Frédéric-Auguste Cazals

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Frédéric-Auguste Cazals
Cazals par Fernand Fau[1]
Naissance
Décès
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Nationalité
Activités

Frédéric-Auguste Cazals (1865 - 1941) est un artiste peintre, dessinateur, écrivain, poète et illustrateur français.

Biographie

Parisien, né 10 rue des Innocents, fils d'Augustine-Julie Schier, couturière, et de Jules-François Cazals, tailleur[2], Frédéric-Augustin est un artiste autodidacte qui, pour gagner sa vie, devient employé des Postes jusqu'en 1912. À cette époque, il vit 5 rue de Chevreuse dans le 6e arrondissement. Il a ensuite été percepteur à Dammartin-en-Serve jusqu'à l'âge de la retraite, vivant jusqu'à sa mort dans un pavillon au 11 rue du Joli-Point-de-Vue à Villemomble[3].

Cazals reste l'un des plus proches amis de Paul Verlaine, de 1886 à la mort du poète. Précieux témoin, il est connu pour avoir composé plus de 150 portraits du poète, souvent de simple esquisses prises sur le vif[3].

En , il fonde la revue Le Paris littéraire, accueillant notamment Verlaine, Gustave Kahn, Paul Adam, Édouard Dubus, Louis Dumur[4],[5]. Il entretient une correspondance avec Stéphane Mallarmé[6].

En 1890, il illustre Dédicaces publié à la Bibliothèque artistique et littéraire ; puis, en 1891, il illustre chez Léon Vanier, le recueil Mes hopitaux et en 1894, il produit une affiche pour la 7e exposition du Salon des Cent, sur laquelle, au premier plan, est dessiné Paul Verlaine, et, au deuxième plan, Jean Moréas : cette œuvre est reproduite dans la revue Les Maîtres de l'affiche (1895-1900).

À la mort de Verlaine, il hérite, entre autres, de l'unique exemplaire — à l'époque — du recueil Une saison en enfer d'Arthur Rimbaud publié à Bruxelles, qu'il revend par la suite au politicien collectionneur Louis Barthou pour la somme de 100 francs-or[7].

Il collabora à de nombreux périodiques dont La Halle aux charges (1882-1885), Les Hommes d'aujourd'hui (1887), La Plume, La Critique, Le Courrier français, Les Hommes du jour, Jugend, La Revue bleue[8].

Portraitiste d'Alfred Jarry en 1897, cette composition sert de frontispice au Moutardier du Pape publié en 1907.

En , il épouse Émilie Crance, originaire de Montchanin ; Ernest Raynaud est témoin de mariage[3].

En 1923, il publie Les derniers jours de Paul Verlaine au Mercure de France.

En , il adhère à la Société des gens de lettres[3].

Cazals meurt le , à l'hôpital Cochin (Paris)[3].

Œuvres notoires

Cazals est aussi conteur, poète et chansonnier :

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Notes et références

  1. Illustration reproduite à la fin de l'ouvrage Le Jardin des ronces (La Plume, 1902).
  2. Acte de naissance n° 1349, année 1865, Archives de l'état civil de la Ville de Paris.
  3. a b c d et e Cazals, Auguste-Frédéric, notice biographique par Alexandre Thommes, Comité des travaux historiques et scientifiques / École nationale des chartes.
  4. Octave Uzanne (direction), Le Livre, édition du 14 août 1888, Paris, Quantin, p. 437 — sur Gallica.
  5. Notice bibliographique, Catalogue général de la BNF.
  6. Stéphane Mallarmé, Correspondance complète (1854-1898), sous la direction de Bertrand Marchal et Jean-Yves Tadié, Gallimard, 2019 (ISBN 978-2072826412).
  7. L'Express, 21 juin 2007.
  8. « Cazals, Frédéric-Auguste », dans Dico Solo, Vichy, AEDIS, 2004, page 151.

Galerie

Liens externes