Villemorien
Villemorien | |
Le château. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Aube |
Arrondissement | Troyes |
Intercommunalité | Communauté de communes du Barséquanais en Champagne |
Maire Mandat |
Daniel Laurent 2020-2026 |
Code postal | 10110 |
Code commune | 10418 |
Démographie | |
Population municipale |
200 hab. (2021 ) |
Densité | 14 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 05′ 11″ nord, 4° 17′ 50″ est |
Superficie | 13,8 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Bar-sur-Seine (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bar-sur-Seine |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Villemorien est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est (jusqu'à récemment en Champagne-Ardenne).
Géographie[modifier | modifier le code]
Situé dans la vallée de la Sarce, ce village se situe à l'altitude moyenne de 177 mètres.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Rumilly-lès-Vaudes | Jully-sur-Sarce | Bar-sur-Seine | ||
Lantages | N | |||
O Villemorien E | ||||
S | ||||
Villiers-sous-Praslin | Arrelles | Polisot |
Toponymie[modifier | modifier le code]
Ce village est mentionné en 721 sous le nom de Villa Maurinae, de Villa Mauriano en 753 sous la forme Vile Morien [1].
Climat[modifier | modifier le code]
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 777 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Celles-sur-ource », sur la commune de Celles-sur-Ource à 8 km à vol d'oiseau[4], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 747,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −15 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Villemorien est une commune rurale[Note 2],[9]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[10],[11].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bar-sur-Seine, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 7 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (86,8 %), forêts (9,2 %), zones urbanisées (2 %), prairies (1,9 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire[modifier | modifier le code]
Ce village est mentionné en 723 par Waré abbé qui fondait l'abbaye de Flavigny[15], puis en 753 par l'acte de donation de Chelembert. Il avait autrefois son château-fort et sa seigneurie. Le vieux castel aurait été fondé par un comte Mohz, chef d'une de ces tribus de Morins qui, au Ve siècle, envahirent une partie de l'Austrasie et de la Champagne. Après avoir saccagé Bar-sur-Seine, le comte Mohz alla s'établir dans la vallée de la Sarce et fit établir une villa (domaine foncier) qui prit son nom : villa Morhiana.
Attestation (année inconnue) dans le testament de Sébile, dame d'Etrepy, Le premier seigneur dont on trouve trace dans l'histoire est Guillaume de Villemorien en 1501.
Henry Le Bégat, Simon Le Bégat et Étienne de Baroissy, seigneurs de Villemorien en 1499[16]. Noble Jean le Begat, écuyer, sieur de Villemorien, vivait en 1505 [17].
En 1789, Chappes relevait de l'intendance et de la généralité de Dijon, de l'élection et de la recette de Bar-sur-Seine.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
La commune faisait partie du canton de Bar-sur-Seine du au , puis de celui de Polisy jusqu'en l'An IX.
Démographie[modifier | modifier le code]
Évolution démographique[modifier | modifier le code]
EN 1544, le village comptait 200 feux, puis 67 en 1666 et en 1770, 64 feux ou 166 communiants. En 1786, 325 habitants.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[21].
En 2021, la commune comptait 200 habitants[Note 4], en diminution de 4,76 % par rapport à 2015 (Aube : +0,74 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramide des âges[modifier | modifier le code]
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 32,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (35,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 25,2 % la même année, alors qu'il est de 27,7 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 97 hommes pour 107 femmes, soit un taux de 52,45 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,41 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Église Saint-Germain, ancienne cure du doyenné de Bar-sur-Seine, elle avait pour succursale la paroisse de Jully-le-Châtel. Elle fut donnée à l'abbaye de Moutiers-Saint-Jean par Gautier de Bourgogne au XIIe siècle. L'église est du XIIe siècle, la nef sans transept n'est pas voûtée, elle possède une tour qui s'élève au-dessus du chœur. Elle a un riche mobilier dont une dalle funéraire et un Bas-relief représentant l'Annonciation, saint Étienne et saint Vorles qui sont tous deux du XVIe siècle[26],[27].
- Château de Villemorien.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Les records sont établis sur la période du au .
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes[modifier | modifier le code]
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références[modifier | modifier le code]
- Archives départementales de la Marne, 17 H 94, no 1.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Villemorien et Celles-sur-Ource », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Celles-sur-ource », sur la commune de Celles-sur-Ource - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Station Météo-France « Celles-sur-ource », sur la commune de Celles-sur-Ource - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Bibliothèque Nationale, latin, 17720, p1
- Archives civiles, volume 01, département de l'Aube p. 265.
- Archives généalogiques et historiques de la noblesse de France, ..., 1839, p. 448, P. Louis Lainé.
- Site officiel de la préfecture de l‘Aube
- https://reader.cafeyn.co/fr/1927222/21597835
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Villemorien (10418) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département de l'Aube (10) », (consulté le ).
- « dalle funéraire », notice no IM10008649, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
- « Bas-relief », notice no PM10004225, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture