Antoine de Challant

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Antoine de Challant
Fonctions
Cardinal-prêtre (d)
Sainte-Cécile-du-Trastevere
-
Abbé commendataire
Abbaye Saint-Michel-de-la-Cluse
-
Administrateur apostolique
Diocèse de Tarentaise
-
Cardinal
-
Cardinal-diacre (d)
Santa Maria in Via Lata
-
Chancelier de Savoie
Amédée VIII
-
Abbé commendataire
Abbatiale de Payerne
Biographie
Naissance
Décès
Activités
Père
Fratrie

Antoine de Challant, né vers 1350 et mort le , est un cardinal du XIVe siècle, appartenant à la maison de Challant.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Antoine de Challant (Antonius de Chalanco, parfois de Chalant[1]) semble naître vers 1350[2],[3]. Il est le fils d'Aymon II de Challant, seigneur d'Ussel et de Fénis en Vallée d'Aoste, et de Catherine Provana de Leyni[2],[4]. Il a pour frère Guillaume de Challant (v.1350-1431), évêque de Lausanne (1406-1431)[2],[4],[1], et Boniface, futur maréchal de Savoie[5].

L'abbé et historien Joseph-Marie Henry indique que son enfance se passe notamment dans les châteaux de Fénis et d'Aymavilles[2].

Carrière religieuse[modifier | modifier le code]

Il est ordonné prêtre[2]. Il étudie la jurisprudence et il reçoit le titre de docteur[2]. Il devient docteur en droit canon à Orléans.

Il est grand archidiacre de Chartres entre 1394 et 1408[1]. Il devient chancelier de Lausanne[1].

Il est présent à la cour pontificale d'Avignon, sous le règne de Clément VII, avant de rejoindre celle du comte de Savoie Amédée VIII[2]. Il obtient la haute charge de Chancelier de Savoie[2], le [6]. Le , il cède la charge à son frère, Guillaume[2]. Il est membre du conseil comtal et devient procurateur pour les négociations par lettre patente du .

D'abord prieur commendataire de Sainte-Marie de Payerne, il devient abbé commendataire de Saint-Michel-de-la-Cluse de 1411 à 1418, par renonciation de son frère Guillaume.

Épiscopat[modifier | modifier le code]

Vallery-Radot (2016) indique qu'il est fait archevêque de Tarentaise, le [1]. Les auteurs plus anciens indiquent que le , il est fait « administrateur apostolique de l'Église de Tarentaise et le 3 août », il devient archevêque[2],[7]. Le , l'antipape Benoît XIII le fait cardinal-diacre du titre de Sainte-Marie in Via Lata[1]. Cette nomination est interprétée comme un geste du pape envers le comte de Savoie qui lui est resté fidèle et l'intérêt ce soutien perdure[1].

Il est peu présent dans son diocèse. Jacques Lovie résume cette situation par la citation suivante « Antoine de Challant, cardinal (1404-1418), perpétue la tradition des grands prélats diplomates, donc absents »[8].

Il abandonne l'obédience de l'antipape et est déchu de son cardinalat le qui lui est restitué en 1409 par l'antipape Alexandre V. En 1410 il passe à l'obédience de Jean XXIII lui donne le titre de Sainte Cécile[7] en 1412. Il l'envoie d'ailleurs au concile de Constance en 1414-1418[7]. Antoine de Challant avait participé au concile de Pise en 1409, à celui de Bologne en 1410 et au concile de Constance en 1417. Enfin il participe au conclave de 1417 qui élit le Pape Martin V.

Mort et succession[modifier | modifier le code]

En 1418, il accompagne Martin V de Rome à Lausanne et meurt de la peste en route au château de Bulle le [3],[2]. Vallery-Radot donne la date du le [1], qui correspondrait à celle de l'inhumation, dans la cathédrale de Lausanne.

Jean de Bertrand, son neveu et proche de Martin V, est nommé à sa succession[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Sophie Vallery-Radot, Les Français au concile de Constance (1414-1418). Entre résolution du schisme et construction d’une identité nationale, vol. 2, Bruxelles, Brepols, coll. « Ecclesia militans, vol. 5 », , vol. 1 : 629 pages + vol. 2 : 354 pages (ISBN 978-2-503-56464-7), vol.2, pp. 38-41 ([PDF] Volume 2 : Notices biographiques).
  2. a b c d e f g h i j et k Joseph-Marie Henry, Histoire populaire, religieuse et civile de la Vallée d'Aoste, Imprimerie Valdotaine, , 789 p. (lire en ligne), « Volume 1 », p. 279.
  3. a et b Notice sur catholic-hierarchy.org.
  4. a et b Jean-Daniel Morerod, « Guillaume deChallant » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  5. Bruno Galland, « Les papes d’Avignon et la Maison de Savoie (1309-1409) », Publications de l'École française de Rome, vol. 247,‎ , p. 351, 353-354 (lire en ligne [PDF], consulté en ).
  6. Bruno Galland, « Les papes d’Avignon et la Maison de Savoie (1309-1409) », Publications de l'École française de Rome, vol. 247,‎ , p. 390 (lire en ligne [PDF], consulté en ).
  7. a b et c Jules Philippe, Les Gloires de la Savoie, J.-B. Clarey, , p. 34, notice.
  8. a et b Jacques Lovie, Histoire des diocèses de France. Chambéry, Tarentaise, Maurienne (Volume 11), Editions Beauchesne, , 299 p. (ISSN 0336-0539), p. 57.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]