Jakugo

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Jakugo (着語, phrase de couronnement), ou agyo (下語) d'un kōan est une preuve de la solution de l'énigme du cas, mais pas la solution elle-même. Dans le bouddhisme zen, le kōan est utilisé à la fois comme dispositif de méditation et comme expression de l'illumination (悟り/覚り, satori) - un aperçu expérimental radical de la nature des choses ainsi que du soi. Une phrase de couronnement est censée être une expression, la plupart du temps sous forme de vers, d'une telle expérience d'éveil.

Origine[modifier | modifier le code]

Selon Victor Sōgen Hori, l'usage du jakugo remonte à la dynastie Song (960 - 1270 ap. J.-C.) et a été développé à partir des « jeux littéraires » classiques chinois.

Mise en œuvre[modifier | modifier le code]

V. Sōgen Hori décrit le processus de l'entraînement au kōan comme suit : « Les monastères Rinzai du Japon varient dans leur façon de diriger la pratique du kōan, mais dans la branche Myōshin-ji-Daitoku-ji, lorsqu'un moine a passé un kōan, le maître zen lui demande d'apporter une "phrase de couronnement".... Le moine choisit un vers ou une phrase qui exprime l'intuition qu'il a eue en méditant sur le kōan. Il cherche cette phrase de couronnement dans l'un des nombreux livres de phrases zen qui ont été spécialement compilés à cet effet. Si le moine progressé vers les stades avancées du cursus de kōan dans le zen Rinzai, il recevra d'autres devoirs littéraires : la rédaction d'explications en japonais, appelées kakiwake 書き分け, et la composition de poèmes de style chinois, appelés nenrō 拈弄.... Les recherches et les travaux d'écriture nécessaires à la réalisation des travaux d'écriture de kakiwake et de nenrō peuvent demander un temps considérable pendant les dernières étapes du séjour d'un moine au monastère. » (pp. 3-4.)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]