Discussion:Les Chansons d'amour

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Parti enlevé[modifier le code]

1[modifier le code]

Comédie dramatique ou drame musical, utilisant de nombreuses chansons, sur un mode proche de la comédie musicale, pour raconter une histoire centrée autour du personnage d'Ismaël, un secrétaire de rédaction, inconstant et indécis. Divisé en trois actes, signalés chacun par un titre, qui découpent nettement l'action du film : le Départ (où Julie entre en scène), l’Absence et le Retour (où Erwann domine).

Ismaël travaille tard dans la rédaction d'un journal et il est trop occupé à finir le soir pour aller au cinéma avec Julie. Celle-ci a incité le couple à faire ménage à trois avec Alice. Le dimanche est consacré au repas chez les parents de Julie avec ses deux sœurs.

Modèle:Spoilers

Mais une nuit, en assistant à un concert, Julie a un malaise et décède brutalement, laissant Ismaël et ses proches seuls face au deuil, traité en deux actes (L'Absence, Le Retour). Erwann, un lycéen qui passe son bac, jeune frère du nouveau petit ami d'Alice, fait peu à peu la conquête d'Ismaël.

2[modifier le code]

Le film contient de nombreuses références cinématographiques, une véritable prolifération en fait. Par ses chansons, interprétées par les acteurs, c'est un hommage explicite aux films musicaux de Jacques Demy, et notamment Les Parapluies de Cherbourg dont il reprend le découpage en trois actes : Le départ, l'absence et le retour. De nombreux clins d'œil sont d'ailleurs faits à ce dernier : lors d'une scène où l'on aperçoit deux marins, qui rappellent ceux des Parapluies... ou quand Chiara Mastroianni, la fille de Catherine Deneuve, coiffe, lors du repas dominical, une couronne de galette des rois, comme sa propre mère quarante ans auparavant.

Au début du film, quand Julie déclare à Ismaël, juste avant de lui raccrocher au nez : « Ismaël, je pense à quelque chose tout à coup : tu m'emmerdes », elle fait référence à la phrase d'Anna Karina à Jean-Claude Brialy dans Une femme est une femme de Jean-Luc Godard. De nombreuses autres références à la Nouvelle vague suivront. La scène où Garrel, Sagnier et Hesme lisent chacun un livre dans le même lit est une référence à Domicile conjugal de François Truffaut, référence déjà reprise dans La Maman et la Putain de Jean Eustache et Scènes de la vie conjugale d'Ingmar Bergman. Enfin, le personnage de Louis Garrel rappelle celui d'Antoine Doinel dans les films de François Truffaut, d'autant plus que la collaboration Christophe Honoré — Louis Garrel (c'est leur troisième film ensemble) présente des similitudes avec la collaboration François Truffaut — Jean-Pierre Léaud.

On peut noter de même un renvoi à Zazie dans le métro de Louis Malle quand Ismaël dans la cuisine de ses beaux-parents fait d'un torchon de vaisselle une marionnette ("Fais-moi un bisou" dit-il à Jeanne la soeur de la défunte Julie), marionnette que l'on retrouve avec le mouchoir d'un inconnu venu réconforter Zazie en pleurs devant le métro fermé.

L'idée de départ du réalisateur a été de partir d'un matériau musical préexistant, des chansons d'un album d'Alex Beaupain (Garçon d'honneur, 2005). Il a déclaré notamment que : « la question de l’histoire ne s’est pas posée en fait, seulement l’idée de comment l’affronter sans être pétrifié, comment la raconter, la faire fonctionner dans une structure musicale qui rejaillisse sur l’ensemble du film. Les lieux, comme l’appartement des parents, reviennent comme des refrains, avec une tonalité changée selon ce qui s’est passé dans le couplet précédent. Et comme dans les chansons où certains instruments reviennent ou disparaissent pendant que d’autres s’ajoutent, les personnages secondaires viennent relancer la fiction et d’autres finissent par en être évacués. »

3[modifier le code]

Christophe Honoré avait pensé et rencontré Vincent Delerm pour tenir le rôle d'Ismaël, finalement échu à Louis Garrel après que ce dernier eut poussé son ami à lui confier le rôle à coups de messages chantés sur son répondeur[1].

4[modifier le code]

L'hebdomadaire Télérama lui accorde sa rare note maximale (« bravo »), en précisant qu'avec ce film, Christophe Honoré offrait enfin « le meilleur de lui-même, et ce qu'il a toujours voulu atteindre : une forme de légèreté pop qui permette de dire l'amour et le sexe, la famille et le deuil, sans céder au pathos ». « La vitalité est bien le principe directeur de ce film intemporel et très actuel à la fois, traversé par la mort, mais qui refuse justement tout ce qui lui est associé […]. Voilà un hymne à tous les possibles, qui propose diverses manières de vivre ensemble à deux, à trois, en famille, en société, entre homos et héritiers. Il compte large. Comme un film populaire. » (Jacques Morice, Télérama 2993 du 23 mai 2007).

