Valery Larbaud
Alias |
A.-O. Barnabooth L. Hagiosy X. M. Tourmier de Zamble |
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Naissance |
Vichy |
Décès |
Vichy |
Langue d’écriture | français |
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Genres |
Œuvres principales
Fermina Márquez
Enfantines
Valery Larbaud est un écrivain français, poète, romancier, essayiste et traducteur, né le à Vichy, ville où il est mort le . Il a écrit également sous les pseudonymes A.-O. Barnabooth, L. Hagiosy, X. M. Tourmier de Zamble.
Biographie
Unique enfant du pharmacien Nicolas Larbaud[1] (cinquante-neuf ans à la naissance de son fils) et d’Isabelle Bureau des Etivaux (trente-huit ans), il n’a que huit ans lorsque son père décède en 1889. Élevé par sa mère et sa tante, il obtient sa licence ès-lettres en 1908[2]. En décembre 1908, pour le prix Goncourt, Octave Mirbeau vote pour Poèmes par un riche amateur que Larbaud a publiés sans faire connaître sa véritable identité[3].
La fortune familiale (son père était propriétaire de la source Vichy Saint-Yorre[4]) lui assure une vie aisée qui lui permet de parcourir l’Europe à grands frais. Paquebots de luxe, Orient-Express, Valery Larbaud mène la vie d'un dandy[5], fréquente Montpellier l'hiver[6] et se rend dans les multiples stations thermales pour soigner une santé fragile.
Son roman Fermina Márquez, consacré aux amours de l'adolescence et souvent comparé au Grand Meaulnes d'Alain-Fournier[7], obtient quelques voix au Goncourt en 1911.
Larbaud parle anglais, allemand, italien et espagnol. Il fait connaître les grandes œuvres étrangères : Samuel Butler, dont il fut le traducteur, ainsi que James Joyce dont il fut correcteur-superviseur pour la traduction d'Ulysse, laquelle, réalisée principalement par Auguste Morel à partir de 1924, continue jusqu'en 1929.
Quand il revient à Vichy, il reçoit ses amis, Charles-Louis Philippe, André Gide, Léon-Paul Fargue et Georges Jean-Aubry qui fut son biographe. Atteint d’hémiplégie et d’aphasie en novembre 1935[8], il passe les vingt-deux dernières années de sa vie cloué dans un fauteuil, incapable de prononcer une autre phrase que : « Bonsoir les choses d'ici-bas ». Il sera durant ces années soigné avec dévouement par le professeur Théophile Alajouanine, spécialiste des aphasies, qui deviendra son ami et écrira sa biographie[9]. Ayant dépensé toute sa fortune, il doit revendre ses propriétés et sa bibliothèque de quinze mille volumes en 1948, en viager, à la ville de Vichy. Il meurt à Vichy en 1957, sans descendance.
Grand lecteur, grand traducteur, Larbaud s'était entouré de livres qu'il avait fait relier selon leurs langues : les romans anglais en bleu, les espagnols en rouge, etc.
Œuvres
(liste non exhaustive)
- Poèmes par un riche amateur (1908).
- Fermina Márquez (1911)
- A.O. Barnabooth (1913)
- Ode (1913)
- Enfantines (1918)
- Beauté, mon beau souci... (1920)
- Amants, heureux amants (1921)
- Mon plus secret conseil... (1923)
- Ce vice impuni, la lecture. Domaine anglais (1925)
- Allen (1927)
- Jaune bleu blanc (1927)
- Caderno (1927), illustré par Mily Possoz
- 200 chambres, 200 salles de bains, illustré de 10 gravures au burin par Jean Émile Laboureur, La Haye, J. Gondrexon éditeur, 1927 ; réédition Éditions du sonneur (2008)
- Notes sur Racan (1928)
- Aux couleurs de Rome (1938)
- Ce vice impuni, la lecture. Domaine français (1941)
- Sous l’invocation de saint Jérôme (1944)
- Une Nonnain, (1946), frontispices et bandeaux de Maurice Brianchon
- Le Vaisseau de Thésée, (1946), frontispices et bandeaux de Maurice Brianchon.
- Lettres à André Gide (1948)
- Chez Chesterton (1949)
- Ode à une blanchisseuse (1949)
- Journal inédit (tome I, 1954 ; tome II, 1955) Édition définitive, (2009)
- Du navire d'argent, (2003)
- Les principaux textes de Valery Larbaud ont été rassemblés dans la collection « La Pléiade » des éditions Gallimard (un tome, 1957, réédition 1984).
Hommages
- Le prix Valery-Larbaud, créé en 1967, est décerné en mai ou en juin à Vichy ; il est attribué à l'auteur d'un livre « que Larbaud aurait aimé lire », par l'Association internationale des Amis de Valery Larbaud.
- La médiathèque Valery-Larbaud de Vichy a été ouverte en 1985. Elle conserve son mobilier et sa riche bibliothèque personnelle (reliures marquées « VL »), et y organise des visites.
- Depuis 1993, existe une rue Valery-Larbaud dans le 13e arrondissement de Paris.
- Le lycée professionnel Valery-Larbaud, situé à Cusset, a été inauguré en janvier 2000.
Notes et références
- Monique Kuntz, Valery Larbaud, 1881-1957, Bibliothèque nationale, 1981, p.1.
- Georges Jean-Aubry, Valéry Larbaud: sa vie et son œuvre d'après des documents inédits, Volume 1, Éditions du Rocher, 1949, p.128.
- Robert Sabatier, Histoire de la poésie française, Volume 6, Partie 1, Albin Michel, 1988, p.322.
- Béatrice Mousli, Valery Larbaud, Flammarion, 1998, p.544.
- Béatrice Mousli, op. cit., p.113.
- François-Bernard Michel, « Un Montpelliérain singulier : Valery Larbaud », Académie des Sciences et Lettres de Montpellier, Séance du 8 juin 2009, pp.241-242.
- Maaike Koffeman, Entre classicisme et modernité : La Nouvelle Revue française dans le champ littéraire de la belle époque, Rodopi, 2003, p.237.
- Roger Grenier, Colloque Valery Larbaud et la France : Paris-Sorbonne, le 21 novembre 1989, Presses univ. Blaise Pascal, 1990, p.7.
- Roger Grenier, op. cit., p.18.
Voir aussi
Bibliographie
- Les Cahiers des Amis de Valery Larbaud rassemblent annuellement des études consacrées à l'écrivain :
- Marcel Laurent, « Fermina Márquez » et « Enfantines » de Valery Larbaud, autoédition, 1981 (BNF 34722662)
- José Cabanis, Dieu et la NRF – 1909-1949, Gallimard, 1994, chapitre « Dialogue avec Gide – Larbaud, Du Bos, Altermann, Schlumberger »
- Anne Chevalier (dir.), Cahier Larbaud, Éditions de l'Herne, Cahiers de l'Herne, n° 61, Paris, 1992, 388 p. (ISBN 9782851970763)
Liens externes
- Université McGill : le roman selon les romanciers. Recensement et analyse des écrits non romanesques de Valery Larbaud.
- 1er mars 1910 / Début de la publication de Fermina Márquez.
- 2 février 1957 / Mort de Valery Larbaud.
- Œuvres de Valery Larbaud (domaine public au Canada).