Francesco Sforza
Francesco Sforza | |
![]() Francesco Sforza, par Bonifacio Bembo, Pinacothèque de Brera, Milan. | |
Titre | |
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Duc de Milan | |
– (15 ans, 11 mois et 11 jours) |
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Prédécesseur | République ambrosienne |
Successeur | Galéas Marie Sforza |
Biographie | |
Dynastie | Sforza |
Nom de naissance | Galeazzo Maria |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | San Miniato |
Date de décès | (à 64 ans) |
Lieu de décès | Milan (Milan) |
Père | Giacomo Attendolo |
Mère | Lucia Terzani de Marsciano |
Conjoint | Blanche Marie Visconti |
Enfants | Galéas Marie Ippolita Maria Filippo Maria Sforza Maria Ludovic Ascanio Maria Ottaviano Maria |
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Francesco Sforza (parfois francisé en François Sforza) (né le à San Miniato et mort le à Milan) était un chef de guerre devenu duc de Milan, qui a marqué le XVe siècle.
Sommaire
Le condottiere[modifier | modifier le code]
Francesco Sforza est le fils naturel de Muzio Attendolo « Sforza » et de Lucia Terzani de Marsciano. Son père était un condottiere originaire de Pescara, qui avait tour à tour combattu au service des Visconti, puis de Florence, enfin des ducs d'Anjou de Naples. Lorsqu'il meurt, en 1424, François lui succède à la tête de ses mercenaires et continue sa carrière de condottiere, se vendant au plus offrant.
Il se met au service de Jeanne II de Naples pour qui il assiège Naples. Puis il se met au service des Visconti de Milan contre Venise et le pape Eugène IV auquel il enlève la marche d'Ancône. En 1434, celui-ci lui offre le titre de vicaire pontifical et de gonfalonnier de l'Église en échange de son service contre Milan.
Battu par les troupes coalisées de Florence et de Rome, le duc de Milan, Philippe Marie Visconti, signe la paix à Crémone en 1441, paix qui le réconcilie avec Sforza. Celui-ci épouse sa fille illégitime Blanche Marie Visconti et obtient la promesse de succéder à son beau-père lorsqu'il décèdera. Au cours des années qui suivent, cependant, le vieux duc tente le plus possible d'écarter son gendre du pouvoir.
Philippe Marie Visconti meurt en 1447. Les prétendants sérieux se multiplient : le duc Louis de Savoie (beau-frère du décédé), le marquis Jean IV de Montferrat, Charles d'Orléans (fils de Valentine Visconti), Alphonse V d'Aragon et, bien sûr, François Sforza. Les Milanais font fi de tout ce beau monde et proclament la République ambrosienne, qui entraîne, malheureusement pour elle, la défection des principales cités du duché. Pavie et Parme revendiquent leur indépendance, Lodi et Plaisance se donnent aux Vénitiens.
Voulant éviter la division du duché, la République fait appel à Francesco Sforza, qui reconquiert Lodi et Plaisance et s'impose seigneur de Pavie. Puis il conclut un pacte avec Venise. Sforza consent à lui céder Brescia et Crema en échange de sa reconnaissance comme seigneur de tous les territoires qu'il réussira à conquérir. Il s'empare alors de Pavie, Novare et Alexandrie avant d'assiéger et de prendre Milan le 26 février 1450. La population milanaise le proclame seigneur et duc de la ville.
Le duc[modifier | modifier le code]
Francesco Sforza consacre ses premières années de gouvernement à négocier une paix à long terme avec ses voisins. Le compromis de Lodi de 1454, signé par Milan, Florence et Venise, et la Ligue italique, formée la même année et comprenant ces trois villes plus les États pontificaux et le royaume de Naples, apportent une paix relative dans la péninsule qui va durer plus de 25 ans.
En 1455, il établit pour la première fois dans l'histoire de la diplomatie une mission diplomatique permanente auprès de la République de Gênes. Au cours des années qui suivent il est imité par la majorité des souverains d'Italie et finalement d'Europe[1].
En 1463, il signe un traité avec Louis XI de France qui lui cède la ville de Gênes.
