Gaetano Di Martino

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Gaetano Di Martino
Gaetano Di Martino - Marchémoret - 1979
Naissance

Naples - Italie
Décès
(à 83 ans)
Clisson (Loire-Atlantique) - France
Autres noms
di Martino
Nationalité
Italienne
Activités
Autres activités
Influencé par
les Étrusques, les Égyptiens, les Grecs et les Celtes

Gaetano Di Martino est un sculpteur - plus particulièrement sur pierre - et un peintre italien né le à Naples et mort le à Clisson en France.

Son œuvre a été influencée par les civilisations étrusques, égyptiennes, grecques et celtes.

Biographie[modifier | modifier le code]

Gaetano Di Martino naît au sein d'une famille d'artistes à Naples le . Son père est mouleur aux beaux-arts et au musée national de Naples dans la section Antiques et son grand-père paternel est ébéniste. Dès l'âge de dix ans, il s'initie aux techniques de son métier auprès de son père. Il l'accompagne pour toutes sortes de moulages effectués dans les environs de Naples et le sud de l’Italie. Il poursuit ensuite son apprentissage dans d’autres ateliers d’artistes tels que ceux de Filippo Cifariello, De Lucca, Pino della Selva... et ses aptitudes sont reconnues.

Lorsque l'Italie entre en guerre avec l’Éthiopie (1935) et lors de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), son père est mobilisé. Gaetano - ainé de six enfants - doit alors subvenir aux besoins de la famille. Durant cette période, il effectue divers métiers comme aide-mécanicien chargé d'alimenter en charbon les locomotives à vapeur. Il effectue ensuite son service militaire pendant deux ans, affecté dans l’armée de l’air à Catane en Sicile. Après la période de guerre, des petits travaux s’enchainent et, dès qu’il le peut, il effectue des moulages pour d'autres sculpteurs.

À la suite de l'échec de son mariage en 1948 auquel s’ajoutent des difficultés financières, Gaetano Di Martino vit une période de désarroi. Il se met alors à peindre des natures mortes, des paysages, des portraits. Il se fait remarquer en exposant à la galerie La Medusa en 1952. Il veut quitter Naples et après des départs manqués pour les États-Unis puis l’Égypte, il finit par s'installer à Milan. Tout en continuant à peindre, il trouve un emploi à l’Académie des beaux-arts de Brera où il effectue le métier qu’il exerçait auprès de son père. Il réalise des moulages de statues en bronze pour des artistes comme Manzù, Marino Marini, Minguzzi, Carlo Grosso, Alberto Milani.

Le , Gaetano di Martino quitte Milan pour Paris. Il ne parle alors pas le français, prend des cours à l’Alliance Française et fréquente La Coupole, un lieu de rencontre artistique de référence à l'époque.

En octobre 1960, Pierre Belfond lui propose de faire sa première exposition de peinture dans sa galerie boulevard Raspail. Il y présente une vingtaine de toiles. Puis succède une exposition en 1961, chez Camille Renault à Puteaux, grand ami des peintres qui lui fait plusieurs commandes[1].

Sculpture : Plénitude, exposition à Clisson, La Garenne Valentin, 1998.

Dès 1961, décidé de s'y consacrer définitivement, Gaetano Di Martino reprend la sculpture et expose pour la première fois au Salon de la Jeune Sculpture au Musée Rodin à Paris. Il y participera 11 fois entre 1962 et 1981. Avec l'aide de Denys Chevalier, il accède à un atelier d'artistes à Noisy-le-Sec dans des locaux communs avec Minoru Kano (Japon) et Roland Décrevel (Suisse).

Entre 1962 et 1965, Gaetano di Martino collabore avec le sculpteur argentin Alicia Penalba en se rendant à Pietrasanta en Italie. À la fonderie Tomasi où il travaille, il est repéré par Jacques Lipchitz qui cherche un collaborateur pour d’importantes réalisations destinées à des villes américaines : Philadelphie, Los Angeles, l’Université Columbia à New-York. Il profite aussi de sa présence intense dans la fonderie pour réaliser des bronzes de sa propre création. Puis, il s'installe définitivement à Marchémoret en Seine-et-Marne en 1967. Sa carrière se poursuit avec de nombreuses expositions nationales et internationales.

Gérard Xuriguera lui organise une série d’expositions personnelles en 1976 et 1977 à Paris, Orléans, Chartres, Marcq-en-Barœul, Arles, Epernay, Villeparisis, Lyon, etc. et écrit sa biographie dans la collection « Sculpteurs du XXe siècle » éditée par Pierre Belfond[2].

Entre 1977 et 2002, une grande partie de son temps est consacré à la création et à la participation de nombreux salons et expositions en France et à l'étranger.

Gaetano Di Martino partage les dernières années de sa vie entre son atelier à Marchémoret et Clisson où il a choisi de s'installer en 1998 avec sa compagne Élise Marchois alors qu'une grande partie de ses œuvres est exposée à la Garenne Valentin de juin 1998 à septembre 1999.

