Utilisateur:Leonard Fibonacci/Atbash

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Article de référence: Atbash
Article en Allemand: de:Atbasch
Article en Hébreu: he:צופן אתב"ש
Article en Russe: ru:Атбаш

L'Atbash est un chiffrement par substitution simple pour l'alphabet hébreu. Cette méthode de chiffrement substitue א (la première lettre) à ת (la dernière), ב (la deuxième) à ש (l'avant-dernière), et ainsi de suite, inversant l'alphabet.

Cette méthode de chiffrement est faible car il s'agit d'une simple substitution monoalphabétique. Cependant, au temps où l'Atbash était utilisé, faute d'outils mathématiques voire informatiques adaptés à la cryptologie, cela n'était pas spécialement un problème.

L'Atbash dans l'ancien testament ou la tanakh[modifier | modifier le code]

Dans le Livre de Jérémie, לב קמי Lev Kamai (51:1) est l'Atbash de כשדים Kasdim (Chaldée), et ששך Sheshakh (25:26; 51:41) est l'Atbash pour בבל Bavel (Babylone).

Il est associé à des traditions ésotériques du judaïsme comme la Kabbale.

Article Joaqim (roi de Juda)[modifier | modifier le code]

Joaqim, fils de Josias, Roi de Juda (de l'hébreu יהויקים Yehôyaqîm) est le nom de règne d'Elyaqîm. Son nom signifie « YHWH a élevé, a mis debout ».

Vie et règne[modifier | modifier le code]

En -609, les Égyptiens envahissent la Syrie-Palestine pour soutenir le dernier roi assyrien Ashur-ubalit II qui résiste à Harran contre Nabopolosar et les Mèdes. Josias, roi de Juda, tente de s’opposer à l’avance de l’armée de Nékao II à Megiddo. Il est tué dans cette bataille (mai-juin). Les Egyptiens occupent Karkemish.

À la mort de Josias, son fils cadet Joachaz est proclamé roi par l’assemblée du peuple. Trois mois plus tard, il est fait prisonnier par Nékao II, qui impose un tribut à Juda, et établit comme roi son frère Elyaqîm, fils aîné de Josias. Ce dernier change son nom en Joaqim (יְהוֹיָקִים, Yehôyaqîm en hébreu Deuxième Livre des Rois, 23, 34)

Joaqim reconnaît la souveraineté de l’Égypte et paye le tribut en levant un impôt spécial. Après la victoire de Nabuchodonosor II sur Nékao II à Karkemish (-605) et de la prise d’Ascalon (-604), Joaqim lui est soumis trois ans.

Après l’échec de Nabuchodonosor II contre l’Egypte (-601,-600), Joaqim de Juda, malgré les avertissements du prophète Jérémie, refuse de payer tribut à Nabuchodonosor. Occupé à réorganiser son armée, le roi de Babylone se contente d’envoyer des bandes de Chaldéens, d’Edomites et d’Ammonites harceler la Judée. En décembre -598, tandis que Nabuchodonosor marche sur la Palestine, Joaqim meurt, peut-être assassiné et remplacé par son jeune fils Joachin qui ne régnera que trois mois.


Article sur le Livre de Jérémie[modifier | modifier le code]

Le livre de Jérémie (יִרְמְיָהוּ Yirməyāhū) est un livre du Tanakh et de l'Ancien Testament, écrit par le prophète Jérémie. Sa rédaction commença avant la destruction de Jérusalem par les Babyloniens car il était déjà répandu et utilisé par les Juifs durant leur Exil à Babylone. La quatrième année de Joachim correspond à -605/-604 ; c’est-à-dire au moment où la bataille de Karkemish fait basculer le Moyen-Orient de la domination égyptienne à celle de Babylone). Lorsqu'il prit connaissance du contenu du livre, le roi Joachim déchira le rouleau et le jeta dans le feu ; Jérémie dut alors le récrire.

Le prophète Jérémie à la dictée, gravure de Gustave Doré.

Contenu[modifier | modifier le code]

Jérémie est choisi par Dieu pour servir de prophète. Il est assuré de bénéficier de son soutien. Le passage du livre de Jérémie 1:19 dit: « À coup sûr ils combattront contre toi, mais ils ne l’emporteront pas sur toi, car ‘je suis avec toi’, c’est là ce que déclare Yahvé, ‘pour te délivrer’. ».

Jérusalem est infidèle[modifier | modifier le code]

'Jérusalem est représentée comme une femme prostituée aux dieux étrangers. Yahvé invite son peuple à revenir notamment parce qu'il est leur propriétaire (son époux au sens figuré). Ils peuvent revenir à condition d’ôter leurs choses immondes sinon, de la même manière que les Juifs ont quitté Dieu pour servir des faux dieux, Dieu les fera servir des étrangers dans un pays qui n’est pas le leur, en esclavage. En effet, ils vouent un culte au dieu Baal en brûlant leurs fils et filles dans la vallée de Hinnom. Cette vallée, d'après Jérémie, sera appelée « la vallée de la tuerie » et les cadavres de ce peuple deviendront une nourriture pour les oiseaux et les bêtes. Cette annonce correspond à ce qu'est devenue cette vallée, en étant synonyme de la Géhenne, symbole de destruction totale.

La persécution du prophète[modifier | modifier le code]

Irrité par une prédication de Jérémie, le commissaire en chef du Temple de Salomon met le prophète aux ceps toute une nuit. Du coup, Jérémie envisage de renoncer à prophétiser, mais il ne peut garder le silence car la parole de Yahvé « devient dans son cœur comme un feu brûlant, enfermé dans ses os ». Il fait alors une succession d'annonces tragiques : le roi de Babylone assiégera Jérusalem qui sera détruite par la peste, l’épée, la famine et le feu. Concernant les rois, Joachaz mourra en exil, Joachim aura un enterrement d’âne et son fils Joaquin mourra à Babylone.

Plus loin, alors qu'il est menacé de mort pour une raison similaire, Jérémie se défend en clamant son innocence, car il parle au nom du Dieu d'Israël. Quelques anciens, alors gagnés à sa cause, évoquent le souvenir du prophète Michée qui, sous le règne d'Ézéchias, roi de Juda, avait pu proférer d'épouvantables prophéties sans être inquiété.

Un différend avec les nations[modifier | modifier le code]

Les chapitres 45 à 49 annoncent une suite de condamnations. Au moyen de trois prophéties parallèles, le malheur est annoncé pour toutes les nations de la terre.

  1. Pour commencer, Nabuchodonosor II est présenté comme l'exécutant des ordres de Dieu chargé de dévaster Juda et les nations alentours, et de continuer en disant de Babylone qu'elle « (…) deviendra des solitudes désolées pour des temps indéfinis (…) ». (Jérémie 25:12).
  2. La vision de la coupe du vin de la fureur de Dieu est réservée pour toutes les nations qui la « boiront et oscilleront et se comporteront comme des hommes pris de folie ». En plus de villes de Jérusalem et de Juda, l’Égypte, la Philistie, l'Édom, Tyr, les pays proches et éloignés, et finalement « tous les autres royaumes de la terre qui sont à la surface du sol » (, seront frappés par cette fureur de Dieu).
  3. Dieu doit se mettre à « rugir d’en haut, contre tous les habitants de la terre ». Cette dernière prophétie force le rapprochement avec les prophéties du livre de l'Apocalypse.

L'Atbash adapté à l'alphabet latin[modifier | modifier le code]

Le chiffrement Atbash adapté à l'alphabet latin serait:

En clair a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z
Chiffré Z Y X W V U T S R Q P O N M L K J I H G F E D C B A

Une façon plus simple et plus rapide de le noter est de présenter la correspondance dans un tableau de 13 colonnes:

A B C D E F G H I J K L M
Z Y X W V U T S R Q P O N

L'Atbash peut de même être utilisé dans tout alphabet.

Par exemple, en Atbash, les lettres « xszlh » correspondent au mot « chaos ».

L'absence de voyelle dans l'hébreu permet de nombreuses situations dans lesquelles des mots et leur Atbash ont un sens. Ce cas est plus rare en français. RU et IF, ART et ZIG, RIVA et IREZ en sont quelques exemples[1].

L'Atbash vu comme chiffre affine[modifier | modifier le code]

L'Atbash peut être vu comme un cas particulièrement simple de chiffre affine.

En faisant correspondre la première lettre de l'alphabet à 0, la seconde lettre à 1 et ainsi de suite jusqu'à la dernière lettre qui correspondra au nombre de lettres de l'alphabet - 1, on obtient, par exemple, pour l'alphabet latin :

A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25

L'Atbash peut alors être décodé et encodé en utilisant une fonction affine simple  :

Si l'alphabet comporte m chiffres, la fonction de chiffrement est

La fonction de déchiffrement est alors identique à la fonction de chiffrement

Si l'on utilise une numérotation plus naturelle (a = 1, b = 2, ...), la fonction deviendra :

et la fonction de déchiffrement sera de nouveau f.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]