Établissement public territorial Grand Paris Seine Ouest

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Établissement public territorial Grand Paris Seine Ouest
Blason de
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Hauts-de-Seine
Forme Établissement public territorial
Siège Meudon
Communes 8
Président Pierre-Christophe Baguet (LR)
Date de création
Code SIREN 200057974
Démographie
Population 317 792 hab. (2021)
Densité 9 814 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 48′ 27″ nord, 2° 14′ 25″ est
Superficie 32,38 km2
Localisation
Localisation de
Le territoire au sein de la métropole du Grand Paris.
Liens
Site web https://www.seineouest.fr/
Fiche Banatic Données en ligne
Fiche INSEE Dossier complet en ligne

L'Établissement public territorial Grand Paris Seine Ouest (GPSO) est un établissement public territorial créé le dans le cadre de la métropole du Grand Paris (MGP) et situé dans le département des Hauts-de-Seine, dans la région Île-de-France, en France.

Il succède à la communauté d'agglomération éponyme créée en 2010 et regroupe 8 communes, soit plus de 300 000 habitants.

Historique[modifier | modifier le code]

La communauté d'agglomération Arc de Seine et la communauté d'agglomération Val de Seine ont annoncé leur fusion le à Sèvres[1]. La nouvelle communauté d'agglomération est entrée officiellement en fonction le sous le nom de Grand Paris Seine Ouest[2],[3] (GPSO).

Le , les communes de Vélizy-Villacoublay[4] et de Marnes-la-Coquette[5] l'ont rejointe, portant le territoire communautaire à 329 000 habitants répartis sur 45,41 km2, dont plus d'un tiers de forêts et d'espaces verts[6].

Le , en conséquence des élections municipales de 2014[7] et des règles et contraintes induites par la création de la métropole du Grand Paris auxquelles la ville souhaite échapper[8],[9], la commune de Vélizy-Villacoublay (située dans les Yvelines) a quitté GPSO[10]. Vélizy devient une commune isolée en 2015 et rejoint la communauté d'agglomération Versailles Grand Parc en 2016[11].

En 2015, face à la baisse des dotations de l’État et aux enjeux liés à la création de la métropole du Grand Paris, la fusion des communes de GPSO en une commune nouvelle a été envisagée[12].

Dans le cadre de la mise en place de la métropole du Grand Paris, la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du (Loi NOTRe) prévoit la création d'établissements publics territoriaux (EPT), qui regroupent l'ensemble des communes de la métropole à l'exception de Paris, et assurent des fonctions de proximité en matière de politique de la ville, d'équipements culturels, socioculturels, socio-éducatifs et sportifs, d'eau et assainissement, de gestion des déchets ménagers et d'action sociale. Les EPT exercent également les compétences que les communes avaient transférées aux intercommunalités supprimées.

L'EPT de Grand Paris Seine Ouest créé par un décret du [13] succède à la communauté d'agglomération GPSO.

Territoire de l'établissement[modifier | modifier le code]

Géographie[modifier | modifier le code]

Le territoire de l'établissement représentait, en 2010, un bassin de vie de 310 498 habitants (recensement 2008) sur une superficie de 32,38 km2 dont 39 % de forêts et d'espaces verts, comprenant 137 982 résidences principales, 22 000 entreprises et 166 000 emplois, dont 40 % liés au secteur du numérique, 29 gares et stations de métro, 236 km de voirie et 271 km de réseau d'assainissement[14] Lors de sa création comme communauté d'agglomération, en 2010, Grand Paris Seine Ouest (GPSO) se présentait comme la seconde communauté d'agglomération d'Île-de-France par son nombre d'habitants, après Plaine Commune (Seine-Saint-Denis). Toutefois, elle était également devancée, en nombre d'habitants, par la Communauté d'agglomération Est Ensemble, également en Seine-Saint-Denis, créée à la même date. Elle se présentait aussi, à l'époque, comme la neuvième rapportée à l'ensemble de la France[15].

L'EPT est un des principaux pôles économiques européens, proche en importance de celui de la Défense avec une forte présence des secteurs de la communication et de la haute technologie. Les sièges sociaux ou implantations des principaux groupes de médias français y sont implantés, comme TF1, France 3 Île-de-France, Canal+, France 5, Arte, Eurosport, France 24, Gulli, mais également Solocal Group, Marie Claire, Young and Rubicam, TBWA ainsi que Microsoft, Orange Labs, HP, Cisco Systems, Bouygues Telecom, Intel, Gemalto[16].