Il meurt le 5 avril 2006 dans cette ville dite « Clisson l'italienne », où il est inhumé.

Char Solaire en travertin de Perse rouge, Clisson, 2002.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Sculptures[modifier | modifier le code]

La majorité des sculptures de Gaetano Di Martino sont sur pierre (marbre de Carrare, travertin de Perse, travertin romain, tufo des Dolomites, granit, etc.) mais on compte aussi des bronzes et une sculpture en cuivre martelé.

Sisyphe en marbre de Carrare, Clisson, 2002.

Principales commandes publiques[modifier | modifier le code]

Musées et collections[modifier | modifier le code]

Photo en renommage
Personnage Solaire en travertin romain, exposition à Nancy, 1987.

Concours et prix[modifier | modifier le code]

  • Ministère de l'Instruction Publique - Rome - Italie
  • 2e Prix national - Seregno - Italie
  • 2e Prix pour la Décoration - Inspection Académique - Beauvais
  • Sculpture dans la ville - Lille
  • Sculpture dans la ville - Lyon
  • Sculpture dans la ville - Paris - Montparnasse
  • Sculpture dans la ville - Sarcelles
  • etc.

Expositions et Salons[modifier | modifier le code]

Gaetano di Martino a participé à plusieurs centaines d'expositions et salons durant sa carrière. On peut citer notamment :

Peinture abstraite, 1962.

Peintures[modifier | modifier le code]

Gaetano di Martino débute en 1948 à Naples par des natures mortes, des paysages, des portraits. Après son installation à Milan, sa peinture évolue. Il participe à plusieurs expositions dans les principales villes du nord de l'Italie dont Milan à la Galerie Schettini et bénéficie de bonnes critiques notamment en 1958. Après diverses expositions entre 1952 et 1962 en Italie puis en France, il ne consacrera plus qu'à la sculpture.

Citations de l'artiste[modifier | modifier le code]

« Je suis fier d'être un vrai sculpteur sur pierre, qui, dans un matériau hostile, cherche à pénétrer, avec toutes ses forces intérieures, dans le mystère de la création. »

— [4].

« Mon propos est d'insérer mes pierres dans leur cadre, en équilibre, quelles que soient leurs dimensions. »

— [2]

« Pour la sculpture, j'ai brûlé ma vie dans les ténèbres de la lumière pour l'essentielle pureté, mais le système cosmique ne m'a pas encore éclairé sur le secret de l'inexplicable (...) »

— [5].

« La Garenne Valentin est ma révélation »

— Alter Ego[5].

Gaetano Di Martino devant sa sculpture La Famille, à Clisson, 2002.

Critiques[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Denys Chevalier, « Di Martino », Aujourd'hui,‎
  2. a et b Gérard Xuriguera, Di Martino, Paris, Belfond, , 69 p.
  3. « Espace La Peupleraie, à Plumelec : de nouvelles œuvres y prennent place », sur Actu.fr, La Gazette (Bretagne), (consulté le )
  4. Di Martino G. Lettre d'un sculpteur. Cahier Atout Sculpture. Juin 1986
  5. a et b Gaetano di Martino. Laissons-le se conter. Clisson, feuille d'olivier - Bulletin Municipal - Octobre 1998

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Catalogo Bolaffi - Milano. 1964
  • Who's who in Europa - Bruxelles. 1964-65
  • Annuaire National des Beaux-Arts. Paris. 1967-68
  • Catalogo International Europa-Arte. Ancona. 1967-68
  • Annuaire International des Ventes. Paris. 1974
  • 'Texte en italiqueDictionnaire F.Benezit. Paris. 1976
  • Xuriguera G. Di Martino. Éditions Pierre Belfond. Collection « Sculpteurs du XXe siècle ». Paris. 1976. 69 p.
  • Les Cahiers d'Imago n°21. Paris. 1977
  • L'Officiel des Arts. Paris. 1978
  • Jianou Ionel, Xuriguera Gérard, Lardera Aude. La Sculpture Moderne en France. ARTED Éditions d’ART. Paris. 1982
  • Flamand EC. L'attentive lumière est dans la crypte. Poèmes d'Élie-Charles Flamand. Illustration Gaétano Di Martino. Éditions Le Point d'Or. 1984
  • Who's Who International Art. Lausanne. 1987-88
  • Dallaire Pierre. Œuvres de Pierre. Éditions Pro Roc-Ternay. 1994
  • Dictionnaire Benezit-Grund. Paris. 1999
  • Coulon-Lumeau Gisèle, Ripoche Jean-Noël. Clisson. Opéra Éditions. 2000
  • Inventaire des collections du Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris. Paris. 2006
  • Monique de Beaucorps. Une synergie dans l'Art. « Syn'Art ». Février 2012

Documents audio et vidéo[modifier | modifier le code]

Anecdotes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]