Ivano Balić

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Ivano Balić
Image illustrative de l’article Ivano Balić
Fiche d’identité
Nationalité Drapeau de la Croatie Croatie
Naissance (44 ans)
Lieu Split, Drapeau de la République fédérative socialiste de Yougoslavie Yougoslavie
Taille 1,90 m
Poste Demi-centre
Situation en club
Club actuel fin de carrière
Parcours professionnel *
SaisonsClub M. (B.)
1997-2001 RK Split ?
2001-2004 RK Metković ?
2004-2008 Portland San Antonio ?
2008-2012 RK Zagreb ?
2012-2013 BM Atlético de Madrid ?
2013-2015 HSG Wetzlar
*Statistiques en compétitions nationales et continentales.
Sélections en équipe nationale
Année(s)Équipe M. (B.)
2002-2012 Croatie 198 (535)

Ivano Balić, né le à Split[1] (Yougoslavie, aujourd'hui Croatie), est un ancien joueur de handball croate évoluant au poste de demi-centre. Il mesure 1,90 m et pèse 97 kg[2]. Il a également 198 sélections croates à son actif, étant notamment champion du monde en 2003 et champion olympique en 2004 .

Il est l'un des cinq joueurs à avoir été élus par deux fois meilleur handballeur mondial de l'année[3] en 2003 et 2006, avec Talant Dujshebaev, son futur entraineur à Madrid, Nikola Karabatic, Mikkel Hansen et Niklas Landin Jacobsen. Il est également le seul joueur à avoir été élu à cinq reprises meilleur joueur d'un tournoi majeur, qui plus est consécutivement : Euro 2004, JO 2004, Mondial 2005, Euro 2006 et Mondial 2007.

Biographie[modifier | modifier le code]

Carrière en club[modifier | modifier le code]

Après avoir commencé sa carrière en Croatie, il part rejoindre l'un des deux meilleurs championnats du monde, la Liga ASOBAL, dans le club de PSA Pampelune. Il évolue une saison avec le Français Jackson Richardson. En 2005, le club remporte le championnat d'Espagne. La saison suivante, le club atteint la finale de la Ligue des champions, face à un autre club espagnol, BM Ciudad Real. Ce dernier club remporte le trophée en remportant les deux rencontres, 25-19 puis 37-28.

En , son retour en Croatie est officialisé[4] : il rejoint le club de RK Zagreb qui a entamé depuis quelques années une politique de retour au pays des principaux joueurs croates[5]. Cette politique a deux buts principaux : faire retrouver au club son lustre d'antan en coupe d'Europe, avec deux Coupe des clubs champions en 1992 et 1993. Elle a également pour objectif de favoriser la préparation du championnat du monde 2009 qui a lieu en Croatie.

Après la saison 2011/2012, le club de RK Zagreb ne renouvelle pas son contrat pour raisons budgétaires et Balić rejoint alors de nouveau l'Espagne et le BM Atlético de Madrid[6]. Toutefois, d'importants difficultés financières conduisent le club espagnol à déposer le bilan le .

À 34 ans, Balić n'a pas l'intention de raccrocher et signe un contrat d'une saison dans le club allemand du HSG Wetzlar[7].

En juin 2015, à 36 ans, il annonce la fin de sa carrière[8].

Sélection nationale[modifier | modifier le code]

Ivano Balić sous le maillot de la Croatie au Mondial 2007.
Ivano Balić file au but à l'Euro 2010.

Meneur de jeu de la sélection croate, il accumule les titres au cours des dix années où il a revêtu le maillot à damier. Il devient ainsi champion du monde 2003 au Portugal aux dépens de l'Allemagne sur le score de 34 à 31, score établi après prolongation.

L'année suivante, après un championnat d'Europe terminé à la quatrième place, il devient champion olympique 2004 à Athènes, de nouveau face à l'Allemagne.

En 2005, après avoir mis fin aux espoirs de dernier titre mondial de Jackson Richardson et de l'équipe de France en demi-finale[9], la Croatie de Balić s'incline face à l'Espagne en finale.

La Croatie doit attendre les Championnats d'Europe en Norvège en 2008 pour retrouver un podium dans l'un des grands tournois internationaux : malgré une blessure qui a failli le priver de la compétition, Balić est un des éléments essentiels de la victoire de son équipe face au favori de la compétition, la France, en demi-finale[10], avant d'échouer en finale face au Danemark.

Durant ces différentes campagnes sous le maillot croate, Balić est nommé à cinq reprises meilleur joueur du tournoi, un record : aux Jeux olympiques 2004, aux championnats d'Europe 2004, 2006 et aux championnats du monde 2005 et 2007. Lors du championnat d'Europe 2008, il doit laisser ce titre au Français Nikola Karabatic, mais il est toutefois nommé meilleur demi-centre et co-meilleur buteur de la compétition.

Pour les Jeux olympiques de Pékin, il est désigné pour être porte drapeau de la délégation croate lors de la cérémonie d'ouverture[11]. Lors du premier tour, la Croatie s'incline à deux reprises, face à la France sur le score de 23 à 19 puis face à la Pologne par 27 à 24. Troisième de son groupe, elle rencontre le Danemark en quart de finale et s'impose 26 à 24. En demi-finale, elle se voit de nouveau opposer aux Français qui l'emportent sur le score de 25 à 23. Lors du match pour la médaille de bronze, les Croates s'inclinent 35 à 29 face aux Espagnols.

