André Bach

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 André Bach
Naissance
Perpignan
Décès (à 73 ans)
Andernos-les-Bains
Origine France
Allégeance Drapeau de la France France
Arme Infanterie
Grade Général de brigade
Années de service 19652000
Commandement 67e Régiment d'Infanterie
Service historique de l’Armée de Terre
Autres fonctions Historien

André Bach, né le à Perpignan et mort le [1] à Andernos-les-Bains, est un général et historien français.

Officier de l'Armée de Terre, il est connu pour ses travaux d’historien au Service historique de l'Armée de Terre (SHAT) ainsi que ses travaux indépendants après l'avoir quitté en . Il est un grand spécialiste de la Première Guerre mondiale[1]. Il est un des principaux spécialistes français de la justice militaire pendant le conflit.

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation[modifier | modifier le code]

Admis à Saint-Cyr en 1965 dans la promotion lieutenant-colonel Driant[2], il opte à sa sortie pour l'arme de l'infanterie.

Il est admis à l’École supérieure de guerre en 1978 par la voie universitaire.Il est diplômé de l’Institut d'études politiques de Paris (promotion 1980)[3] et titulaire d'une maîtrise en histoire de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (1981), sur Edmond Mendras, attaché militaire en Union soviétique[4].

Carrière[modifier | modifier le code]

Il a servi au 1er régiment de chasseurs parachutistes. Après avoir été en interposition au Liban comme casque bleu en 1985-1986, il est nommé professeur de tactique à l’École de guerre. En 1988, il devient chef de corps du 67e régiment d'infanterie à Soissons. Il revient en 1992 à l’École de guerre comme chef du cours stratégie et histoire militaire. Il prend la direction du Service historique de l’Armée de Terre au château de Vincennes en 1997. Promu général de brigade, il passe en deuxième section en 2000.

Il se consacre ensuite entièrement à ses activités d'historien. Spécialiste de la Première Guerre mondiale, il occupe la vice-présidence du Collectif de recherche international et de débat sur la guerre de 1914-1918.

Travaux[modifier | modifier le code]

Prenant la tête du Service historique de l'Armée de terre en , il travaille dès son arrivée sur la question des fusillés et des mutins de qui faisait polémique. Son rang de général et directeur du Service historique lui a facilité la tâche puisqu'il a librement accès aux pièces de la justice militaire. Sans son rang et sans dérogation ministérielle, qui se fait document par document, il aurait fallu attendre pour lire entièrement toutes les archives[5] afin de protéger la vie privée des personnes citées[6].

Il a élaboré avec son équipe une base de données informatiques qui leur a permis d'étudier les 140 000 minutiers des conseils de guerre. Grâce à ses travaux qui durent 3 ans, il découvre que les « fusillés pour l’exemple » ne l’ont pas tous été en 1917, mais durant les deux premières années du conflit[1]. Il a alors répertorié le nombre d’exécutions décidées par la Justice militaire à 2 300 condamnations à mort et 550 exécutions avec une marge d'erreur de 10 %[7] et marque l'ampleur de la répression militaire française durant la Première Guerre mondiale[5]. Selon lui, 60 % des exécutions ont eu lieu en et .

À la suite de la mise en ligne des dossiers de fusillés et du fichier des « Non Morts pour la France » sur le site Mémoire des hommes depuis le , il a participé au Prisme1418, en tant que rédacteur principal, sur une série d'articles concernant le fonctionnement de la justice militaire et l'étude approfondie d’un certain nombre de cas.

Le général Bach, qui accordait une grande importance aux correspondances de soldats, en a accompagné la publication et en a préfacé plusieurs recueils.

Il est décédé le à Andernos-les-Bains[8].

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Patrick Cabouat, Fusillés pour l'exemple, film documentaire (2003) commenté par André Bach.

Mme Jackie Poggioli, Fucilati in prima ligna / Fusillés en première ligne, film documentaire (2011) sur les Corses fusillés pour l'exemple au cours de la Première Guerre mondiale, commenté par André Bach (You Tube).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « La mort du général André Bach », L'Opinion,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « CRID 14-18 », sur www.crid1418.org (consulté le )
  3. Alumni Sciences Po, « l'Association des Sciences-Po - Fiche profil », sur www.sciences-po.asso.fr (consulté le )
  4. « Le colonel Mendras et les relations militaires franco-soviétiques  : 1932-1935 / André Bach - Sudoc », sur www.sudoc.fr (consulté le )
  5. a et b « « Il n'y a eu ""que"" 550 exécutions » », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Loi n° 79-18 du 3 janvier 1979 sur les archives. (lire en ligne)
  7. Bach, André., Fusillés pour l'exemple : 1914-1915, Tallandier, (ISBN 978-2-84734-040-2, OCLC 907111527, lire en ligne)
  8. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970

Liens externes[modifier | modifier le code]