Courgis

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Courgis
Courgis
Blason de Courgis
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Auxerre
Intercommunalité Communauté de communes Chablis, Villages et Terroirs
Maire
Mandat
Bernadette Chancel
2020-2026
Code postal 89800
Code commune 89123
Démographie
Population
municipale
251 hab. (2021 en diminution de 4,2 % par rapport à 2015)
Densité 25 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 46′ 30″ nord, 3° 45′ 20″ est
Altitude Min. 169 m
Max. 339 m
Superficie 10,04 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Auxerre
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Chablis
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Courgis
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Courgis

Courgis est une commune française située près de Chablis dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Courgis est à 7 km au sud-ouest de Chablis et à environ 17 km à l'est(-sud-est) d'Auxerre[1]. L'entrée-sortie n° 20 de l'autoroute A6, « Auxerre-sud », est sur la commune mitoyenne de Venoy à l'ouest avec deux aires de service autoroute : aire de service de Venoy-Soleil-Levant dans le sens Lyon-Paris et aire de service de Venoy-Grosse-Pierre dans le sens Paris-Lyon[2]. Paris est à 182 km par l'autoroute[1].

Toute la partie Est de la commune hormis les flancs de coteau exposés au nord, soit approximativement 4 km2 ou 400 hectares, est couverte de vignes (AOC « Chablis »)[2].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Rose des vents Venoy Beine Rose des vents
Chitry N Chablis
O    Courgis    E
S
Saint-Cyr-les-Colons Préhy

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 820 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chablis_sapc », sur la commune de Chablis à 6 km à vol d'oiseau[5], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 740,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −24,2 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Courgis est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Auxerre, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 104 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (83,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (40,7 %), terres arables (38,4 %), forêts (16,5 %), zones agricoles hétérogènes (4,4 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Économie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

De 1285 à 1333, une famille de rang chevaleresque porte le nom de la paroisse. Elle possède des biens à Migé (1285), Villeneuve-Saint-Salves (1315) et Mouffy (1331)[16].

L'église paroissiale a le privilège d'abriter une relique insigne de la chrétienté : une épine de la couronne du Christ. Pendant plusieurs siècles (deuxième moitié du Moyen-Âge) Courgis a appartenu au moins en partie à l'abbaye des Isles d'Auxerre[17].

Par son importance humaine, Courgis est fortifiée comme tant d'autres bourgs icaunais au XVIe siècle. Le , un incendie détruit 42 maisons ; puis un autre incendie le prend 160 maisons.

La vocation viticole de Courgis lui vaut de fournir des familles d'actifs marchands de vin dont les fils s'établissent à Paris. Immatriculés bourgeois de la capitale, ces hommes peuvent alors faire entrer facilement le vin expédié depuis leur village d'origine.

Parmi les accidents mémorables, il faut signaler :

- le 23 novembre 1613, Pierre Beugnot procureur en la justice d'Auxerre "est mort en revenant dauxerre ne pouvant gangnier la ville a cause de lafluance es neges ne pouvant recognestre le chemin est mor dans la nege entre les bras de Michel Beugnot son filz qui accompagnoit sondit pere",

- le 20 juin 1614, Bounet Matrix "tué fortiutement en tirant de la piere en la periere appelle la periere de Chasteillon",

- le 10 novembre 1614, Jehan Rapine dit Truchon est tué et assassiné en revenant d'AUxerre dans la vallée de Sirangy.

- le 21 décembre 1615, Jehan Perreau tombe durant la nuit dans le puits de la Grande Rue devant la maison d'Edme Guéron, en revenant de la taverne.

La seigneurie de Courgis[modifier | modifier le code]

La seigneurie de Courgis est dans la mouvance de la seigneurie de Noyers (AY, E 115).

L'écuyer Mile de Courgy donne en gage à Miles sire de Noyers ce qu'il a à Courgis en 1265.

Jean de Saint-Simon est seigneur en 1555 ; Charles de Pasti est baron de Courgis en 1625 ; Jacques Ferrand président en la Chambre des Comptes de Dijon, baron en 1667.

Guerres de Religion[modifier | modifier le code]

En 1593, Sinadoc Guéron est tué par les hommes de la garnison de Mailly qu'il empêche d'emmener des vaches volées aux habitants. En 1594, Guillaume Desclerce est tué sur la porte du Perier au Loup ou Porte d'En Haut, par les gens du capitaine du Bour qui tentent d'enlever Courgis.

Familles notables[modifier | modifier le code]

Les Guéron[18], et les Guyon[19], issus de Courgis, tirent une certaine fortune du vin. Après s'être installés à Paris au XVIIe siècle, ils font un retour dans la bourgeoisie de l'Auxerrois au XVIIIe. Les Chapotin, de la paroisse, vont tenir les premières charges de Préhy et d'Irancy. Plus anciennement, la famille Adine s'est rendue à Auxerre au XVIe siècle et sa descendance s'y est élevée socialement.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
         
avant 1988 ? Gilbert Quittot    
mars 1989 mars 2001 Patrick Gendraud UMP Conseiller général du canton de Chablis depuis 1998
Elu maire de Chablis en 2001
mars 2001 mars 2008 Catherine Bouc    
mars 2008 en cours Alain Dupré[20]    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].

En 2021, la commune comptait 251 habitants[Note 4], en diminution de 4,2 % par rapport à 2015 (Yonne : −2,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
610620732748690703722735670
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
631631628614615588591553522
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
494510487424380336327269270
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
253270237252253252255255258
2017 2021 - - - - - - -
257251-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Restif de la Bretonne y a passé quelques années de son enfance sous la férule de ses deux frères curés. Il a habité dans le presbytère.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Courgis sur la carte de google.fr.
  2. a et b Courgis sur geoportail.fr – cartes IGN. Couches (= cartes) « Cartes IGN classiques » et « Limites administratives » activées. Vous pouvez moduler, désactiver ou supprimer chaque couche (carte) dans l'onglet de "sélection de couches" en haut à droite, et en ajouter depuis l'onglet "Cartes" en haut à gauche.
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Courgis et Chablis », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Chablis_sapc », sur la commune de Chablis - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Chablis_sapc », sur la commune de Chablis - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Auxerre », sur insee.fr (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. Etienne Meunier. Le chevalier de Courgis. Cahier généalogique de l'Yonne, tome XXIII, 2017, p. 218.
  17. Archives de l’abbaye de Tamié, sur abbaye-tamie.com].
  18. Etienne Meunier. La famille Guéron, de Courgis. Bulletin de la Société généalogique de l'Yonne, no 7, 1983
  19. Etienne Meunier. La famille Guyon, de Courgis. Bulletin de la Société généalogique de l'Yonne, no 1, 1983
  20. Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 17 décembre 2013.
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.