Institut de médecine navale du service de santé des armées

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L'Institut de médecine navale du service de santé des armées (IMNSSA), installé à Toulon sur le terrain de l'ancien hôpital Sainte-Anne, était l'un des trois instituts spécialisés du Service de santé des armées et avait deux missions. D'une part, il spécialisait les jeunes médecins sortis des écoles de formation du Service santé des armées aux spécificités de la médecine embarquée sur les bâtiments de la Marine nationale. D'autre part il conduisait les recherches scientifiques et médicales nécessaires à la compréhension du milieu aquatique, à l'adaptation de l'Homme à ce milieu et à la prise en compte du facteur humain dans les nouvelles technologies maritimes.

Pavillon du XIXe siècle à deux niveaux, à 9 fenêtres par niveau, précédé d'un palmier sous un ciel ensolleillé
Le Pavillon Fonssagrives qui hébergeait la direction et le principal amphithéâtre de l'IMNSSA.

Il avait été créé en 1993 par la fusion administrative du Centre d'études et de recherches biophysiologiques appliquées à la Marine (CERB) lui même créé en 1959 à l'initiative d'Henri Laborit et de l'École d'application du service de santé pour la marine beaucoup plus ancienne[1]. En fait les deux établissements étaient déjà placés sous la même direction depuis 1964 et le nouvel institut en est l'héritier naturel[1].

pavillon sur 2 niveaux de construction début XXe dans une végétation méditerranéenne luxuriante
Le Pavillon Grimaud qui hébergeait une partie du centre de recherches (CERB).

Dans sa fonction pédagogique il attribue la qualification de médecine navale aux jeunes médecins militaires ayant choisi de servir dans les unités de la Marine nationale avant leur affectation dans une unité (le plus souvent un bâtiment à la mer) de celle-ci.

Dans son activité de recherche il a conduit des travaux dont la nature a varié au fil du temps et des priorités parmi lesquelles ont peut citer après les travaux initiaux en pharmacologie inspirés par Henri Laborit en personne, la protection contre les effets de la chaleurs des mécaniciens embarqués, la protection contre les effets des ondes radars, les antinaupathiques, et les manifestations d'hyperbarie et d'hypobarie qui constituent les risques permanents des plongeurs et sous-mariniers[1].

Plaque de bronze sur bois présentant l'insigne de l'institut
Insigne de tradition de l'IMNSSA en bronze.

L'Institut de médecine navale du service de santé des armées a été fermé en 2011 dans le cadre de la réforme de la recherche au sein du Service de santé des armées ayant abouti à la création de l'Institut de recherche biomédicale des armées[2],[3],[4],[5].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c François Colomb, Jean-Luc Ducloux, Didier Lagarde et Jean-Jacques Risso, 1959-2009, 50 ans de recherches en médecine navale, Orléans-Chanteau, Service de santé des armées, , 124 p..
  2. « Institut de recherche biomédicale des armées », sur irba.sante.defense (consulté le ).
  3. Lionel Bourdon et Erik Zerath, « L’Irba : un Institut pour la recherche biomédicale de défense », Revue Défense Nationale, no 793,‎ , p. 109-115 (DOI 10.3917/rdna.793.0109, lire en ligne).
  4. L'Institut de médecine navale du SSA rejoint l'IRBA à Brétigny-sur-Orge. Hospimédia, 30 juin 2011. Lire en ligne
  5. Christian Carret. Sainte-Anne : remise du fanion et dissolution de l'IMNSSA. Nice-Matin, 29 juin 2011. Lire en ligne

Liens externes[modifier | modifier le code]