Sforza est alors considéré comme l'homme le plus puissant d'Italie. En politique intérieure, il a mis en place un gouvernement très centralisé à Milan et c'est lui qui fait entrer sa ville de plain-pied dans la Renaissance. Ses enfants sont éduqués par des humanistes célèbres. L'écrivain et poète Antonio Cornazzano écrira, en 1454, la Sforziade, poème épique qui célèbre la geste du duc ainsi qu'un Libro sull'arte del danzare (Livre sur l'art de danser) pour Ippolita Maria Sforza, fille du duc.
Après sa mort en 1466, sa dynastie se maintiendra en place tant bien que mal avec des successeurs moins compétents que lui.
Son fils aîné, Galéas Marie, prendra sa suite.
Descendance[modifier | modifier le code]
La première épouse de Francesco Sforza est la comtesse de Montalto, Polissena Ruffo de Calabria (NC-1420), morte empoisonnée (?), qui lui donne une fille, Polissena ou Antonia, morte jeune.
De sa seconde épouse, Blanche Marie Visconti (1425-1468), on lui connaît sept enfants :
- Galéas Marie (1444-1476), duc de Milan de 1466 à 1476, mort assassiné;
- Ippolita Maria (1445-1488), mariée à Alphonse II d'Aragon roi de Naples;
- Filippo Maria (1448-1492), comte de Corse;
- Sforza Maria (1449-1479), duc de Bari;
- Ludovic (1452-1508), duc de Bari à la mort de son frère Sforza puis duc de Milan de 1494 à 1508;
- Ascanio Maria (1455-1505), abbé de Chiaravalle, évêque de Pavie, de Crémone, de Pesaro et de Novare, cardinal le 6 mars 1484;
- Elisabethe Marie Sforza (1456 – 1473), épouse de Guillaume VIII de Montferrat.
- Ottaviano Maria (1458-1477), comte de Lugano.
Francesco eut par ailleurs un nombre important d'enfants illégitimes :
- Isolea/Isotta (ca 1425-ca 1485) qui épousa, en 1440, Andrea Matteo II d’Acquaviva, duc d'Atri puis, en 1446, Giovanni Mauruzi da Tolentino, comte de Stacciola;
- Polissena (ca 1426-1449) qui épousa, en 1443, Sigismondo Pandolfo Malatesta, seigneur de Rimini et qui mourut étranglée sur ordre de son mari;
- Tristano (1429-1477) qui épousa, en 1457, Béatrice d'Este (1427-NC), fille de Nicolas III d'Este, seigneur de Ferrare et de Modène;
- Sforza Secondo (1435-1491), seigneur puis comte de Borgonovo, gouverneur de Plaisance, qui épousa, en 1451, la comtesse Antonia Dal Verme;
- Drusiana (1436-1474), née de Giovana d'Acquapendente, qui épousa, en 1445, Giano Ier Fregoso, doge de Gênes puis, en 1464, Jacopo Piccinino, prince de Sulmona[réf. nécessaire];
- Polidoro (1445-1475);
- Fiordelisa (1447-1522) qui épousa, en 1462, Guidaccio Manfredi de la famille des seigneurs d'Imola et Faenza;
- Bianca Francesca (1448-1516) qui fut abbesse de Santa Monica à Crémone;
- Griselda (1452-1501);
- Beatrice (1455-1493);
- Bona Francesca (1456-1498);
- Giovanni Maria (1461-1520) qui fut archevêque de Gênes;
- Ottaviana (1461-1513);
- Giulio (1463-1495) qui fut abbé de Santa Maria della Scala à Milan.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Pierre P. Tremblay, L'administration contemporaine de l'État: une perspective canadienne et québécoise, PUQ, (ISBN 9782760535664, lire en ligne)
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Notices d'autorité :
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- Bibliothèque nationale de France (données)
- Système universitaire de documentation
- Bibliothèque du Congrès
- Gemeinsame Normdatei
- Bibliothèque nationale d’Espagne
- Bibliothèque royale des Pays-Bas
- Bibliothèque nationale d’Israël
- Bibliothèque nationale de Suède
- Bibliothèque nationale tchèque
- WorldCat
- Pierre Milza, Histoire de l'Italie, Éd. Fayard, Paris, 2005.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
(it) Résumé de la vie de Francesco Sforza sur Wikisource italophone
- Euweb.cz : Francesco Sforza dans la généalogie des Sforza