55e bataillon de chasseurs mitrailleurs indigènes coloniaux

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55e bataillon de chasseurs mitrailleurs indigènes coloniaux
Création 1924
Dissolution 1940
Pays Drapeau de la France France
Origine Tirailleurs indochinois
Branche Armée de terre
Type Bataillon de chasseurs mitrailleurs indigènes coloniaux
Rôle Mitrailleuses
Garnison Bitche
Ancienne dénomination 45e bataillon de chasseurs mitrailleurs indigènes coloniaux

Le 55e bataillon de chasseurs mitrailleurs indigènes coloniaux (55e BCMIC) est une unité de soldats indochinois formée en France en 1924. En garnison à Bitche, l'unité est engagée dans la guerre du Rif au Maroc puis forme un bataillon de marche envoyée en Extrême-Orient.

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

  • 1923 : formation du 45e bataillon de chasseurs mitrailleurs indigènes coloniaux (45e BCMIC)
  • 1924 : renommé 55e bataillon de chasseurs mitrailleurs indigènes coloniaux (55e BCMIC)
  • 1926 : formation du 55e bataillon de marche indochinois (55e BMI)
  • 1928 : dissolution du dépôt du 55e BCMIC
  • 1929 : dissolution du 55e BMI
  • 1940 : formation du 55e bataillon de mitrailleurs d’infanterie coloniale (55e BMIC) puis dissolution

Historique[modifier | modifier le code]

Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

Le 45e bataillon de chasseurs mitrailleurs indigènes coloniaux est formé à Bitche le . Il est formé de tirailleurs malgaches[1],[2]. Ces derniers sont remplacés par des Tonkinois en 1924 et le bataillon est renommé 55e bataillon de chasseurs mitrailleurs indigènes coloniaux[3],[4].

En 1925, le bataillon est envoyé au Maroc. Débarqué à Casablanca le , il est envoyée dans la vallée de l'Ouergha en septembre. Une section du bataillon est notamment engagée le à Meziat (région de Taounate) pour dégager des chasseurs alpins victimes d'une embuscade. Le 5, les Indochinois du poste de Moulay Aïn Djenane repousse une attaque malgré la mort de leur capitaine. Le bataillon hiverne dans le Rif et, au printemps 1926, est engagé dans une opération offensive vers M'Tioua. Il revient ensuite à Bitche[5].

« Pendant plus d'un an, sous les ordres du lieutenant-colonel Frech, puis du commandant Baudin, cette belle unité a rendu les plus précieux services, se faisant remarquer par sa discipline, ses qualités de travail, son habileté dans l'organisation, Aussi bien dans la défensive à Ain-Aïcha, à Taounat, au Djebel-Messaoud en 1925 que dans l'offensive à Bou-Redou, Habdaba et Bou-Ouda en 1926, elle a rempli avec succès les missions qui lui ont été confiées. [...][6] »

— Général Daugan

En 1927, le bataillon est envoyé en Chine sous le nom de 55e bataillon de marche indochinois (ou 55e bataillon de marche d'Extrême-Orient[7]). Destiné à renforcer le corps d'occupation de Chine dans le contexte du déclenchement de la guerre civile chinoise, le bataillon débarque dans le Pétchili le . Il rejoint le Tonkin en avril 1929[8] et est dissous le [9].

Le dépôt du 55e BCMIC, resté à Bitche, est dissous fin 1928[10].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le 55e bataillon de mitrailleurs d’infanterie coloniale (55e BMIC) est recréé à Carcassonne le à partir des rescapés européens de la 52e demi-brigade de mitrailleurs indigènes coloniaux disloquée au début de la bataille de France et de recrues arrivées d'Indochine (effectif de 500 hommes dont deux officiers indochinois[11]). Rattachée à la 237e division légère d'infanterie, l'unité est capturée le [12].

Chefs de corps[modifier | modifier le code]

  • 1925 : colonel Fresch[6]
  • 1926 : chef de bataillon Baudin[6]
  • 1940 : chef de bataillon Reben[12]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Henri Vaudable, Histoire des troupes de marine, à travers leurs insignes: Des origines à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, Service historique de l'Armée de terre, (ISBN 978-2-86323-092-3, lire en ligne), p. 185
  2. « Bitche aura un bataillon malgache », Le Messin,‎ (lire en ligne)
  3. « Une importante mise à jour », La France militaire, Charles-Lavauzelle,‎ (lire en ligne)
  4. Auguste Édouard Hirschauer, « Annexe 2 : Notice Historique », dans Rapport fait au nom de la Commission de l'armée, chargée d'examiner le projet de loi adopté par la chambre des députés, relatif à la constitution des cadres et effectifs de l'armée, Impressions du Sénat (no 263), (lire en ligne), p. 232-233
  5. Rives et Deroo 1999, p. 86.
  6. a b et c Jean Charbonneau, Les contingents Coloniaux - Du soleil et de la gloire - Armées d'outre-mer, Imprimerie nationale, (ISBN 9782702514719, lire en ligne), p. 94-95
  7. Rives et Deroo 1999, p. 133.
  8. Jacques Sicard, « L'Armée française en Chine, 1900-1946 (1re partie) », Armes Militaria Magazine, no 95,‎ , p. 48-51
  9. État-major des troupes d'Indochine, Histoire militaire de l'Indochine française des débuts à nos jours (juillet 1930), t. 2, Imprimerie d'Extrême-Orient, (lire en ligne), p. 278 & 287
  10. « Armée coloniale », La Tribune de Madagascar,‎ (lire en ligne)
  11. Éric Deroo et Antoine Champeaux, « Panorama des troupes coloniales françaises dans les deux guerres mondiales », Revue historique des Armées, no 271 « Les armées coloniales »,‎ , p. 72-88 (lire en ligne)
  12. a et b Maurice Rives, « Les combattants de l'honneur », L'Ancre d'Or,‎ , p. 27-38 (lire en ligne)

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]