Jean-Pierre Farandou

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Jean-Pierre Farandou
Jean-Pierre Farandou en 2019.
Fonctions
Président de la SNCF
depuis le
Président
Union des transports publics et ferroviaires
-
Président
Keolis
-
Président du conseil d'administration
Orchestre national d'Île-de-France
-
Directeur général
Thalys
-
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (66 ans)
Bordeaux (quartier de Bacalan)
Nom de naissance
Jean-Pierre Eugène FarandouVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
SNCF (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions

Jean-Pierre Farandou, né le à Bordeaux, est un dirigeant d’entreprises français. Ayant fait presque toute sa carrière au sein de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) — où il est entré en 1981 — ou de ses filiales, il est président du transporteur Keolis de 2012 à 2019[1] puis président de la SNCF depuis le 1er .

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean-Pierre Farandou est né en 1957 à Bordeaux, dans le quartier populaire de Bacalan, au nord de la ville, d’un père agent des douanes à Bordeaux et d’une mère institutrice[2]. Il passe toute sa jeunesse dans ce quartier[3].

Formation[modifier | modifier le code]

Il a fait ses études au lycée Michel-Montaigne à Bordeaux et est diplômé en 1979 de l'École nationale supérieure des mines de Paris (promotion d'entrée : 1976).

Carrière[modifier | modifier le code]

Au sein du groupe SNCF[modifier | modifier le code]

Jean-Pierre Farandou, directeur de SNCF Proximités en 2008.

Il commence sa carrière au sein de la compagnie minière AMAX à Denver au Colorado avant de rejoindre le groupe SNCF en 1981, au sein duquel il effectue la suite de sa carrière.

Il y occupe d’abord différentes fonctions en production et marketing avant d’être nommé chef de projet pour le lancement du TGV Paris – Lille en 1993.

De 1993 à 1998, il est directeur général de Thalys International (filiale du groupe SNCF). Il reprend ensuite des fonctions au groupe SNCF (directeur des cadres RH en 1998 puis directeur adjoint Grandes lignes en 2000).

En 2002, il dirige l'entité régionale Rhône-Alpes, avant d’entrer chez Keolis (opérateur de transport public et filiale de la SNCF à 70 %) en 2004, en tant que directeur de Keolis Lyon[4],[5].

En 2006, il est nommé directeur de la branche SNCF Proximités (qui regroupe le Transilien, 20 TER et le groupe Keolis). En 2012, il est nommé directeur général délégué du groupe SNCF et devient président du directoire de Keolis (63 000 salariés)[6].

À la tête de Keolis[modifier | modifier le code]

Sous la présidence de Jean-Pierre Farandou, l’activité de Keolis croît significativement (de 4,4 milliards d’euros en 2011 à 5.4 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2017)[7],[8].

Jean-Pierre Farandou accorde une place importante à l’innovation, en développant par exemple des services de navette autonome[9],[10],[11].

Après son départ, il est remplacé à la tête de Keolis par Patrick Jeantet[12].

Gouvernance de la SNCF[modifier | modifier le code]

Jean-Pierre Farandou est nommé par le président de la République Emmanuel Macron le pour succéder à Guillaume Pepy comme président du directoire de la Société nationale des chemins de fer français . Il prend ses fonctions le [13].

Dès son arrivée à la tête de la SNCF, il prône l'ouverture vers les syndicats, assurant vouloir « renouer le fil »[12],[14]. Il entend ramener de l'« apaisement » et de la « sérénité » et évoque la « transition ferroviaire »[15]. Au cours de la présentation de sa feuille de route, Jean-Pierre Farandou condamne les derniers mouvements sociaux liés à un droit de retrait des cheminots après un accident et délivre une première indication en ce qui concerne ses priorités : réduire les files d'attente et imposer, au plus tard à l'été 2020, une durée maximale de 30 minutes dans les files d'attente[16]. « Cela veut dire que j’accepte que l’on mette plus de personnel au guichet. Il n’y a pas de magie »[17].

En juillet 2023, il annonce la création à venir d'une filiale à 100 % détenue par la SNCF, SNCF Renouvelables, dans le but de répondre à l'urgence concernant l'approvisionnement en énergie[18].