Il en va de même pour Le Nouvel Observateur (Pascal Mérigeau) qui souligne que « le sombre Paris filmé par Honoré possède d'emblée une réalité et une présence que peu de films d'aujourd'hui savent lui offrir », tandis que Les Inrockuptibles (Jean-Baptiste Morain), qui ont toujours défendu le travail d'Honoré en font « Un drame musical enchanteur, un film gai et grave sur l'amour et l'absence. Sublime. ». L'Humanité (Jean Roy) en souligne l'aspect politique : « Tout cela est d'une fraîcheur exquise. Un bel hommage à un cinéma qui n'est plus en même temps qu'un film si contemporain qu'on y voit Sarkozy en affiche » de même que Libération (Gérard Lefort) qui affirme que « Les Chansons d'amour est un film timide et mort de trouille qui n'a peur de rien : ni du roman-photo, ni du cinéroman, ni du cul, ni du cucul. Comme nous », tandis que la rédaction de 20 Minutes souligne comme la plupart des critiques la parenté avec la Nouvelle Vague : « L'hommage à la Nouvelle vague est clairement revendiqué, tant par le vent de liberté qui souffle sur ce film que par l'état d'urgence et l'économie de moyens ».

Le Monde (Thomas Sotinel) rappelle qu' : « un film musical n'est pas forcément une comédie musicale. Une demi-heure après le début de la projection [à Cannes] de Chansons d'amour, premier film français présenté en compétition, cette évidence s'est imposée brutalement à la salle. La bluette a tourné au gris, le film de Christophe Honoré a pris de la gravité sans perdre sa grâce et le Festival de Cannes s'est retrouvé avec sur les bras une chose étrange et attachante, qui trotte dans la tête. Comme une chanson d'amour réussie, par exemple. »

La critique des Cahiers du cinéma est nettement plus nuancée (selon les opinions exprimées par le « Conseil des dix », leurs cotations vont de : « à voir à la rigueur », trois fois, à : « chef-d'œuvre », une fois). Celle d'Hervé Aubron finit par conclure que « derrière le dilettantisme surjoué, [il remarque] une mélancolie dont on a l'usage […] Nul cri, nulle crise, les “dimanches de camomille” calfeutrent les appartements à côté d'une Bastille qui n'a rien de révolutionnaire et dont le Génie semble endormi. À la fois brillant et fade, le film-chanson consent à hiberner en sourdine, trouvant dans la dernière réplique la morale de son économie : “Aime-moi moins mais aime-moi longtemps.” »

Plus réservée encore est la revue Positif qui d'emblée met en avant que « ni la mort ni les amours homosexuelles ne suffisent à changer en argument inventif une bluette qui ploie sous les lieux communs » (Positif 557-558, juillet-août 2007).

Si Les Chansons d'amour a reçu un très bon accueil de la presse française lors de sa présentation au Festival de Cannes, en revanche la presse espagnole y a vu un plagiat d'un comédie musicale espagnole, El otro lado de la cama, sortie en Espagne en 2002 et non distribuée en France. Christophe Honoré a répondu qu'il ne connaissait pas le film, lors de la conférence de presse cannoise[2].

  1. Intro Trois carrés gris et un carré marron
  2. Synopsis
    1. RésuméQuatre carrés gris
    2. Détaillé
      1. Le départTrois carrés gris et un carré marron
      2. L'absenceQuatre carrés gris
      3. Le retourQuatre carrés gris
  3. Fiche techniqueQuatre carrés verts
  4. DistributionQuatre carrés verts
    1. Personnages principauxDeux carrés gris et deux carrés violets
  5. Analyse du filmTrois carrés gris et un carré marron
    1. ScénarioTrois carrés gris et un carré marron
    2. CastingUn carré gris et trois carrés oranges
    3. RéalisationQuatre carrés gris
      1. Les lieuxQuatre carrés gris
      2. Le tournageQuatre carrés gris
  6. Réception du film
    1. CritiquesTrois carrés gris et un carré marron
    2. Box-OfficeQuatre carrés verts
    3. Nominations et disctinctionsQuatre carrés verts
  7. Bande originaleTrois carrés gris et un carré marron
  8. Notes et références
  9. Liens externesQuatre carrés verts

Notes et références[modifier le code]

  1. « Les vedettes de la chanson », Les Inrockuptibles nº599 du 22 mai 2007
  2. Rue 89 « Les Chansons d’amour, plagiat d’une comédie espagnole ? »

Littérature[modifier le code]

Je viens de regarder le film et j'en profite pour ajouter une référence littéraire qui manquait : lors de sa première nuit chez Erwann, Ismaël ironise sur ses lectures avant de s'arrêter sur "Franny and Zooey" de J.D. Salinger qu'il feuillette quelques minutes avant de chanter "As-tu déjà aimé ?".

Cordialement

Réception critique[modifier le code]

Je n'ai pas compris pourquoi une grande partie de la partie "Réception critique" a été mise en commentaires dans le code source. S'agit-il d'une violation de copyright ? ça avait l'air assez fourni pourtant. --PAC2 (d) 17 mai 2012 à 14:36 (CEST)[répondre]

Je pense que cela tient à deux raisons. La première est que la citation in extenso de paragraphes entiers d'articles de presse tient de la violation de copyright. On ne peut pas copier-coller des placards entiers, il faut en tirer l'essentiel, le reformuler et l'intégrer avec seulement de très courtes citations. Par ailleurs, un article ne se construit pas sur des citations (cf WP:NOT, un « recueil de citations »). Deuxièmement, je pense que la personne qui a fait ça, à voulu signifier qu'il serait bon pour les raisons ci-dessus, de recycler ces « coupures de presse » dans le sens d'un travail de synthèse plus encyclopédique. -- LPLT [discu] 17 mai 2012 à 15:20 (CEST)[répondre]