Aigue-marine (couleur)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Aigue-marine est un nom de couleur inspiré par le nom d'une pierre semi-précieuse, l’aigue-marine, qui est incolore et polychroïque, c'est-à-dire que sa couleur change selon l'angle selon lequel on l'examine par transparence. Utilisé dans le domaine de la mode et de la décoration, il désigne d'ordinaire une nuance bleu-vert pâle.

Dans les nuanciers, on trouve en peinture aigue-marine[1], aigue marine[2] ; en fil à broder 3761 aigue-marine bleue[3]

Histoire[modifier | modifier le code]

Le nom de couleur aigue-marine est attesté en français au moins depuis le XVIIe siècle. Blaise de Vigenère le définit comme un mélange de blanc et de bleu turquin (bleu-vert)[4].

Au XIXe siècle, Michel-Eugène Chevreul a entrepris de repérer les couleurs entre elles et par rapport aux raies de Fraunhofer. Il cite parmi les « Noms de couleur le plus fréquemment usités dans la conversation et dans les livres » celui du « Béril ou aigue-marine », qu'il estime être 5 vert-bleu 3 au 5 ton[5]. Il cote aussi, parmi les minéraux, diverses variétés de béryl aigue-marine, échantillons minéralogiques plutôt que noms de couleur[6].

Couleur du Web[modifier | modifier le code]

Aquamarine (Couleurs du Web)
Composante
RVB (r, v, b) (121, 248, 248)
Triplet hexa. 79F8F8
CMJN (c, m, j, n) (51 %, 0 %, 0 %, 3 %)
TSL (t, s, l) (180°, 90 %, 72 %)

Aquamarine (aigue-marine, en anglais) est un nom de couleur informatique défini identiquement comme un bleu-vert pâle par les logiciels X11[7], HTML, SVG[8] et CSS[9].

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Couleurs nature » [PDF], sur www.ripolin.tm.fr (consulté le ).
  2. « Nuancier V33 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur v33.es (consulté le ).
  3. « Nuancier DMC »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur club-point-de-croix.com (consulté le ).
  4. Philostrate de Lemnos (trad. Blaise de Vigenère), Les Images ou Tableaux de platte peinture des deux Philostrates sophistes grecs et les Statues de Callistrate, (1re éd. 1578) (lire en ligne), p. 248.
  5. Michel-Eugène Chevreul, « Moyen de nommer et de définir les couleurs », Mémoires de l'Académie des sciences de l'Institut de France, t. 33,‎ , p. 130 (lire en ligne). 3 vert-bleu est repéré (p. 39) comme tangent à la raie F côté rouge, ce qui donne une longueur d'onde dominante centrale de 488,4 nanomètres. Les tons sont l'échelle de clarté, où 0 est blanc et 20 est noir ; les tons plus clairs que le ton normal s'obtiennent en ajoutant du blanc. Les fonctions colorimétriques CIE XYZ permettent de passer de la longueur d'onde à des coordonnées trichromatiques. Pour obtenir une couleur représentable sur écran, on ajoute un gris de même luminance à proportion de la pureté colorimétrique, avant de multiplier chaque terme du résultat par un facteur commun pour obtenir la luminosité visée. Les couleurs représentées le sont pour arriver à des clartés CIE Lab de 90, 85 et 80 % (Y=0,76, p=0,10 ; Y=0,66, p=0,15 et Y=0,565 p=0,20). On convertit ensuite suivant les formules sRGB. Les couleurs ne sont bien représentées que sur un écran conforme sRGB.
  6. Chevreul 1861, p. 281.
  7. (en) « X11 R6 rgb.txt 1.1 », ), (en) « X11 R6 1.2 », sur XFree86, .
  8. (en) « SVG color keywords ».
  9. « CSS 3: Color Module »