Lanches-Saint-Hilaire

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Lanches-Saint-Hilaire
Lanches-Saint-Hilaire
Église Saint-Médard à Saint-Hilaire.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Amiens
Intercommunalité Communauté de communes Nièvre et Somme
Maire
Mandat
Jean-Luc Waligora
2020-2026
Code postal 80620
Code commune 80466
Démographie
Population
municipale
132 hab. (2021 en augmentation de 3,94 % par rapport à 2015)
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 06′ 15″ nord, 2° 08′ 25″ est
Altitude Min. 48 m
Max. 136 m
Superficie 5,45 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Amiens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Flixecourt
Législatives Première circonscription
Localisation
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Lanches-Saint-Hilaire
Liens
Site web https://lanchessainthilaire.fr

Lanches-Saint-Hilaire est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

La commune de Lanches-Saint-Hilaire est située à l'est d'Abbeville et au nord-ouest d'Amiens, le village est pratiquement à égale distance de ces deux agglomérations.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Au nord, la commune est bordée par Domesmont. Épécamps limite le village à l'ouest, Gorges est à l'est tandis que Berneuil est au sud-est et Domart-en-Ponthieu au sud-ouest, alors que Franqueville est à l'ouest et Ribeaucourt se situe au nord-ouest[1].

Nature du sol et du sous-sol[modifier | modifier le code]

Dans la vallée, le sol est composé de terre franche. Un calcaire léger recouvre les coteaux. Sur le plateau, l'argile domine[1].

Relief, paysage, végétation[modifier | modifier le code]

Le relief est modéré. La vallée de la Domart (affluent de la Nièvre), se ramifie au centre du territoire en deux étroites vallées : la vallée du Chêne et la vallée de Gorges[1], avec des côtes assez fortes pour la région.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Un seul cours d'eau coule sur la commune : la Domart qui naît au hameau de Saint-Hilaire. La nappe d'eau qui approvisionne les puits est peu profonde, pratiquement chaque maison dispose d'un puits en 1897[1].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 845 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 9,1 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bernaville à 4 km à vol d'oiseau[4], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 877,3 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Statistiques 1991-2020 et records BERNAVILLE (80) - alt : 146m, lat : 50°08'21"N, lon : 2°10'49"E
Records établis sur la période du 01-03-1988 au 03-12-2023
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,3 1,4 3,3 4,9 8,1 10,8 12,7 13 10,6 7,9 4,5 1,9 6,7
Température moyenne (°C) 3,7 4,1 6,8 9,4 12,6 15,4 17,6 17,8 14,9 11,2 7,1 4,2 10,4
Température maximale moyenne (°C) 6 6,9 10,3 13,9 17,1 20 22,4 22,6 19,3 14,6 9,7 6,4 14,1
Record de froid (°C)
date du record
−13,2
16.01.13
−13,5
07.02.1991
−11,3
04.03.05
−4,1
02.04.1996
−0,7
07.05.1997
1,4
05.06.1991
5,2
04.07.1990
5
08.08.1990
2
24.09.03
−4,5
24.10.03
−8
23.11.1998
−13
18.12.10
−13,5
1991
Record de chaleur (°C)
date du record
15
09.01.15
17,6
26.02.19
22,6
31.03.21
24,9
28.04.07
28,7
13.05.1998
33,9
27.06.11
40,8
25.07.19
37,2
10.08.03
32,1
09.09.23
28,9
01.10.11
19,5
07.11.15
15,7
07.12.00
40,8
2019
Précipitations (mm) 72,9 63,6 66,6 53,8 64,5 61,2 72,9 79 66 82,5 91,8 102,5 877,3
Source : « Fiche 80086002 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base


Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Lanches-Saint-Hilaire est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (82,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (63,1 %), forêts (17,2 %), zones agricoles hétérogènes (10,4 %), prairies (9,4 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Habitat[modifier | modifier le code]

La commune est composée de trois agglomérations :

  • Lanches, le chef-lieu de commune et deux hameaux :
  • Saint-Hilaire et
  • Le Briquet, rattaché à Saint-Hilaire.

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

La localité est desservie par la ligne d'autocars no 28 (Saint-Léger - L'Étoile - Flixecourt - Amiens) du réseau inter-urbain Trans'80 [14].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Lanchenesquieres en 1140 ; Lanchenescuires entre 1160 et 1231 ; Lancenescuria en 1176 ; Lancenescures en 1201 ; Lacenescuires en 1226 ; Lancenesquires en 1226 ; Lanchienesquires en 1231 ; Lanche en 1507 ; Lanches en 1646 ; Lanches et St.-Hilaire en 1801 ; Lanches-Saint-Hilaire en 1850[15].
La tradition locale veut que l'origine du nom du village vienne du patois picard. « Lancher » signifie en effet tisser et cette activité a toujours été très représentée dans la localité. En 1897, 19 métiers à tisser sont encore en service dont 8 toute l'année[1]

Saint-Hilaire, ancienne dépendance de Lanches, est attesté sous les formes S. Hilarius en 1118 ; S. Hylarius en 1140 ; Saint Hylayre en 1301 ; Saint Hilaire en 1317 ; Saint Hilaire-les-Dommart, 1507 ; S. Hillaire en 1638[16].
Saint-Hilaire est un hagiotoponyme.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le village est le fief d’une des dernières branches bâtardes de l’illustre maison de Sainte-Aldegonde[17].

La commune abrite des souterrains refuges creusés dans la craie à l'époque de la féodalité, des muches. Une cinquantaine de vastes chambres y ont été aménagées pour abriter la population pendant les périodes difficiles des guerres. Des grilles en fer ferment ces vastes cellules en communication avec la localité voisine d'Épécamps[1]. Ce village caché a servi de repli pour les animaux et la population en 1645 quand l'armée espagnole a causé des ravages dans le secteur[1].

En 1897, le village compte 19 tisserands, un cordonnier, un charpentier, un maréchal-ferrant, un tonnelier et un bourrelier[1].

En 1940, un soldat inconnu perd la vie sur le territoire communal. Il repose dans le cimetière.

Tombe de soldat inconnu.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1959 1965 René Ducellier    
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 octobre 2007 Christian Boucher    
mars 2008 2014 Danielle Boucher[18]    
2014[19] En cours
(au 8 octobre 2020)
Jean-Luc Waligora   Formateur
Vice-président de la CC Nièvre et Somme (2020 → )
Réélu pour le mandat 2020-2026[20],[21]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].

En 2021, la commune comptait 132 habitants[Note 3], en augmentation de 3,94 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
337369367412424433427421421
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
399396378350323292264258217
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
226225216175163150138143116
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
98103956993109117125129
2021 - - - - - - - -
132--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Le village n'a plus d'école primaire.

Économie[modifier | modifier le code]

L'agriculture est l'activité dominante de la commune.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

Une partie de la commune est classée en ZNIEFF : larris de la vallée du chêne, bois d'Épécamps, cavités souterraines. Dix-huit espèces déterminantes sont recensées dont différentes espèces de murins[26].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • François Caron, Un créquier dans une église du Ponthieu, Morinie, Maisons-Alfort,

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Notice géographique et historique réalisée par l'instituteur, M. Leroy, 1897, Archives départementales de la Somme, Amiens.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Lanches-Saint-Hilaire et Bernaville », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Bernaville » (commune de Bernaville) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Bernaville » (commune de Bernaville) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
  15. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 505 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].
  16. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 265 (lire en ligne sur DicoTopo) [2].
  17. François Caron, Un créquier dans une église du Ponthieu, Morinie, Maisons-Alfort, février 2007
  18. « Liste des maires de la Somme », sur somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
  19. « Liste des maires de la Somme » [xls], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
  20. Thierry Griois, « Jean-Luc Waligora pour un second mandat à Lanches-Saint-Hilaire : Lutte contre les coulées de boue, réfection de l’église, travaux de voirie et de défense incendie figurent dans les projets de sa liste, au tiers renouvelée et équilibrée entre les deux agglomérations », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ) « près un premier mandat de conseiller municipal, Jean-Luc Waligora achève son second mandat, cette fois-ci en tant que maire, dans ce village de 130 habitants ».
  21. « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. Note ZNIEFF.