le Parc-des-Guilands). De nombreuses scènes montrent l’Hôtel de Ville et sa place, le café le Bal perdu, le Franprix, le marché. Le réalisateur s'en explique ainsi : « J’aime beaucoup cette place, très XIXe siècle, alors que Bagnolet a des architectures hétéroclites, très cinématographiques »[3]. La scène de mariage est quant à elle jouée dans le 4e arrondissement de Paris[4].
Dans une courte apparition dans son propre rôle, l'ancien Premier ministre Lionel Jospin déclare : « Un jospiniste aujourd'hui, c'est aussi rare qu'un canard mandarin dans l'île de Ré »[5].
L’auteur des peintures exécutées à l'âge adulte par le personnage de Mohamed Benhmamoud - père de Bahia dans le film - est Dib Kasmi, le père de Baya Kasmi, la coscénariste du film. « Il est d’ailleurs proche du personnage du père de Sara-Bahia dans le film et il peint. Et comme le père dans le film, il n’a jamais montré ses tableaux. Zinedine Soualem, qui joue donc son rôle, a travaillé avec lui pour imiter sa gestuelle »[6].
L'auteur des dessins exécutés par le personnage du père de Bahia lorsqu'il est enfant en Algérie est le réalisateur de film d'animation Serge Élissalde.
Accueil critique[modifier | modifier le code]
Le film est très bien reçu dans l'ensemble par la critique journalistique. La dimension sociale et politique est le point qui suscite de la réserve chez certains critiques[7].
Distinctions[modifier | modifier le code]
Récompenses[modifier | modifier le code]
- Grand prix du meilleur scénariste 2008 pour Baya Kasmi et Michel Leclerc[8] - Ce prix a donné lieu à une mise en ondes du scénario original, sous la forme d'une lecture commentée par les auteurs, diffusée par France Culture le 15 mai 2011[9].
- Festival du film romantique de Cabourg 2010 : Prix du public
- Festival du film francophone d'Angoulême 2010 : Valois de la mise en scène et Valois du public
- César 2011 : César du meilleur scénario original et César de la meilleure actrice pour Sara Forestier
- Étoile d'or 2011 : Étoile d'or du premier rôle féminin français pour Sara Forestier
Nominations[modifier | modifier le code]
- César 2011 : César du meilleur film et César du meilleur acteur pour Jacques Gamblin
- Globe de cristal 2011 : Globes de cristal du meilleur film et de la meilleure actrice pour Sara Forestier
Liens externes[modifier | modifier le code]
- (fr) Le Nom des gens sur Allociné
- (en) Le Nom des gens sur l’Internet Movie Database
Notes et références[modifier | modifier le code]
- (fr) « Christine PASSEVANT, Le Nom des gens de Michel Leclerc, vous avez dit identité nationale? », (consulté le 20 octobre 2013)
- « Tourisme en Normandie : la Côte d’Albâtre : St-Valéry-en-Caux, Étretat », sur didiertougard.blogspot.fr, (consulté le 29 janvier 2016).
- « Bagnolet collait parfaitement à l’histoire du film », Le Parisien, (consulté le 27 novembre 2010)
- « « Le Nom des Gens » de Michel Leclerc », Ville de Paris, (consulté le 27 novembre 2010)
- « Quand Lionel Jospin fait l'acteur », Dépêche du Midi, (consulté le 27 novembre 2010)
- « Interview des scénaristes réalisée en octobre 2010 lors du 32e Festival International du Cinéma Méditerranéen à Montpellier et parue en janvier 2011 sur le site Divergence »
- [1]fiche du film sur www.allocine.fr
- http://www.prix-scenariste.org/GPMS/retrospective/ Ce prix est bien antérieur au tournage et à la sortie du film
- L'émission est disponible sur le site de France Culture : « Le Nom des gens de Michel Leclerc », (consulté le 29 avril 2012)
- Film français sorti en 2010
- Film à flash-back
- Film sur la famille
- Comédie romantique française
- Film réalisé par Michel Leclerc
- Film produit par Fabrice Goldstein
- Film tourné dans la Seine-Saint-Denis
- Film tourné dans le 4e arrondissement de Paris
- Film avec un César du meilleur scénario original
- Film avec un César de la meilleure actrice
- Bagnolet
- Lionel Jospin