Jacqueline Marval

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Jacqueline Marval
Jacqueline Marval dans son appartement, Paris ca 1925
Naissance
Décès
Nom de naissance
Marie-Joséphine Vallet
Pseudonyme
Jacqueline MarvalVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Lieu de travail
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 7743-7745, 3 pièces, -)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Œuvres principales

Jacqueline Marval, pseudonyme de Marie-Joséphine Vallet, née le à Quaix-en-Chartreuse (Isère) et morte le à Paris est une artiste peintre française.

Son art s'inscrit dans le courant du fauvisme[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Jacqueline Marval est née à Quaix-en-Chartreuse, près de Grenoble, en 1866, d’une famille d’instituteurs de huit enfants. Elle poursuit sans conviction des études qui la destinent à l’enseignement. Elle se marie et la perte de son premier enfant provoque le tournant décisif de son existence. Elle se retrouve seule, subsistant grâce à des travaux de giletière. Elle vient à Paris vers 1895-1896 où elle habite au 9, rue Campagne-Première au cœur d’un vivier d’artistes dans le quartier de Montparnasse. Elle mène alors une vie de couturière avant de se consacrer à la peinture peu avant la fin du siècle[3]. Son compagnon, le peintre Jules Flandrin (1871-1947)[4] — élève de Gustave Moreau aux Beaux-Arts de Paris — lui fait côtoyer Albert Marquet, Henri Matisse, Henri Manguin et Georges Rouault[5].

Ses œuvres sont refusées au Salon des indépendants de 1900, comme celles de beaucoup de ses confrères. 1901 marque sa première participation à ce Salon. Berthe Weill, Ambroise Vollard, puis Eugène Druet s’intéressent à son œuvre, achètent et présentent ses tableaux.

Après l’exposition de où la peinture de Matisse, Marquet, Jules Flandrin et Marval est présentée pour la première fois en un lieu privé, chez Berthe Weill, dans la petite galerie au 25, rue Victor Massé à Paris, elle débute une longue activité picturale jalonnée de nombreuses expositions, tant à Paris qu’en Europe, aux États-Unis ou en Asie.

Son tableau Les Odalisques (musée de Grenoble), étonne lors du Salon des indépendants en 1903[6]. Propriété de Vollard, sa toile Les Cigales y est montrée en 1906.

Elle meurt dans la pauvreté à Paris le .

Expositions principales[modifier | modifier le code]

Expositions posthumes[modifier | modifier le code]

Œuvres principales[modifier | modifier le code]

L'Odalisque au guépard, 1900
Les Cigales, vers 1906
La Grande Plage à Biarritz, 1923

Hommage[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom MARVAL Jacqueline (consulté le )
  2. (en) Delia Gaze, Dictionnary of Women Artists, Fitzroy Dearborn Publishers, , 726 p., "Many women artists working on the fringes of the Fauves movement, including Charmy and Marval, submitted regularly to the annual Salon d'Automne show." p.93.
  3. Charles Fegdal, « Visages de l'Epoque Moderne - Jacqueline Marval », La Semaine à Paris : Paris-guide... : tout ce qui se voit, tout ce qui s'entend à Paris,‎ , p.2 et 3 (lire en ligne).
  4. (en) Hilary Spurling, The unknown Matisse : a life of Henri Matisse, the early years 1869-1908, New York, Alfred A. Knopf, , 480 p. (lire en ligne), "Matisse gave two of his boldest studies of olive trees to Marquet and a third to Jules Flandrin and his girlfriend, Jacqueline Marval, who was also a painter." p.170
  5. (en) Hilary Spurling, The unknown Matisse : a life of Henri Matisse, the early years, 1869-1908, Alfred A. Knopf, New York, , 480 p. (lire en ligne), "Marval harsh and vibrant colours, her formal economy, the energy of her attack impressed painters from Georges Rouault to Kees van Dongen, as well as her close friends Marquet, Manguin and Matisse." p.228.
  6. Lucien Mainssieux, Ecrits de Lucien Mainssieux, 1943-1953, archives musée mainssieux, voiron, Musée Mainssieux, Voiron, "Matisse, au Salon des Indépendants de 1903, demeure étonné et frappé par la puissance de son grand tableau novateur, Les Odalisques, aujourd’hui au Musée des Beaux-Arts de Grenoble.".
  7. (en) Gill Perry, Women artists of the Parisian avant-garde : modernism and feminine art, 1900 to the late 1920s, Manchester Press University, , p.195 (lire en ligne), Appendix 2 p.160.
  8. Louis Vauxcelles, Le Fauvisme, Paris, Olbia (réédition), 1999 (1939), 144 p. (ISBN 978-2-7191-0530-6)
  9. Louis Vauxcelles, « Le Salon d'Automne », Gil Blas,‎ (lire en ligne).
  10. Musée Mainssieux, Femmes peintres en Dauphiné, XIXe et XXe siècles (Catalogue de l'exposition (présentation sur site NMWA)), , 134 p. (OCLC 197808251, présentation en ligne).
  11. Notice no 10480001273, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  12. Notice no 09940000866, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  13. Notice no 10410000926, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  14. Notice no 10410000247, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  15. Notice no 11370003086, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  16. Notice no 00000074346, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  17. Notice no 10410000925, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  18. Notice no 07430001890, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  19. Notice no 09940002241, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  20. Notice no 09940000881, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  21. Notice no 09940002182, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Catherine Gonnard et Élisabeth Lebovici, Femmes / Artistes, artistes femme. Paris, de 1880 à nos jours, Éditions Hazan, Paris, 2007, pages 67 et 68.
  • François Roussier, en collaboration avec Raphaël Roux dit Buisson, Jacqueline Marval, 1866-1932, Thalia Édition, Paris, 2008.
  • Hilary Spurling, The unknown Matisse: a life of Henri Matisse, the early years 1869-1908, Albert A. Knopf, New York, 1998.
  • Maurice Wantellet, Le Dauphiné et les peintres, une source d'inspiration, éditions Le Dauphiné libéré.
  • Maurice Wantellet, Deux siècles et plus de peinture dauphinoise, Grenoble, édité par l'auteur, , 269 p. (ISBN 2-9502223-0-7).
  • Valérie Huss (dir.), Grenoble et ses artistes au XIXe siècle (catalogue de l'exposition du 14 mars au 25 octobre 2020), Grenoble, Éditions Snoeck - Musée de Grenoble, , 272 p. (ISBN 9461615949).
  • François Roussier, Musée Mainssieux, Femmes peintres en Dauphiné : XIXe et XXe siècles (catalogue de l'exposition du 14 juin au 31 octobre 2003), Voiron, Musée Mainssieux, , 134 p. (OCLC 197808251).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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