Caroline-Eugénie Segond-Weber
Sociétaire de la Comédie-Française | |
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Naissance | |
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Sépulture | |
Nom de naissance |
Caroline Eugénie Weber |
Nationalité | |
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Activité | |
Enfant |
Pierre Segond-Weber (en) |
Distinction | |
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Archives conservées par |
Bibliothèque nationale de France (COL-63) |
Caroline-Eugénie Weber, dite Mme Segond-Weber, née le à Paris dans le 11e arrondissement [1], et morte le dans le 17e arrondissement[2], est une actrice française.
Biographie
[modifier | modifier le code]Caroline-Eugénie Weber est la fille de Charles Weber, facteur de pianos et de Rosalie Eugénie Cheneau. Elle a un frère, Charles, né en qui meurt 16 mois plus tard. Sa famille est protestante, et engagée politiquement dans la Troisième République. Son père Charles Weber fut secrétaire et trésorier d'Edouard Lockroy en 1870, en remplacement d'Avrial alors démissionnaire. Il meurt lors de la Commune de Paris en [3].
Caroline-Eugénie Weber prend le nom de son mari, l'acteur Léon Segond, en 1886. Elle divorce en 1907 (jugement prononcé à Paris le )[4], mais garde pour nom de scène "Mme Segond-Weber"[5]. De leur union naissent un fils, Pierre, qui sera connu comme le peintre Pierre Segond-Weber. Mme Segond-Weber aura aussi une fille Marianne, avec l'artiste René-Joseph Gilbert : celle-ci meurt jeune adolescente de la grippe espagnole en 1918 [3]. Jusqu'à sa mort en 1945, Mme Segond-Weber entretient une relation avec l'écrivaine Jeanne Galzy[6],[7].
Mme Segond-Weber est engagée comme pensionnaire à la Comédie-Française en 1887, elle accède au sociétariat en 1902[8]. Elle est admise à la retraite en 1926. Elle fut, pour Cocteau et sa génération, l'un des « monstres sacrés » du théâtre et inaugura, en 1920, des « Matinées poétiques » à la Comédie-Française. Elle interpréta une grande partie du répertoire tragique[3],[9].
Mme Segond-Weber est intervenue lors de plusieurs inaugurations de monuments littéraires. En 1896, elle lit des vers d'Henri Potez[10] lors de l'inauguration d'une statue de Marceline Desbordes-Valmore à Douai[11]. En 1910, c'est pour le monument à François Coppée sur la place André-Tardieu qu'elle dit un poème de Georges Druilhet[12]. En 1925, elle dit quelques sonnets d'Armand Godoy pour l'inauguration du monument à Heredia dans le jardin du Luxembourg[13].
Domiciliée au 83 rue de la Pompe (16e arrondissement de Paris) jusqu'à sa mort, une plaque lui rend aujourd'hui hommage. Elle meurt le dans un hôpital du 17e arrondissement, et est inhumée au cimetière du Père-Lachaise (division 24)[14].
Théâtre
[modifier | modifier le code]Hors Comédie-Française
[modifier | modifier le code]- 1885 : Les Jacobites de François Coppée, théâtre de l'Odéon
- 1886 : Le Songe d'une nuit d'été de William Shakespeare, théâtre de l'Odéon : Titiana
- 1891 : Jeanne d'Arc de Joseph Fabre, théâtre du Châtelet : Jeanne d'Arc
- 1896 : Hérakléa d'Auguste Ville, mise en scène Lugné-Poe, Nouveau-Théâtre : Hérakléa
- 1898 : Déjanire, tragédie lyrique, musique Camille Saint-Saëns, livret Louis Gallet, Arènes de Béziers
- 1921 : Cassandre, tragédie de Jeanne Galzy, Opéra comédie de Montpellier ()
Comédie-Française
[modifier | modifier le code]- Entrée à la Comédie-Française en 1887
- Nommée 335e sociétaire en 1902 puis sociétaire honoraire en 1927
- 1888 : Andromaque de Jean Racine : Andromaque
- 1893 : La Furie de Jules Bois : Lyssa
- 1893 : La Maison d'argile d'Émile Fabre : Mme Armières
- 1899 : Le Roi de Gaston Schéfer : la reine
- 1901 : Phèdre de Jean Racine : Phèdre
- 1901 : Les Burgraves de Victor Hugo : Guanhumara
- 1902 : Rome vaincue d'Alexandre Parodi : Opimia
- 1903 : Médée de Catulle Mendès : Médée
- 1903 : Les Phéniciennes de Georges Rivollet d'après Euripide, théâtre antique d'Orange : Antigone
- 1905 : Iphigénie de Jean Racine : Eriphile
- 1905 : Andromaque de Jean Racine : Hermione
- 1906 : Hernani de Victor Hugo : Doña Sol
- 1906 : La Mort de Pompée de Pierre Corneille : Cornélie
- 1906 : Nicomède de Pierre Corneille, mise en scène Eugène Silvain : Laodice
- 1907 : Polyeucte de Pierre Corneille : Pauline
- 1907 : La Maison d'argile d'Émile Fabre : Mme Armières
- 1908 : Britannicus de Jean Racine : Agrippine
- 1909 : La Furie de Jules Bois : Lyssa
- 1909 : Iphigénie de Jean Racine
- 1909 : Athalie de Jean Racine, mise en scène Mounet-Sully : Athalie
- 1912 : Les Erinnyes d'Anatole France
- 1916 : Bajazet de Jean Racine : Roxane
- 1917 : L'Éternelle Présence d'André Dumas : la mère
- 1918 : Lucrèce Borgia de Victor Hugo : Lucrèce Borgia
- 1920 : Les Chaînes de Georges Bourdon : Lydie de Merval
- 1920 : Hernani de Victor Hugo : Doña Sol
- 1920 : La Mort de Pompée de Pierre Corneille : Cornélie
- 1920 : Mithridate de Jean Racine : Monime
- 1921 : Cléopâtre d'André-Ferdinand Hérold d'après Plutarque et William Shakespeare : Cléopâtre
- 1922 : Bérénice de Jean Racine, mise en scène René Alexandre : Bérénice (4 fois, 1922)
- 1923 : Rome vaincue d'Alexandre Parodi : Posthumia
- 1924 : Iphigénie de Jean Racine : Clytemnestre
- 1925 : Le Retour à la terre d'Auguste Villeroy : la femme
- 1927 : Les Affranchis de Marie Lenéru : l'abbesse[15]
- 1939 : Rodogune de Pierre Corneille : Cléopâtre
- Horace de Pierre Corneille : Camille
Iconographie
[modifier | modifier le code]Deux portraits de l'actrice sont conservés au musée Carnavalet, l'un dans le rôle de Danielo (La Reine Fiammette de Catulle Mendès) par Marie Villedieu en 1899[16], l'autre dans celui de Camille (Horace de Pierre Corneille) par Louis Édouard Fournier en 1909[17]. Plusieurs portraits ont été exécutés par l'artiste René-Joseph Gilbert[3].
Bien d'autres œuvres d'art la représentent. Auguste Leroux fait son portrait en 1905 et l'expose au Salon des artistes français. Très populaire, la tragédienne apparaît également sur l'une des 89 cartes à collectionner de « contemporains célèbres » éditées par Louis Lefevre-Utile entre 1901 et 1912.
Galerie
[modifier | modifier le code]-
Portrait par Henry Hamel pour le no 10 des Femmes du jour, juin 1886
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Photo-portrait vers 1890, publié en 1908 par les Chocolats Félix Potin
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Photographie signée Reutlinger entre 1902 et 1908
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Portrait de l'actrice par René-Joseph Gilbert
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Portrait datant de 1894
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Carte postale éditée pour la représentation de Parysatis au Théâtre des Arènes, à Béziers, en 1902
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Photo-portrait dans Le Miroir,
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Tombe de Caroline Eugénie Weber dite Mme Segond-Weber (cimetière du Père-Lachaise, division 24)
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Plaque apposée au no 43-45 de la rue de La Roquette, Paris 11e
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Plaque apposée au no 83 de la rue de la Pompe, Paris 16e
Distinctions et hommages
[modifier | modifier le code]- Officier de l'Instruction publique, 1897
- Chevalier de la Légion d'honneur, [19].
- Une rose hybride de thé lui est dédiée en 1907, du nom de '"Madame Segond-Weber".
- Une plaque commémorative a été apposée devant sa résidence de naissance.
- Une plaque commémorative a été apposée devant sa dernière résidence à Paris.
- Une rue est baptisée Segond-Weber à Orange
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Fernand Fouquet, Le Rôle de Phèdre et Mme Segond-Weber, Impr. de M. Maugeret, Paris, 1890, 13 p.
- Liane Lehman, Madame Segond-Weber et la Tragédie, A.-G. Nizet, Paris, 1980, 563 p.
- « Mme Segond-Weber va jouer la Révolte », Le Miroir,
- Gabriel Boissy, La Beauté vivante. I. Mme Segond-Weber, Paris : Les Editions nouvelles : B. Grasset , (s. d.), 24 p.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Archives de Paris 11e, acte de naissance no 572, année 1867 (avec mention marginale de décès) (page 13/31)
- Archives de Paris 17e, acte de décès no 987, année 1945 (page 23/31)
- LEHMAN, LIANE., MADAME SEGOND-WEBER ET LA TRAGEDIE., KLINCKSIECK, (ISBN 2-7078-0492-4 et 9782707804921, OCLC 1033640128, lire en ligne)
- « Visionneuse - Archives de Paris », sur archives.paris.fr (consulté le )
- Hands Agency, « Madame Segond-Weber », sur Madame Segond-Weber (consulté le )
- Huard, Raymond., Jeanne Galzy, romancière, ou, La surprise de vivre, Uzès, Inclinaison, , 212 p. (ISBN 978-2-916942-09-4 et 2916942092, OCLC 424138272, lire en ligne)
- « Mme Segond-Weber », sur www.guidigo.com (consulté le )
- Base documentaire La Grange sur le site de la Comédie-Française
- Fonds Segond-Weber, Eugénie (théâtre). Collection : Département des arts du spectacle; Cote : COL-63. Bibliothèque nationale de France.
- « Les Fêtes douaisiennes », La Lanterne, , p. 2 (lire en ligne)
- Collectif, Le Monument de Marceline Desbordes-Valmore, Douai, Imprimerie L. & G. Crépin, (lire sur Wikisource), p. 11
- « Petits échos », Le Triboulet, , p. 11 (lire en ligne)
- Henri Simoni, « Le Monument à José-Maria de Heredia a été inauguré hier dans le Jardin du Luxembourg », L'Œuvre, , p. 2 (lire en ligne)
- Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0), p. 782
- « Comédie-Française. Les Affranchis de Marie Lenéru », La Rampe, , p. 7-8 (lire en ligne)
- Répertoire des arts du spectacle
- Répertoire des arts du spectacle
- Publié dans le Journal des roses (), illustration de Louisa Descamps-Sabouret.
- « Base Léonore », sur www2.culture.gouv.fr (consulté le )
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives au spectacle :
- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative à la musique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- « Les robes de Mme Segond-Weber entrent au musée de la Mode », L'Informateur,
- Eugénie Segond-Weber sur Les Archives du spectacle.net
- Fonds Segond-Weber, Eugénie (théâtre) ([ca 1886-1945]) [7,2 mètres linéaires]. Collection : Département des arts du spectacle; Cote : COL-63. Bibliothèque nationale de France (lire en ligne).
- Actrice française du XXe siècle
- Actrice française de théâtre
- Sociétaire de la Comédie-Française
- Chevalier de la Légion d'honneur décoré en 1920
- Naissance en février 1867
- Naissance dans le 11e arrondissement de Paris
- Décès en juin 1945
- Décès dans le 17e arrondissement de Paris
- Décès à 78 ans
- Personnalité inhumée au cimetière du Père-Lachaise (division 24)