Aller au contenu

Caroline-Eugénie Segond-Weber

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Caroline-Eugénie Segond-Weber
Portrait de Eugénie Segond-Weber, photographie de Léopold-Émile Reutlinger publiée dans Rhein und Rüssel en 1904
Fonction
Sociétaire de la Comédie-Française
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Caroline Eugénie WeberVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Enfant
Pierre Segond-Weber (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction
Archives conservées par

Caroline-Eugénie Weber, dite Mme Segond-Weber, née le à Paris dans le 11e arrondissement [1], et morte le dans le 17e arrondissement[2], est une actrice française.

Caroline-Eugénie Weber est la fille de Charles Weber, facteur de pianos et de Rosalie Eugénie Cheneau. Elle a un frère, Charles, né en qui meurt 16 mois plus tard. Sa famille est protestante, et engagée politiquement dans la Troisième République. Son père Charles Weber fut secrétaire et trésorier d'Edouard Lockroy en 1870, en remplacement d'Avrial alors démissionnaire. Il meurt lors de la Commune de Paris en [3].

Caroline-Eugénie Weber prend le nom de son mari, l'acteur Léon Segond, en 1886. Elle divorce en 1907 (jugement prononcé à Paris le )[4], mais garde pour nom de scène "Mme Segond-Weber"[5]. De leur union naissent un fils, Pierre, qui sera connu comme le peintre Pierre Segond-Weber. Mme Segond-Weber aura aussi une fille Marianne, avec l'artiste René-Joseph Gilbert : celle-ci meurt jeune adolescente de la grippe espagnole en 1918 [3]. Jusqu'à sa mort en 1945, Mme Segond-Weber entretient une relation avec l'écrivaine Jeanne Galzy[6],[7].

Mme Segond-Weber est engagée comme pensionnaire à la Comédie-Française en 1887, elle accède au sociétariat en 1902[8]. Elle est admise à la retraite en 1926. Elle fut, pour Cocteau et sa génération, l'un des « monstres sacrés » du théâtre et inaugura, en 1920, des « Matinées poétiques » à la Comédie-Française. Elle interpréta une grande partie du répertoire tragique[3],[9].

Mme Segond-Weber est intervenue lors de plusieurs inaugurations de monuments littéraires. En 1896, elle lit des vers d'Henri Potez[10] lors de l'inauguration d'une statue de Marceline Desbordes-Valmore à Douai[11]. En 1910, c'est pour le monument à François Coppée sur la place André-Tardieu qu'elle dit un poème de Georges Druilhet[12]. En 1925, elle dit quelques sonnets d'Armand Godoy pour l'inauguration du monument à Heredia dans le jardin du Luxembourg[13].

Domiciliée au 83 rue de la Pompe (16e arrondissement de Paris) jusqu'à sa mort, une plaque lui rend aujourd'hui hommage. Elle meurt le dans un hôpital du 17e arrondissement, et est inhumée au cimetière du Père-Lachaise (division 24)[14].

Hors Comédie-Française

[modifier | modifier le code]

Comédie-Française

[modifier | modifier le code]
Entrée à la Comédie-Française en 1887
Nommée 335e sociétaire en 1902 puis sociétaire honoraire en 1927

Iconographie

[modifier | modifier le code]

Deux portraits de l'actrice sont conservés au musée Carnavalet, l'un dans le rôle de Danielo (La Reine Fiammette de Catulle Mendès) par Marie Villedieu en 1899[16], l'autre dans celui de Camille (Horace de Pierre Corneille) par Louis Édouard Fournier en 1909[17]. Plusieurs portraits ont été exécutés par l'artiste René-Joseph Gilbert[3].

Bien d'autres œuvres d'art la représentent. Auguste Leroux fait son portrait en 1905 et l'expose au Salon des artistes français. Très populaire, la tragédienne apparaît également sur l'une des 89 cartes à collectionner de « contemporains célèbres » éditées par Louis Lefevre-Utile entre 1901 et 1912.

Distinctions et hommages

[modifier | modifier le code]

Pour approfondir

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Fernand Fouquet, Le Rôle de Phèdre et Mme Segond-Weber, Impr. de M. Maugeret, Paris, 1890, 13 p.
  • Liane Lehman, Madame Segond-Weber et la Tragédie, A.-G. Nizet, Paris, 1980, 563 p.
  • « Mme Segond-Weber va jouer la Révolte », Le Miroir,
  • Gabriel Boissy, La Beauté vivante. I. Mme Segond-Weber, Paris : Les Editions nouvelles : B. Grasset , (s. d.), 24 p.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Archives de Paris 11e, acte de naissance no 572, année 1867 (avec mention marginale de décès) (page 13/31)
  2. Archives de Paris 17e, acte de décès no 987, année 1945 (page 23/31)
  3. a b c et d LEHMAN, LIANE., MADAME SEGOND-WEBER ET LA TRAGEDIE., KLINCKSIECK, (ISBN 2-7078-0492-4 et 9782707804921, OCLC 1033640128, lire en ligne)
  4. « Visionneuse - Archives de Paris », sur archives.paris.fr (consulté le )
  5. Hands Agency, « Madame Segond-Weber », sur Madame Segond-Weber (consulté le )
  6. Huard, Raymond., Jeanne Galzy, romancière, ou, La surprise de vivre, Uzès, Inclinaison, , 212 p. (ISBN 978-2-916942-09-4 et 2916942092, OCLC 424138272, lire en ligne)
  7. « Mme Segond-Weber », sur www.guidigo.com (consulté le )
  8. Base documentaire La Grange sur le site de la Comédie-Française
  9. Fonds Segond-Weber, Eugénie (théâtre). Collection : Département des arts du spectacle; Cote : COL-63. Bibliothèque nationale de France.
  10. « Les Fêtes douaisiennes », La Lanterne,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  11. Collectif, Le Monument de Marceline Desbordes-Valmore, Douai, Imprimerie L. & G. Crépin, (lire sur Wikisource), p. 11
  12. « Petits échos », Le Triboulet,‎ , p. 11 (lire en ligne)
  13. Henri Simoni, « Le Monument à José-Maria de Heredia a été inauguré hier dans le Jardin du Luxembourg », L'Œuvre,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  14. Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0), p. 782
  15. « Comédie-Française. Les Affranchis de Marie Lenéru », La Rampe,‎ , p. 7-8 (lire en ligne)
  16. Répertoire des arts du spectacle
  17. Répertoire des arts du spectacle
  18. Publié dans le Journal des roses (), illustration de Louisa Descamps-Sabouret.
  19. « Base Léonore », sur www2.culture.gouv.fr (consulté le )

Liens externes

[modifier | modifier le code]