Bragny-sur-Saône

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Bragny-sur-Saône
Bragny-sur-Saône
L'église paroissiale.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Chalon-sur-Saône
Intercommunalité Communauté de communes Saône Doubs Bresse
Maire
Mandat
Estelle Invernizzi
2020-2026
Code postal 71350
Code commune 71054
Démographie
Population
municipale
686 hab. (2021 en augmentation de 14,33 % par rapport à 2015)
Densité 46 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 54′ 41″ nord, 5° 01′ 54″ est
Altitude Min. 172 m
Max. 206 m
Superficie 14,79 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Verdun-sur-le-Doubs
(ville-centre)
Aire d'attraction Chalon-sur-Saône
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Gergy
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Bragny-sur-Saône
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Bragny-sur-Saône
Liens
Site web bragny-sur-saone.fr

Bragny-sur-Saône est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Hameaux, écarts, lieux-dits[modifier | modifier le code]

(liste non exhaustive)

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La Saône passe dans la commune, formant sa limite sud. La Dheune traverse aussi Bragny et se jette dans la Saône en limite avec Allerey-sur-Saône.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 h/an), un été chaud (18,5 °C), un air sec au printemps et en été et des vents faibles[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 813 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 7,2 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 12,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 845,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −12,9 °C, atteinte le [Note 1],[3],[4].

Statistiques 1991-2020 et records BRAGNY SUR SAONE (71) - alt : 183m, lat : 46°55'34"N, lon : 5°01'20"E
Records établis sur la période du 01-01-2011 au 31-05-2021
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,4 0,6 3 5,3 8,7 12,7 14,1 13,7 10,6 7,9 4,3 2,2 7
Température moyenne (°C) 4,1 4,7 8,5 11,9 14,9 19,4 21,2 20,9 17,3 12,5 7,4 4,8 12,3
Température maximale moyenne (°C) 6,8 8,8 14,1 18,5 21,1 26,1 28,4 28,1 24 17,2 10,6 7,5 17,6
Record de froid (°C)
date du record
−9,2
26.01.17
−12,9
05.02.12
−5,4
16.03.13
−3,5
02.04.20
−0,6
06.05.19
5,6
12.06.11
6,3
30.07.15
6,2
26.08.18
2,6
26.09.18
−4
29.10.12
−4,2
30.11.16
−6,2
13.12.12
−12,9
2012
Record de chaleur (°C)
date du record
15,3
30.01.13
20
27.02.19
25,4
31.03.21
29,1
21.04.18
31,6
27.05.17
38,6
28.06.11
40,3
24.07.19
39,6
07.08.15
36
14.09.20
28,3
02.10.11
21,9
07.11.15
16,3
23.12.12
40,3
2019
Précipitations (mm) 65,7 48 55,8 61,8 92,4 73,6 80,4 66,3 58,4 81,9 88 73,6 845,9
Source : « Fiche 71054001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
6,8
1,4
65,7
 
 
 
8,8
0,6
48
 
 
 
14,1
3
55,8
 
 
 
18,5
5,3
61,8
 
 
 
21,1
8,7
92,4
 
 
 
26,1
12,7
73,6
 
 
 
28,4
14,1
80,4
 
 
 
28,1
13,7
66,3
 
 
 
24
10,6
58,4
 
 
 
17,2
7,9
81,9
 
 
 
10,6
4,3
88
 
 
 
7,5
2,2
73,6
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[5]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Bragny-sur-Saône est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[7],[8],[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Verdun-sur-le-Doubs, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[10] et 2 589 habitants en 2017, dont cette dernière est ville-centre[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chalon-sur-Saône, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 109 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (82,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45 %), zones agricoles hétérogènes (26,3 %), prairies (11 %), forêts (7,2 %), eaux continentales[Note 4] (5,5 %), zones urbanisées (4,9 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Breigny en 1273. Girard de Damas, seigneur de Bragny, décède après 1393.

En 1419, la guerre éclate entre le duc de Bourgogne, Philippe le Bon et Charles VI, à la suite de l'assassinat de son père Jean sans Peur, au Pont de Montereau. Gui de Cousan, seigneur de Bragny, suivit le parti du Dauphin à la suite de quoi tous ses biens en Bourgogne et Charolais, furent saisis et donnés au chancelier Nicolas Rolin dont : le château de la Perrière, ceux de Lugny et du Plessis et de Bragny-lès-Verdun. À la fin de la guerre en 1435, il fut convenu par un traité que tous les biens confisqué seraient restitués. Mais par exception pour Nicolas Roplin, négociateur de ce traité il fut convenu verbalement qu'il garderait les biens lui ayant été attribués. Les héritiers s'opposèrent à cette décision par voie de justice. Nicolas Rolin habile négociateur réussit à produire des pièces délivrées en Conseil, ainsi que des lettres closes faisant injonction aux autorités de prendre la défense des intérêts du chancelier. Eustache de Lévis poursuivit la procédure, mais ne recouvra sa seigneurie de Bragny qu'en acceptant la proposition de Nicolas Rolin de marier son fils aîné à la fille de Lévis, le contrat fut conclu le (1442) et le mariage célébré le . Dans ce château résida le grand poète de La Pléïade Pontus de Thiard.