En mai 2024, il est convoqué par Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, pour qu'il s'explique sur l'accord de fin de carrière afin d'éviter les grèves pendant les Jeux olympiques d'été de 2024. Cet accord « n’en finit pas de faire polémique » alors que la majorité des Français va devoir travailler deux ans de plus en raison de la réforme des retraites. la convocation a pour but d'expliquer comme il compte financer un accord qu’il a conclu avec les syndicats sans que le gouvernement en soit averti[19].

Autres fonctions[modifier | modifier le code]

Jean-Pierre Farandou a été président du GIE Objectif transport public de 2013 à 2015. Il a été président de l’Union des transports publics et ferroviaires (UTP) de 2014 à 2017, date à laquelle Thierry Mallet, PDG de Transdev, lui succède[20].

De 2012 à 2014, il a été président du conseil d’administration de l’Orchestre national d'Île-de-France[9].

Prises de position[modifier | modifier le code]

En 2016, Jean-Pierre Farandou s’est investi, en tant que président de l'Union des transports publics et ferroviaires, dans la création de la convention collective nationale du secteur ferroviaire en France[21].

Il s’est aussi prononcé pour l’ouverture des données dans le secteur du transport[22] et contre la gratuité des transports publics en ville, dont il pense qu'elle peut avoir des effets pervers sur le respect du personnel par les usagers et la qualité du service[23].

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

Vie personnelle[modifier | modifier le code]

Jean-Pierre Farandou est amateur de vins de Bordeaux, de rugby, de peinture et de musique classique[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Jean-Pierre Farandou », sur whoswho.fr (consulté le )
  2. a et b « Décret du 13 juillet 2010 portant promotion et nomination », sur legifrance.gouv.fr, (consulté le )
  3. Adeline Latrubesse, « Un homme du sérail SNCF », Journal Bacalan, no 67,‎ décembre 2019-janvier 2020, p. 6 (lire en ligne, consulté le )
  4. « Les dix décideurs du groupe Keolis », FIGARO,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Portait de Jean-Pierre Farandou, par Paule Boffa-Comby », ReThink & Lead,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « Jean-Pierre Farandou », sur keolis.com (consulté le )
  7. « Keolis », sur ville-rail-transports.com (consulté le )
  8. « Keolis ou quand la SNCF profite à plein de la concurrence », L'Opinion,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. a b c et d Julie Le Bolzer, « Jean-Pierre Farandou, des ressources humaines à la présidence - Les Echos », sur lesechos.fr, (consulté le )
  10. Gérard Feldzer, « Transportez-moi. L'intelligence artificielle », Franceinfo,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « "En 2040, une voiture sur deux sera autonome." Jean-Pierre Farandou (08/01/2018) - Radio Classique », Radio Classique,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. a et b Le Figaro avec AFP, « SNCF: Patrick Jeantet va remplacer Jean-Pierre Farandou à la tête de Keolis », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  13. « Jean-Pierre Farandou officiellement nommé patron de la SNCF, en poste le 1er Novembre », sur lefigaro.fr, (consulté le )
  14. « Jean-Pierre Farandou, nouveau PDG de la SNCF, cherche la « paix sociale » », sur 20minutes.fr, (consulté le )
  15. « Le nouveau patron de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, dit vouloir renouer le dialogue social », sur Franceinfo, (consulté le )
  16. « SNCF : Jean-Pierre Farandou dévoile son « programme » », sur Le Point, (consulté le )
  17. Julien Ricotta, « Jean-Pierre Farandou, nouveau président de la SNCF : "Je veux renouer le fil" avec les cheminots », sur Europe 1, (consulté le )
  18. « Le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou : « Nous allons créer SNCF Renouvelables » pour produire de l’électricité », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. Jean-Yves Guérin, Le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou sur la sellette après le généreux accord offert aux syndicats, lefigaro.fr, 2 mai 2024
  20. « Thierry Mallet succède à Jean-Pierre Farandou à la tête de l'UTP », sur ville-rail-transports.com, (consulté le )
  21. Jean-Pierre Farandou, « Pour un secteur ferroviaire sûr, moderne et compétitif - Les Echos », sur lesechos.fr, (consulté le )
  22. Jean-Pierre Farandou, « L'ouverture des données, oui; la fin du secret industriel, non - Les Echos », sur lesechos.fr, (consulté le )
  23. « Les transports publics gratuits en ville, une idée qui avance », sur Le Parisien, (consulté le )
  24. « Décret du 13 juillet 2021 portant promotion et nomination dans l'ordre national de la Légion d'honneur », sur legifrance.gouv.fr, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]