Empennage en T

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Queues de Tupolev Tu-154.

Un empennage en T est un type d'empennage d'un aéronef dans laquelle le stabilisateur horizontal est installé au sommet de la dérive, par opposition au classique empennage cruciforme, fixé directement sur le fuselage.

Avantages et inconvénients sur le plan aérodynamique[modifier | modifier le code]

Super-décrochage[modifier | modifier le code]

Aux très grands angles d'incidence, le plan horizontal peut se retrouver dans le sillage aérodynamique des ailes. Pour certains avions, cela entraîne une situation de «  super-décrochage » (Deep Stall) dont il est impossible de sortir ce qui entraîne une perte de contrôle. De nombreux accidents ont été provoqués par ce phénomène[1].

Avantages et inconvénients sur le plan structurel[modifier | modifier le code]

Avantages et inconvénients sur le plan pratique[modifier | modifier le code]

c'est pour limiter l'influence de la voilure sur l'empennage: déflexion de l'écoulement, turbulences, etc. A efficacité égale, il necessite moins de surface car la distance avec le CG est légérement augmentée sans avoir à allonger le fuselage mais aussi en stabilité, on gagne ainsi en trainée.

Ne pas oublier que la profondeur est déporteuse , elle est moins soumise aux interactions ailes et fuselage (sauf dans le cas de deep stall car l'empennage risque d'être masqué par la voilure décrochée et ce type de décrochage "hyperstable" ne permet plus de rétablir l'appareil.) l'empennage en T réduit la traînée d'interférence en diminuant le nombre d'angles +/- droits entre les différentes surfaces, ces angles droits étant générateurs de turbulences aérodynamiques, malgré le soin apporté à la réalisation des profilages. Empennage classique: 2 angles à la base de la dérive + 2 à la racine de chaque plan fixe horizontal = 6 angles générateurs de traînée. Empennage papillon = 2 x 2 = 4 angles, ce qui explique le succès de ce genre d'empennage dans les années 60, malgré certains problèmes de sortie de vrille. L'empennage en T n'a que 4 angles, lui non plus: 2 à la base de la dérive, deux au sommet, là où s'attache le plan fixe.

Sur un avion conventionnel, le poids de l'avion s'applique sur le centre de gravité bien entendu mais la résultante aérodynamique de l'aile, elle, s'applique sur le centre de poussée. Ce centre de poussée est situé en arrière du centre de gravité. Ces deux forces ne s'appliquant pas au même endroit, elles créent un couple piqueur qui à tendance à faire basculer l'aile par l'avant en permanence. Afin d'empêcher cela on positionne une petite aile à l'arrière de l'avion, chargée de créer une portance orientée vers le bas (une dé-portance en quelque sorte) qui va équilibrer ce couple et stabiliser l'avion. Cette petite aile s'appelle "empennage horizontal" et la "dé-portance" permanente créée peut être plus ou moins grande selon que l'on braque plus ou moins la gouverne de profondeur. En se braquant, cette gouverne va modifier le profil de l'empennage horizontal afin de faire varier la "dé-portance" créée.

inconvénient : la structure de l'empennage vertical est alourdie

Liste (non-exhaustive) d'avions à empennage en T[modifier | modifier le code]

L'empennage en T est généralisé sur la plupart des planeurs modernes, par exemple ceux de Rolladen-Schneider Flugzeugbau et de Schempp-Hirth. En cas d'atterrissage dans un champ, il évite d'éventuels dommages causés à l'empennage horizontal par les cultures.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Snorri Gudmundsson, General aviation aircraft design : applied methods and procedures., (ISBN 978-0-12-822647-6 et 0-12-822647-1, OCLC 1282596623, lire en ligne), p. 495
  2. Snorri Gudmundsson, General aviation aircraft design : applied methods and procedures., (ISBN 978-0-12-822647-6 et 0-12-822647-1, OCLC 1282596623, lire en ligne), p. 494