Aller au contenu

Tiranges

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 22 août 2021 à 20:36 et modifiée en dernier par ProméthéeBot (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Tiranges
Tiranges
Centre du village.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Loire
Arrondissement Yssingeaux
Intercommunalité Communauté de communes Marches du Velay-Rochebaron
Maire
Mandat
Christian Collange
2020-2026
Code postal 43530
Code commune 43246
Démographie
Population
municipale
454 hab. (2021 en diminution de 4,22 % par rapport à 2015)
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 18′ 18″ nord, 3° 59′ 20″ est
Altitude Min. 489 m
Max. 921 m
Superficie 26,83 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Bas-en-Basset
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Tiranges
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Tiranges
Géolocalisation sur la carte : Haute-Loire
Voir sur la carte topographique de la Haute-Loire
Tiranges
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Voir sur la carte administrative d'Auvergne-Rhône-Alpes
Tiranges

Tiranges est une commune française située dans le département de la Haute-Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie

La commune se situe au cœur du Velay, aux portes de l'Auvergne, entre Retournac, Bas-en-Basset et Saint-Pal-de-Chalencon, à l'extrémité d'un plateau de 875 à 900 mètres d'altitude, entre les vallées de l'Ance à l'ouest et de l'Andrable à l'est.

Urbanisme

Typologie

Tiranges est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (53,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,9 %), zones agricoles hétérogènes (34,9 %), prairies (10,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,7 %), zones urbanisées (1 %)[6].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

Histoire

La commune est mentionnée la première fois au XIIe siècle. En 1789, elle faisait partie de la province du Forez puis, à la suite du découpage de la province en deux départements, elle fait partie de la Haute-Loire à partir du .

On peut signaler un passé de faux saunier assez important. En effet, en raison de la proximité des limites de provinces, des habitants vendaient ce précieux sel sans payer la gabelle.

Les seigneurs des lieux

Le village était autrefois l'apanage de la famille de Gayardon.

Ceci est la liste des derniers seigneurs :

  • Raymond de Gayardon de Grézolles(1635-1687), capitaine au régiment lyonnais.
  • Laurent de Gayardon de Grézolles(1670-1728), capitaine au régiment lyonnais.
  • Laurent-Charles de Gayardon, marquis de Fenoyl (1696-1783), capitaine au régiment de Tallard.
  • Laurent-François de Gayardon, marquis de Fenoyl (1730-1785), maréchal de camp des gardes françaises, chevalier de Saint-Louis.
  • Laurent-Charles-Marie de Gayardon, marquis de Fenoyl (1764-1803), officier des gardes françaises, puis capitaine de la Garde nationale. Instigateur d'un réseau royaliste pendant la Révolution, il utilisa ses nombreuses amitiés dans les milieux révolutionnaires pour placer Gomin comme gardien du dauphin dans la prison du Temple.

Blason de la famille de Gayardon :

Blasonnement : D'azur au lion d'argent armé, lampassé et couronné de gueules, accompagné de trois besants d'or.

Cf.: ANF

Politique et administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 2014 Colette Gaillard    
2014 En cours
(au 27 août 2014)
Christian Collange[8]    

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[10].

En 2021, la commune comptait 454 habitants[Note 2], en diminution de 4,22 % par rapport à 2015 (Haute-Loire : +0,11 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 4271 5151 6961 6771 7711 6841 5881 7221 703
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 6301 6801 7301 6891 6371 7231 6901 6921 593
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 6131 5001 5921 2481 2651 1611 067847767
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
676631555490420405450450456
2015 2020 2021 - - - - - -
474457454------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
Histogramme de l'évolution démographique

Monuments

Tiranges, vue sur les gorges de l'Ance et le château de Chalancon

Un menhir préhistorique se trouve dans le hameau des Arnauds, et fut christianisé. On trouve plusieurs chapelles dans les hameaux : à Pravel, à Boissière, ainsi que les chapelles Saint-Martin et Saint-Jean-François Régis. Le remarquable pont du diable (voir ci-dessous la légende) est jeté depuis le XIIe siècle au-dessus de la vallée de l'Ance pour rejoindre le château de Chalencon. Environ 700 m en amont se trouve un second pont d'une seule arche datant du XVe siècle.

La légende du pont du Diable

Le château visitable de Chalencon, dans la commune voisine de Saint-André-de-Chalencon, date du Xe siècle et fut le siège de la noblesse locale (voir la rubrique les Seigneurs des lieux). On y accède par le pont du Diable qui, selon la légende, était ruiné par les crues incessantes de l'Ance. Le seigneur signe donc un pacte avec le Diable pour empêcher une nouvelle destruction de l'édifice. Satan déclare que la première personne qui passera le pont fera don par ce biais de son âme. Le seigneur souhaite se sacrifier mais quand il s'avance, son chien le précède et sauve ainsi son maître. Le Diable, dit-on, furieux, jette une énorme pierre au pied du pont que l'on voit encore aujourd'hui.

Commerces, structures

Outre ses monuments historiques (pont du diable, cour du château, croix en pierre du XVIe siècle posée à l'entrée est du village), Tiranges compte quelques commerces (boulangerie, fromagerie du Gaec lou becou...). Le monument aux morts se trouve sur la place de la Mairie, sur laquelle donne également une église reconstruite vers 1930 (mais avec des éléments antérieurs à la Révolution). Tiranges possède aussi une école, une bibliothèque et une salle des fêtes, et dispose d'un terrain de football (Jean-Ollier) sur la route de Bas, et de jeux de boules (Jean-Bargeon) immédiatement à côté du terrain de tennis sur la route de Retournac.

Hameaux

Vue d'ensemble du hameau de Chales
Vue d'ensemble du hameau de Chales.

La commune compte de nombreux hameaux : le Bec, Chales, Pravel, les Arnauds, Gaillard, Boissière, la Grange du Fieu, le Gally, les Rois, Cerces...

Personnalités liées à la commune

  • Laurent-Charles Marie de Gayardon, marquis de Fenoyl, dernier seigneur de Tiranges. Officier aux gardes françaises, il passa dans la garde nationale à la Révolution. De nombreux historiens, dont Beauchesne, attestent sa participation active à un réseau d'agents secrets royalistes. Il se désintéresse des événements parisiens et se retire sur ses terres en 1795, à la mort du dauphin. Il participa encore à la campagne d'Italie, comme inspecteur puis comme secrétaire d'état-major de son ami le général de La Poype. Il meurt prématurément en 1803, au château de Fenoyl (Rhône).

Festivités

Une vogue anime le village l'avant dernier week-end de juillet. Un défilé de chars fleuris est organisé le dimanche après-midi, mettant en compétition le bourg et les hameaux. De plus, le téléthon est l'occasion pour chacun de montrer ses performances et ses talents. L'ultra Trail organisé le premier week-end de mai permet aux champions de se préparer pour le tour du Mont Blanc sur un parcours exceptionnel en dénivelé.

Voir aussi

Notes

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

  1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
  8. Liste des maires de la Haute-Loire sur le site de la préfecture (consulté le 27 août 2014).
  9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Sources

  • André Pauze, Entre Ance et Andrable

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :