Congrès de Lille (PS)
Le congrès de Lille est le 66e congrès ordinaire du Parti socialiste français qui s'est déroulé du 3 au 5 avril 1987.
La motion unique intitulée "Rassembler pour gagner" et menée par Lionel Jospin, regroupe tous les courants. Elle obtient 6 257 mandats (98,4 %) ; 5 mandats sont en "contre" et 82 en abstention. Le parti rejette toute idée de dérive centriste. Les anciens Premiers ministres, Laurent Fabius, Pierre Mauroy, et les anciens ministres Pierre Bérégovoy, Jack Lang, Édith Cresson, Henri Emmanuelli ainsi que Louis Mermaz reviennent au Secrétariat national. L'idée d'un crédit-formation, offrant une deuxième chance aux exclus du système scolaire, figure dans la motion finale.
Lionel Jospin est réélu premier secrétaire. Nommé ministre en mai 1988, après la réélection de Mitterrand. Pour lui succéder, le président de la République propose son ancien premier ministre Laurent Fabius, mais Lionel Jospin s'y oppose. Une primaire est organisée au sein du courant majoritaire A-B (mitterrandiste-mauroyiste) entre Laurent Fabius et Pierre Mauroy. Pierre Joxe tente sans succès d'éviter l'affrontement en proposant la candidature de Louis Mermaz. Pierre Mauroy l'emporte par 63 voix contre 54 à M. Fabius, qui obtient la présidence de l'Assemblée nationale comme lot de consolation[1].
Notes et références
- « PS : histoires de premiers secrétaires, », Le Monde, (consulté le )