Le château fut détruit pendant la Ligue en 1592.

20 décembre 1946 : la veuve Guépy est assassinée, après avoir été ligotée et torturée par le gang dit « des Romanis ». Nicolas Stéphan, reconnu coupable de sa mort (avec Bertrand Meyer, décédé en prison), sera guillotiné le 14 février 1952 dans l'enceinte de la prison de Chalon-sur-Saône, et sera le dernier guillotiné de Saône-et-Loire[16].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1995 1995 Gaston Simon DVD  
juin 1995 mars 2008 Monique Barault   Sans profession
mars 2008 mars 2014 Alix Blanquinque Vaulot-Pfister    
mars 2014 en cours Estelle Invernizzi[17]    
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].

En 2021, la commune comptait 686 habitants[Note 5], en augmentation de 14,33 % par rapport à 2015 (Saône-et-Loire : −1,1 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
715764806857903900943930933
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
931939968938920923940859769
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
742776669539563555542545473
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
436452422447467464560574586
2017 2021 - - - - - - -
652686-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Cultes[modifier | modifier le code]

Bragny-sur-Saône appartient à la paroisse Saint-Jean-Baptiste-des-Trois-Rivières, qui relève du diocèse d'Autun et a son siège à Verdun-sur-le-Doubs.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'église Saint-André, qui dépendait autrefois du chapitre cathédral de Chalon-sur-Saône. Le bâtiment ancien, qui ne comportait qu’une nef, fut brûlé en 1636, lors de l’invasion des troupes impériales de l’armée de Gallas. Y est notamment visible un retable du XVIIIe siècle, décoré d'une grande peinture murale réalisée en 1967 par l'artiste Michel Bouillot sur le thème de « La Pêche miraculeuse »[22] à la demande du père Jean Hermann (1923-2014), curé du lieu (les deux hommes ayant fait connaissance à Lugny, où l'un et l'autre enseignaient vers 1950[23]).
  • Le château de Bragny, détruit en 1592.
  • Chapelle dédiée à la Vierge, « fondée par Marguerite Léglise-Rebillard, l'an 1816 »[24].
  • Croix de village, à l'intersection de la rue des Vendanges et de la départementale 171[24].
  • La stèle commémorative du militant syndical et dirigeant communiste Pierre Semard, ornée d'un médaillon de bronze[25].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Le poète Pontus de Tyard a vécu et est décédé à Bragny, vers 1605. Il y repose, dans l'église, comme le rappelle une plaque commémorative[24].
  • Le militant syndical et dirigeant communiste Pierre Semard est né à Bragny-sur-Saône en 1887.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Station Météo-France « Bragny sur Saône » - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Bragny sur Saône » - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  7. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Unité urbaine 2020 de Verdun-sur-le-Doubs », sur insee.fr (consulté le ).
  11. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Chalon-sur-Saône », sur insee.fr (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. Sinska Czeslawa et Nicolas Stéphan, derniers guillotinés de Saône-et-Loire, article paru dans Le Journal de Saône-et-Loire du samedi 9 octobre 2021.
  17. Le Journal de Saône-et-Loire, édition du 17 avril 2014, p.  2
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. Source : « Sur les pas de Michel Bouillot : six circuits à découvrir en Bourgogne-du-Sud », livret édité par la Fédération des associations partenaires du pays d'art et d'histoire « Entre Cluny et Tournus » (FAPPAH), juin 2018 (ISBN 978-2-9556826-1-6).
  23. Au sein de l'école créée pendant la guerre par le chanoine Joseph Robert. Source : Marie-Aude Poisson, « Michel Bouillot, l'Émerveilleur. Images Sacrées. », Éditions Doyen, Chevagny-sur-Guye, 2021 (ISBN 978-2905990-29-7).
  24. a b et c Jacques Goubin, Paroisse Saint-Jean-Baptiste-des-Trois-Rivières : croix, statues, oratoires et fontaines miraculeuses, livret édité par la Pastorale des réalités du tourisme et des loisirs du diocèse d'Autun-Chalon-Mâcon (PRTL 71), 2018, 128 pages (ISBN 978-2-9565416-1-5).
  25. Alain Dessertenne, « Les statues publiques en Saône-et-Loire. 1re partie : les statues aux illustres. », revue trimestrielle Images de Saône-et-Loire no 205 de mars 2021, p. 6-11.