Charles Étienne Gudin
César Charles Étienne Gudin | ||
Le général Charles Étienne Gudin de la Sablonnière. Huile sur toile de Georges Rouget, 1839, musée de l'Armée. | ||
Naissance | Montargis, Loiret |
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Décès | (à 44 ans) Smolensk, Russie Mort au combat |
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Origine | France | |
Allégeance | Royaume de France Royaume de France République française Empire français |
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Arme | Infanterie | |
Grade | Général de division | |
Années de service | 1784 – 1812 | |
Conflits | Guerres de la Révolution française Guerres napoléoniennes |
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Faits d'armes | Bataille d'Auerstaedt Bataille d'Eylau Bataille d'Eckmühl Bataille de Wagram Bataille de Valutino |
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Hommages | Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 15e colonne Nom d'une caserne à Montargis Nom d'une rue du 16e arrondissement de Paris |
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Famille | Pierre César Gudin des Bardelières, son frère Charles Gabriel César Gudin, son fils |
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César Charles Étienne Gudin de la Sablonnière, né le à Montargis dans le Loiret et mort le à Smolensk, est un général français de la Révolution et de l'Empire.
Biographie
Carrière sous l'Ancien Régime
Il fait ses études à l'école de Brienne en même temps que Napoléon Bonaparte, puis intègre le corps des gendarmes de la Maison du roi en 1782 où il est promu sous-lieutenant. Il participe à l'expédition de Saint-Domingue en 1791[1].
Les guerres de la Révolution
Il est ensuite envoyé à l’armée du Rhin, qui devient peu après l’armée de Rhin-et-Moselle. Nommé chef de bataillon en 1793 puis adjudant-général en 1794, Gudin se signale sous les ordres du général Moreau en 1795 et 1796, avant d'être nommé chef d’état-major d'une division active puis général de brigade le 5 février 1799. Il attaque et prend la position du col du Grimsel le 9 juillet, franchit la Furka pour rejoindre le général Lecourbe au combat de l'Oberalp le 14 août. Chassé d'Airolo et du col du Saint-Gothard par les Russes du maréchal Souvorov le 16 août, il les reprend fin septembre. Alors qu'il est chef d’état-major à l'armée du Rhin, il reçoit le 6 février 1800 le brevet de général de division.
Général du Consulat et de l'Empire
En 1804, Napoléon Ier lui confie la 3e division du corps de Davout avec laquelle il fait la campagne d'Allemagne de 1805, et celles de 1806 et 1807 en Prusse et en Pologne. Au sein de la Grande Armée, il est blessé au cours de cette période à Auerstaedt et participe à la bataille d'Eylau. Entre 1805 et 1812, il partage le commandement des divisions du 3e corps avec les généraux Friant (1re division) et Morand (2e division)[2]. Ils étaient surnommés par Napoléon « le brelan »[3]. En 1809 Gudin, commandant la droite du corps de Davout, se fait remarquer aux affaires de Tann et d'Abensberg notamment avec des élans offensifs dignes de l'Empereur. Il développe de grands talents militaires aux batailles d’Eckmühl et de Regensberg. Après avoir enlevé l'une des îles du Danube située en avant de Presbourg, il reçoit le grand aigle de la Légion d'honneur le 14 août 1809[4]. Enfin, il prend part à la bataille de Wagram, où il est blessé[2].
Le général Gudin se distingue particulièrement au début de la campagne de Russie en 1812. À la bataille de Valoutino, le 19 août, au moment où sa division vient de culbuter le centre de la colonne russe et est sur le point de s'emparer de la position ennemie, il est frappé d'un boulet de canon qui lui emporte une jambe et blesse grièvement l'autre[5]. Il meurt à Smolensk le 22 août 1812, des suites des blessures reçues à la bataille de Valoutino[6]. Il était l'ami du maréchal Davout et était personnellement connu et estimé de Napoléon, qu'il avait connu à Brienne, et qui a pleuré à l'annonce de son décès.
Postérité
Son corps serait enterré dans la citadelle de Smolensk. Cependant, le 10 juillet 2019, fut trouvé un squelette enfoui dans un jardin public de cette ville, dont l'état des ossements correspond aux blessures reçues par le général. Des tests ADN sont en cours d'analyse[7].
Son cœur, prélevé sur le cadavre, repose quant à lui dans une chapelle au cimetière du Père Lachaise (40e division) à Paris[8].
Son nom est inscrit sur l'arc de triomphe de l'Étoile, côté Est, (16e colonne, GUDIN).
Son buste, sculpté par Louis-Denis Caillouette, se trouve dans la galerie des batailles du château de Versailles.
Buste et portrait existent également au musée Girodet de Montargis. Dans cette même ville, l'ancienne caserne de l'école des gendarmes adjoints se nomme caserne Gudin, cette caserne étant anciennement l’école d'application des transmissions, avant la loi « Armée 2000 ».
La rue Gudin située dans le 16e arrondissement de Paris, porte son nom.
Charles Étienne Gudin est le père de Charles Gabriel César Gudin[9] (1798-1874), général et sénateur du Second Empire, et le frère de Pierre César Gudin des Bardelières, également général d'Empire.
Notes et références
- Capelle et Demory 2008, p. 151.
- Capelle et Demory 2008, p. 152.
- Charrier 2005, p. 375.
- Testu, Almanach impérial pour l'année 1810 : présenté à S.M. l'Empereur et Roi par Testu, Paris, Testu, (lire en ligne)
- Capelle et Demory 2008, p. 153
- Napoléon lui consacre une oraison funèbre dans son 14e bulletin, daté du 23 août : « le général Gudin était un des officiers les plus distingués de l'armée ; il était recommandable par ses qualités morales autant que par sa bravoure et son intrépidité ».
- A. Osborn, Remains of one of Napoleon's 1812 generals believed found in Russia, Reuters (10 juillet 2019).
- Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 183
- « Gudin (Charles-Gabriel-César, comte) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore]
Bibliographie
- « Charles Étienne Gudin », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]
- Béatrice Capelle et Jean-Claude Demory, Maréchaux d'Empire, E/P/A, , 287 p. (ISBN 978-2-85120-698-5), « Gudin, le « modèle des divisionnaires ».
- Pierre Charrier, Le Maréchal Davout, Paris, Nouveau Monde, coll. « La bibliothèque Napoléon. Série Biographies », , 831 p. (ISBN 2-84736-111-1, BNF 40110572)
Liens externes
- « Souvenir du maréchal Davout », Gudin Charles-Etienne (1768-1812) (consulté le )
- Page web consacrée au général, comte Charles-Etienne Gudin de la Sablonnière, http://general.gudin.free.fr/
- Général de la Révolution française promu en 1799
- Naissance en février 1768
- Naissance à Montargis
- Décès en août 1812
- Décès à 44 ans
- Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile
- Chevalier de l'Empire
- Comte de l'Empire
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Mort lors des guerres napoléoniennes
- Personnalité inhumée au cimetière du Père-Lachaise (division 40)