Toute la Croatie attend que sa sélection remporte le titre mondial lors du mondial 2009 disputé à domicile. Aussi, en , l'annonce d'une blessure au dos, une hernie, inquiète tout le pays : la possibilité d'une opération le priverait alors du mondial[12]. Finalement, après un repos de deux mois et demi, Balic est apte à tenir sa place dans la sélection croate[13]. La Croatie termine invaincue le premier tour. Lors du tour principal, la France et la Croatie sont toutes les deux qualifiées, quatre victoires pour zéro défaites, avant la dernière journée. La Croatie remporte cette confrontation, sans réel enjeu, sur le score de 22 à 19. La Croatie affronte alors la Pologne et l'emporte 29 à 23. La finale oppose donc pour la deuxième fois de la compétition la Croatie à l'équipe de France. Le score est serré et Balić, toujours gêné par son dos, ne marque son premier et unique but que peu après la 35e minute[14]. Les deux équipes atteignent le score de 18 partout à la 47e, minute où une altercation oppose les deux stars Balić et Karabatic après une faute du Français sur le Croate. Les Français prennent ensuite un avantage de deux puis trois buts pour finalement l'emporter 24 à 19[15]. Balic dispute huit des dix rencontres, pour des statistiques de 17 buts, à 57 % de réussite, et 14 passes[16].

Lors de la compétition suivante, le championnat d'Europe 2010, la Croatie termine en tête de son groupe lors du premier tour, puis de même lors du tour principal. Les Croates sont alors opposés aux Polonais en demi-finale. Ils remportent cette rencontre sur le score de 24 à 21 avec cinq buts de Balić, deuxième marqueur croate derrière Ivan Čupić[17]. L'opposition entre les champions du monde et champions olympiques français et les Croates constitue de nouveau l'affiche de la finale. Comme souvent lors des rencontres opposant les deux nations, le match est serré et la mi-temps est atteinte sur un score nul de 12 partout. La France fait ensuite la différence en début de seconde mi-temps, 17-13 à la 37e minute, puis contrôle la fin de la rencontre pour l'emporter 25 à 21[18]. Balic inscrit quatre buts lors de cette rencontre pour un total de 27 buts en huit rencontres sur l'ensemble de la compétition[19].

Aux Jeux olympiques 2012 de Londres, pour sa dernière compétition sous le maillot croate, le chemin de Balic et des croates croise une nouvelle fois celui des français en demi-finale[20]. Mais il ne pourra pas empêcher la France, équipe qu'il qualifiera de « la meilleure équipe de tous les temps » à l'issue du match[21], d'atteindre la finale pour y remporter son deuxième titre olympique consécutif[22]. Comme quatre ans plus tôt, les croates échouent aux portes de la finale, mais ils parviennent cette fois-ci à remporter la médaille de bronze.

Palmarès[modifier | modifier le code]

En équipe nationale[modifier | modifier le code]

Jeux olympiques[1]
Championnat du monde
Championnat d'Europe
Jeux méditerranéens

En clubs[modifier | modifier le code]

Compétitions internationales
Compétitions nationales

Distinctions individuelles[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Profil d'Ivano Balić aux Jeux olympiques », sur sports-reference.com (consulté le )
  2. (en) « Fiche d'Ivano Balić en Coupes d'Europe », sur Site officiel de l'EHF (consulté le )
  3. (en) « Palmarès des meilleurs joueurs de l'année IHF », sur Site officiel de l'IHF (consulté le )
  4. « Ivano Balic, le magicien quitte San Antonio », sur handzone.net, (consulté le )
  5. (en) « Zagreb want Ivano Balic », sur Site officiel de la ligue des champions, (consulté le )
  6. « L'Atlético Madrid attire Ivano Balic », sur handzone.net, (consulté le )
  7. « Balic s'engage avec Wetzlar », sur sports.fr, (consulté le )
  8. « Ivano Balic arrête sa carrière », sur lequipe.fr, (consulté le )
  9. « La France rentre dans le mur croate », sur handzone.net, (consulté le )
  10. « La France perd face à Ivano Balic », sur handzone.net, (consulté le )
  11. « Porte-drapeaux à la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de 2008 à Beijing » [PDF], (consulté le )
  12. (en) « Croatia`s Ivano Balic To Miss World Championship? », sur dalje.com, (consulté le )
  13. (en) « Ivano Balic Ready For Handball Championship », sur dalje.com, (consulté le )
  14. « Les Bleus au firmament », sur handzone.net, (consulté le )
  15. Hadrien Hiault, « Champions du monde ! », sur eurosport.fr, eurosport, (consulté le )
  16. [PDF](en) « Mondial 2009 - Statistiques de l'équipe de Croatie », sur Site officiel de l'IHF, (consulté le )
  17. (en) « Euro 2010 - Demi-finale - Croatie 24-21 Pologne », sur Site officiel de l'EHF, (consulté le )
  18. (en) « Euro 2010 - Finale - Croatie 21-25 France », sur Site officiel de l'EHF, (consulté le )
  19. (en) « Euro2010 - Statistiques d'Ivano Balic », sur Site officiel de l'EHF (consulté le )
  20. « France-Croatie: nous nous sommes tant aimés ! », sur handzone.net, (consulté le )
  21. « La France "meilleure équipe de tous les temps" pour Balic », sur sport.francetvinfo.fr, (consulté le )
  22. « JO2012 - France : Maintenant c'est pour l’histoire ! », sur handzone.net, (consulté le )
  23. (en) « Ivano Balic voted best male player ever », sur Site officiel de l'IHF, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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