Victor Emilio Moscoso Cárdenas

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Victor Moscoso Cárdenas
Image illustrative de l’article Victor Emilio Moscoso Cárdenas
Bienheureux
Naissance , Cuenca Équateur
Décès , Riobamba Équateur 
Nationalité Équatorien
Ordre religieux Compagnie de Jésus
Béatification 16 novembre 2019, à Riobamba, par le cardinal Giovanni Angelo Becciu
Vénéré par l'Église catholique

Victor Emilio Moscoso Cárdenas, né le à Cuenca et mort assassiné le à Riobamba, était un prêtre catholique jésuite équatorien. Professeur d'un collège à Riobamba, il est assassiné en haine de la foi chrétienne au cours de la Révolution libérale. Il est vénéré comme bienheureux par l'Église catholique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Vie religieuse[modifier | modifier le code]

En 1864, à 18 ans, Victor Moscoso entre au noviciat des jésuites à Cuenca. Il débute sa vie religieuse dans un contexte politique tendu, étant donné que les jésuites ont été exilé pendant plusieurs années par le gouvernement anticlérical.

A la fin de son noviciat, en 1866 il prononce ses premiers vœux religieux. L'année suivante il est nommé professeur de grammaire et de rhétorique à l'école San Felipe Neri de Riobamba. De 1892 à sa mort, il occupera la fonction de recteur de l'école. Les témoignages le décrivent comme un homme humble et profond, ne cherchant pas la notoriété, mais toujours soucieux de bien faire son travail, au service des jeunes qui lui étaient confiés.

Le martyre[modifier | modifier le code]

En 1895, la révolution libérale éclate en Équateur, marquée notamment par la haine contre le clergé. Le 2 mai, les miliciens libéraux encerclent le collège San Felipe Neri, y tenant en otage les pères jésuites. Victor Emilio Moscoso apprend cet évènement alors qu'il est en déplacement. Il se rend immédiatement au collège, se faisant volontairement otage des miliciens, par souci de ne pas abandonner ses frères prêtres dont il a la responsabilité. Après une nuit sans électricité ni vivres, le collège est libéré le lendemain sous la pression populaire.

Toutefois, le 4 mai, les troupes libérales reviennent à la charge et prennent d'assaut le collège. Après avoir exécuté du personnel, ils vandalisent la chapelle et profanent le Saint Sacrement. Ils tirent sur les hosties consacrées et les piétinent. Ils s'enivrent en se servant des calices et parodient les prêtres prêchant.

Le Père Moscoso, à genoux devant le crucifix de sa chambre, récite son chapelet en attendant la mort. Lorsque les révolutionnaires font irruption dans sa cellule, il ne montre pas de résistance, et se laisse tuer par deux balles à bout portant. Les meurtriers profanent son corps, échangent son chapelet encore à ses mains par un fusil. Puis ils traînèrent son cadavre dans la rue avec beaucoup de violence.

Vénération[modifier | modifier le code]

Béatification[modifier | modifier le code]

Reconnaissance du martyre[modifier | modifier le code]

La cause pour la béatification et la canonisation de Victor Moscoso est ouverte le , à Riobamba. L'enquête diocésaine récoltant les témoignages sur sa vie et les conditions de sa mort se clôture le , puis est envoyée à Rome pour y être étudiée par la Congrégation pour les causes des saints.

Après le rapport positif des différentes commissions sur la sainteté et le martyre de Victor Moscoso, le pape François reconnait, le , qu'il est mort 'en haine de la foi', le déclarant ainsi martyr. Il signe alors le décret permettant sa béatification.

Victor Moscoso a été solennellement proclamé bienheureux le , au cours d'une messe célébrée dans le stade olympique de Riobamba, par le cardinal Giovanni Angelo Becciu. Plusieurs milliers de personnes y assistèrent, dont le vice-président Otto Sonnenholzner.

Culte[modifier | modifier le code]

Victor Emilio Moscoso est le cinquième équatorien à avoir été élevé à la gloire des autels, après :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]