Composition[modifier | modifier le code]

L'établissement public territorial Grand Paris Seine Ouest regroupe huit communes :

Liste des communes de l'intercommunalité
Nom Code
Insee
Gentilé Superficie
(km2)
Population
(dernière pop. légale)
Densité
(hab./km2)
Meudon
(siège)
92048 Meudonnais 9,9 46 342 (2021) 4 681
Boulogne-Billancourt 92012 Boulonnais 6,17 119 808 (2021) 19 418
Chaville 92022 Chavillois 3,55 19 991 (2021) 5 631
Issy-les-Moulineaux 92040 Isséens 4,25 68 580 (2021) 16 136
Marnes-la-Coquette 92047 Marnois 3,48 1 745 (2021) 501
Sèvres 92072 Sévriens 3,91 22 618 (2021) 5 785
Vanves 92075 Vanvéens 1,56 28 014 (2021) 17 958
Ville-d'Avray 92077 Dagovéraniens 3,67 10 694 (2021) 2 914

EPCI voisins[modifier | modifier le code]

Au sein de la métropole du Grand Paris, l'EPT Grand Paris Seine Ouest jouxte la ville de Paris et les EPT Paris Ouest La Défense et Vallée Sud Grand Paris. L'EPT est également voisin de la Communauté d'agglomération Versailles Grand Parc.

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique
2012 2013 2014 2015 2018
310 492311 729313 533316 653319 603

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Siège[modifier | modifier le code]

Le siège de l'EPT est à Meudon, 9 route de Vaugirard[13].

Élus[modifier | modifier le code]

GPSO est administrée par un conseil de territoire composé, pour le mandat 2020-2026, de 73 conseillers municipaux issus de chacune des communes membres et répartis en fonction de leur population de la manière suivante), qui sont des conseillers municipaux représentant chacune des communes membres, selon la répartition suivante[17] :

  • 29 délégués pour Boulogne-Billancourt ;
  • 16 délégués pour Issy-les-Moulineaux ;
  • 10 délégués pour Meudon ;
  • 5 délégués pour Vanves ;
  • 5 délégués pour Sèvres ;
  • 4 délégués pour Chaville ;
  • 2 délégués pour Ville-d'Avray ;
  • 1 délégué pour Marnes-la-Coquette.

Le conseil de territoire renouvelé à la suite des élections municipales de 2020 dans les Hauts-de-Seine a réélu le son président, Pierre-Christophe Baguet et désigné ses vice-présidents, qui sont[18] :

  1. André Santini, maire d’Issy-les-Moulineaux, chargé des relations internationales de l'établissement, de la coopération décentralisée et des relations avec la Métropole du Grand Paris ;
  2. Jean-Jacques Guillet, maire de Chaville, chargé de l'équilibre social de l'habitat, de l'aménagement de l'espace, des opérations d'aménagement, et du règlement de publicité ;
  3. Denis Larghero, maire de Meudon, chargé de l'administration générale, du patrimoine, de la démocratie locale, du développement économique, numérique et l'emploi ;
  4. Grégoire de la Roncière, maire de Sèvres, chargé des transports et de la mobilité, de la politique de la ville et de la sécurité, des sports et de l'action sociale ;
  5. Bernard Gauducheau, maire de Vanves, chargé de la planification et du suivi du PPI, des espaces publics, de la voirie, de la propreté, des réseaux (assainissement, éclairage public) ;
  6. Aline de Marcillac, maire de Ville-d’Avray, chargée des finances, du contrôle de gestion et de l'évaluation des politiques publiques, des systèmes d'information, de l'avenir institutionnel et du suivi des projets de territoire, de la commande publique ;
  7. Christiane Barody-Weiss, maire de Marnes-la-Coquette, chargée de l'environnement, des espaces verts et des déchets, du développement durable et des ressources humaines.

Pour la mandature 2020-2026, le bureau est ainsi constitué de l'ensemble des maires constituant le territoire.

Liste des présidents[modifier | modifier le code]

Liste des présidents de la communauté d'agglomération successifs
Période Identité Étiquette Qualité
janvier 2010[15] 31 décembre 2015 Pierre-Christophe Baguet[19] UMP Maire de Boulogne-Billancourt (2008 →)
Député des Hauts-de-Seine (1997 → 2012)
Conseiller départemental de Boulogne-Billancourt-1 (2015 →)
Liste des présidents de l'établissement public territorial successifs
Période Identité Étiquette Qualité
janvier 2016[20] En cours Pierre-Christophe Baguet LR Maire de Boulogne-Billancourt (2008 →)
Conseiller départemental de Boulogne-Billancourt-1 (2015 →)
Réélu pour le mandat 2020-2026[18]

Compétences[modifier | modifier le code]

L'établissement public territorial exerce les compétences qui lui sont assignées par la loi, et qui relèvent essentiellement de la politique de la ville, de la construction et de la gestion d'équipements culturels, socioculturels, socio-éducatifs et sportifs d'intérêt territorial, de l'assainissement et de l'eau, de la gestion des déchets ménagers et assimilé et de l'action sociale d'intérêt territorial. Il a également la charge d'élaborer un plan local d'urbanisme intercommunal (PLUI).

Il exerce également les compétences qui avaient été délégués par les Villes à l'ancienne communauté d'agglomération, et qui étaient :

  • Développement économique
  • Aménagement de l’espace communautaire et équilibre social de l’habitat
  • Voirie et stationnement d’intérêt communautaire
  • Protection et mise en valeur de l’environnement et du cadre de vie
  • Équipements culturels et sportifs d’intérêt communautaire
  • Assainissement
  • Enseignement de la musique, de la danse et de l’art dramatique
  • Ramassage scolaire
  • Soutien aux clubs et aux sections de clubs féminins de très haut niveau
  • Mise en lumière des bâtiments remarquables
  • Gestion des espaces verts et boisés, protection de la faune sauvage et gestion des eaux de surface, des eaux souterraines et des eaux de pluie[21].

L'EPT pourra, dans ses deux premières années d’existence, décider de restituer certaines de ces compétences aux communes afin d'unifier ses responsabilités pour l'ensemble des communes membres.

Concernée par un périmètre d'une installation nucléaire, GPSO est membre de la Commission locale d'information auprès du CEA de Fontenay-aux-Roses.

Régime fiscal[modifier | modifier le code]

La communauté d'agglomération percevait la fiscalité professionnelle unique (ex-taxe professionnelle unique), qui permettait une péréquation des ressources fiscales à l'échelle du territoire communautaire.

L'EPT est un EPCI sans fiscalité propre, c'est-à-dire que ses ressources proviennent essentiellement d'autres collectivités.

Les ressources de l'EPT varient selon la période.

  • Au cours de la première phase, qui s’étend du au , les EPT perçoivent néanmoins la cotisation foncière des entreprises (CFE), l'une des composantes de la fiscalité économique des entreprises.
  • À compter du , la totalité de la contribution économique territoriale est perçue par la Métropole du Grand Paris, modifiant ainsi le financement des EPT, qui seront alors financés entièrement par une contribution des communes membres.

Effectifs[modifier | modifier le code]

Pour lmettre en œuvre ses compétences, la communauté d'agglomération GPSO, fin 2013, comptait 1055 agents[14].

Objectifs et réalisations[modifier | modifier le code]

  • Collecte des ordures ménagères : aménagement de la collecte pneumatique au Fort d’Issy et dans le quartier des Bords de Seine à Issy-les-Moulineaux,
  • Rénovation du Parc des Glacières à Boulogne-Billancourt,
  • Réalisation des escaliers mécaniques à Issy-les-Moulineaux,
  • Construction du nouveau Conservatoire de Vanves,
  • Réaménagement du Complexe sportif Marcel Bec à Meudon[22].

Contrat de développement territorial[modifier | modifier le code]

