Geoffroy Frotier de Bagneux

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Geoffroy Frotier de Bagneux
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Geoffroy Marie Amaury Frotier de BagneuxVoir et modifier les données sur Wikidata
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Geoffroy Frotier de Bagneux est un volontaire français ayant participé à la Libération de la France dans les Forces Françaises Libres sous les ordres du général Leclerc. Il a exercé la fonction d'attaché militaire au cabinet du général de Gaulle, président du Gouvernement Provisoire de la République Française à Paris en 1945. Il porte le titre de Compagnon de la Libération[1].

Famille[modifier | modifier le code]

Blason de la famille Frotier

Geoffroy Marie Amaury Frotier de Bagneux est né le à Paris, mort le à Fontainebleau[2] et inhumé à Fréhel[3]. Il est le fils du vicomte Guy-Alphonse Frotier de Bagneux (1865-1938) et de Mary-Stanislas-Claire de La Moussaye (1881-1939), fille de Georges-Maurice-Olivier-Marie , marquis de La Moussaye (1838-1909), général de brigade, officier de l'Ordre de la Légion d'Honneur et de Marie-Sophie-Béatrix de Seran de La Tour. Il est le petit-fils de Marie-Léon Zénobe Frotier de Bagneux (1828-1915) et de Jeanne-Henriette-Marie Budes de Guébriant (1842-1868), fille d'Ernest-Louis-Marie-Sylvestre Budes de Guébriant et de Cécile de Rochechouart-Mortemart. Il a épousé Monique Hunebelle (1916-1983) qui lui a donné deux garçons et deux filles.

La Famille Frotier, d'extraction chevaleresque (1393), est originaire du Poitou. Elle est notamment illustrée par Pierre Frotier, compagnon d'armes du roi Charles VII et capitaine de sa garde[4].

Biographie[modifier | modifier le code]

Geoffroy Frotier de Bagneux, diplômé d'une école d'ingénieurs, est admis comme élève-aspirant de réserve dans l'arme de la cavalerie, à l'École de cavalerie de Saumur, en 1936. Il est promu sous-lieutenant de réserve et effectue son service militaire dans une unité de cavalerie.

Il s'est illustré dans les Forces Françaises Libres à l'Appel du 18 juin. Il s'est engagé dans la Colonne Leclerc, puis dans la 2e Division Blindée, au cours de la Libération de la France.

1940-1945- Son engagement dans les Forces Françaises Libres[modifier | modifier le code]

À l'appel du Général de Gaulle, il s'engage le dans les Forces Française Libres en Angleterre, après avoir transité par Gibraltar. Il est affecté au bataillon de chasseurs de Camberley, puis il rejoint en Juillet 1941, au Tchad (Afrique française libre), la Colonne Leclerc.

Sous les ordres du Général Leclerc, il participe comme chef de peloton de la 2° compagnie du Régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad, aux combats du Fezzan, de Libye, de Tripolitaine et de Tunisie, contre les armées allemandes et italiennes.

Lors de la Campagne de Tunisie, Geoffroy Frotier de Bagneux participe le à la Bataille de Ksar Ghilane: il prend le commandement d'une patrouille de reconnaissance et rapporte sous le feu de l'ennemi des renseignements de la plus haute importance sur les positions adverses.

Il est affecté à la 2° Division Blindée débarquée en Normandie et participe aux combats de la Libération. Il est nommé adjoint au chef du 4e Bureau, avant d'être nommé chef de la Sécurité Militaire de la 2e Division Blindée. À ce poste, il exécute des missions de reconnaissance dans des localités ou des régions restées sous le contrôle de l'ennemi.

Il est titulaire de quatre citations.

Mai-Novembre 1945- Attaché militaire au cabinet du général de Gaulle[modifier | modifier le code]

Geoffroy Frotier de Bagneux est désigné pour occuper les fonctions de conseiller, comme attaché militaire au cabinet du général de Gaulle, président du Gouvernement provisoire de la République française. Il exerce ses fonctions au siège de la rue Saint-Dominique à Paris[5]. Parmi les soixante conseillers présents, il fait partie des quatorze militaires nommés Compagnons de la Libération, en reconnaissance de sa participation à la Libération de la France[6]. C'est le capitaine Geoffroy de Bagneux qui, du fait de ses liens de famille (son frère ayant épousé Marie-Henriette de Bonneval) introduit le capitaine Gaston de Bonneval, ancien résistant et déporté, auprès du général de Gaulle, en août 1945, qui l'agrée comme aide de camp.

Geoffroy Frotier de Bagneux, promu au grade de lieutenant-colonel , est démobilisé après la Libération . Il va exercer une activité civile au Maroc, avant de prendre sa retraite en Métropole. Il meurt accidentellement le à Fontainebleau.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Vladimir Trouplin, Dictionnaire des compagnons de la Libération, édition Elytis, 2010
  2. Relevé des fichiers de l'Insee
  3. Bertrand Beyern, Guide des tombes d'hommes célèbres, Le Cherche Midi, Paris, 2008
  4. Henri de La Messelière, ORIGINES et FILIATION DIRECTE des représentants actuels de la famille Frotier...Branche de Bagneux, Les Presses bretonnes, Saint-Brieuc, 1942, Tableau de filiation: p.XV
  5. Bernard Lachaise, L'entourage de Charles de Gaulle, président du GPRF Paris , in Revue Histoire politique, 2009, p.82- Citation: À Paris, à la Libération, l'entourage du général de Gaulle, président du GPRF, compte une soixantaine de membres , autour du cabinet du président dirigé par Gaston Palewski. Parmi ces membres, figurent de jeunes diplômés et engagés au service de l'État, militaires ou civils. Leur fidélité au général de Gaulle s'avère durable et certains des conseillers deviennent sous la présidence du général dans les années 1960 des figures majeures de la République, à l'image de Georges Pompidou
  6. Annuaire des Compagnons de la Libération
  7. « Geoffroy FROTIER de BAGNEUX », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Henri de La Messelière, Filiations Bretonnes, (Famille Frotier), Prudhomme, Saint-Brieuc, 1922, 5 vol. (vol. 4)
  • Claude Mauriac, Un autre de Gaulle-Journal 1944-1954, Paris, Hachette, 1970.
  • Erwan Bergot, La 2e DB, Paris, Presses de la Cité, 1980.
  • Louis Joxe, Victoire de la nuit, Flammarion, Paris, 1981.
  • Georges Pompidou et Michel Debré, Mémoires-Trois Républiques pour une France, tome 1, Albin Michel, Paris, 1984.
  • Jacques Chaban-Delmas, Les Compagnons, Albin Michel, Paris, 1986.
  • Gaston Palewski, Mémoires d'action- 1924-1974, Paris,Plon, 1988.
  • Jean-Pierre Bernier, Forces Françaises Libres, éditions Heimdal, Paris, 1989.
  • Jean-Christophe Notin, Mille soixante-et-un compagnons: histoire des Compagnons de la Libération, Perrin, Paris, 2000.
  • Didier Corbonnois, L'Odyssée de la Colonne Leclerc, Histoire & Collections, Paris, 2004.
  • Geoffroy Rosset, Itinéraire d'un compagnon de la Libération, Geoffroy de Bagneux, duc de Ghadamès, éditions L'Harmattan, Paris, 2018.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]