Dans le cadre de la loi sur le Grand Paris du , après une enquête publique, la communauté d’agglomération a signé le son contrat de développement territorial avec l'État, qui détermine les grands enjeux urbains, économiques, culturels et environnementaux du territoire pour les 15 années à venir. Celui-ci est construit autour de trois thématiques, correspondant à l’identité de GPSO : « La ville numérique, créative et durable »[23].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Article du Parisien du 14 novembre 2008
  2. arrêté préfectoral DAJAL 1 no 2009-195 du 22 décembre 2009 portant création de la communauté d’agglomération Grand Paris Seine Ouest, visé dans les arrêtés ultérieurs relatifs à GPSO
  3. Grand Paris Seine Ouest
  4. « Arrêté interpréfectoral DAJAL 1 no 2013-001 du 6 mars 2013 portant adhésion de la commune de Vélizy-Villacoublay à la communauté d’agglomération Grand Paris Seine Ouest » [PDF], Recueil des actes administratifs, Préfecture des Hauts de Seine (consulté le ).
  5. « Arrêté interpréfectoral DAJAL 1 no 2013-002 du 27 mars 2013 portant adhésion de la commune de Marnes-la-Coquette à la communauté d’agglomération Grand Paris Seine Ouest » [PDF], Recueil des actes administratifs, Préfecture des Hauts de Seine (consulté le ).
  6. « Vélizy-Villacoublay et Marnes-la-Coquette rejoignent Grand Paris Seine Ouest », GPSO, (consulté le )
  7. Laurent Mauron, « L'intercommunalité provoque un imbroglio juridique », Le Parisien, édition des Yvelines,‎ (lire en ligne).
  8. « GPSO et Vélizy divorcent », Le Parisien, édition des Yvelines,‎ (lire en ligne).
  9. « Retrait de la Commune de Vélizy-Villacoublay de la Communauté d’agglomération Grand Paris Seine Ouest » [PDF], Extrait des délibérations du conseil municipal d'Issy-les-Moulineaux du 25 septembre 2014 (consulté le ), p. 2.
  10. « Arrêté interpréfectoral DAJAL 1 no 2014-036 du 23 décembre 2014 portant retrait de la commune de Vélizy-Villacoublay de la communauté d’agglomération Grand Paris Seine Ouest » [PDF], (consulté le ).
  11. « L'intégration dans Versailles Grand Parc attendra 2016 », Le Parisien, édition des Yvelines,‎ .
  12. « Boulogne, Issy, les communes ne fusionneront pas », Le Parisien, édition des Hauts-de-Seine,‎ (lire en ligne).
  13. a et b Décret no 2015-1656 du 11 décembre 2015 relatif à la métropole du Grand Paris et fixant le périmètre de l'établissement public territorial dont le siège est à Meudon sur Légifrance.
  14. a et b « Rapport annuel 2013 de GPSO », sur Communauté d'agglomération Grand Paris Seine Ouest, (consulté le ).
  15. a et b M. Kindermans, « Premier conseil communautaire pour le Grand Paris Seine Ouest », La gazette des communes,‎ (lire en ligne)
  16. « http://www.issy.com/index.php/fr/entreprises/actualites/grand_paris_seine_ouest_naissance_d_un_geant_economique », sur http://www.issy.com (consulté le )
  17. « Élus de GPSO », Carte d'identité, sur https://www.seineouest.fr (consulté le ).
  18. a et b Maxime Gil, « Réélu à la tête de GPSO, Pierre-Christophe Baguet parle d'un "havre de paix et de prospérité" : Vendredi 10 juillet, Pierre-Christophe Baguet a été réélu président de l'établissement public territorial Grand Paris Seine Ouest. Interview avec le maire de Boulogne-Billancourt », Actu Hauts-de-Seine,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Réélu sans encombre. Pierre-Christophe Baguet a conservé son fauteuil de président de l’établissement public territorial Grand Paris Seine Ouest, vendredi 10 juillet 2020 ».
  19. « Élection du Bureau de Grand Paris Seine Ouest » [PDF], Communiqués de presse, sur http://www.agglo-gpso.fr, (consulté le )
  20. « Pierre-Christophe Baguet (LR) élu président de Grand-Paris Seine Ouest », Le Parisien, édition des Hauts-de-Seine,‎ (lire en ligne) « Réunis au Potager du Dauphin, les 73 conseillers de GPSO ont élu leur président et leur bureau exécutif. Pierre-Christophe Baguet, le maire (LR) de Boulogne-Billancourt, présidera le territoire 3 de la MGP qui continue à s'appeler GPSO. Il a obtenu 41 voix face à Jean-Jacques Guillet. Le député-maire (LR) de Chaville, soutenu par André Santini, député-maire (UDI) d'Issy-les-Moulineaux, et Hervé Marseille, sénateur-maire (UDI) de Meudon, a remporté 31 suffrages. Un bulletin nul a été comptabilisé ».
  21. « Compétences de GPSO », sur Communauté d'agglomération Grand Paris Seine Ouest, (consulté le ).
  22. « Rapport d'activité 2013 », sur Communauté d'agglomération Grand Paris Seine Ouest, (consulté le ).
  23. « Etat d'avancement des contrats de développement territorial », sur Préfecture d'Ile-de-France, (consulté le ).

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]