Le Régiment de la Chaudière
Le Régiment de la Chaudière | |
Image illustrative de l’article Le Régiment de la Chaudière Insigne du Régiment de la Chaudière | |
Création | First Militia Act |
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Dissolution | Actif |
Pays | Canada |
Allégeance | Forces canadiennes |
Branche | Armée canadienne |
Type | Mitrailleuses (jusqu'à 1936) Infanterie légère |
Fait partie de | 35e Groupe-brigade du Canada |
Garnison | Manège militaire de Lévis (Québec) |
Ancienne dénomination | Bataillon provisoire de Dorchester et le Bataillon provisoire de Beauce |
Surnom | Les chauds |
Couleurs | Le marron, l'argent et le pourpre écarlate |
Devise | Aere Perennius (« Plus solide que l'airain »), Horace[1] |
Marche | Rapide: Sambre et Meuses Lente: Le jour le plus long (The longest day) |
Guerres | Seconde Guerre mondiale |
Batailles | Bataille de Normandie Bataille de Caen Bataille de l'Escaut |
Commandant | Lieutenant-colonel Claude Langlois, CD |
Commandant historique | Colonel Paul Mathieu |
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Le Régiment de la Chaudière est un régiment d'infanterie de la Première réserve de l'Armée canadienne des Forces armées canadiennes. Son quartier général ainsi que son musée sont installés au manège militaire de Lévis au Québec. Le nom du régiment vient de la rivière Chaudière.
Structure
Le Régiment de la Chaudière est divisé en trois compagnies : la compagnie A à Beauceville, la compagnie B à Lac-Mégantic et la compagnie C à Lévis.
Histoire
Les premières milices
Le régiment tire son origine de la milice canadienne sous le régime français dans la seigneurie de Taschereau. Une milice dont les membres provenaient des travailleurs des environs et s'entraînant au maniement des armes le soir après la journée de travail fut établie. Plusieurs de ces miliciens allèrent combattre avec les troupes françaises.
Lors de l'invasion américaine en 1775, la seigneurie était sous le régime anglais. Le gouverneur de Guy Carleton nomme Gabriel-Elzéar Taschereau, seigneur de Sainte-Marie, en tant que colonel du bataillon afin de réorganiser la milice. La plupart des Beaucerons refusent de prendre les armes, plus enclins à accueillir l'ennemi qu'à le combattre.
Origine du régiment
Le lieutenant-colonel Thomas-Pierre-Joseph Taschereau fit toute la campagne de 1812-1813 avec le 4e Bataillon du district du Québec.
Le , le bataillon provisoire de Dorchester et le bataillon provisoire de Beauce furent constitués par le First Militia Act. En 1871, le bataillon provisoire de Dorchester devint le 92e bataillon d'infanterie de Dorchester et le bataillon provisoire de Beauce le 23e Bataillon d'infanterie de Beauce. En 1900, les deux bataillons furent fusionnés en un seul bataillon.
Durant la Première Guerre mondiale, le bataillon fournit des hommes pour le corps expéditionnaire canadien. Nommé successivement Régiment de Beauce en 1921 et Régiment de Dorchester et Beauce en 1932, il prit finalement le nom de Régiment de la Chaudière le . Il fut amalgamé avec le 5e bataillon de mitrailleuses.
Seconde Guerre mondiale
Le régiment fut mobilisé le . Ses quartiers généraux seront successivement installés à Lac-Mégantic, au bassin Louise et à la Garnison Valcartier. Il fut envoyé en Angleterre le .
Le régiment entra en action le lors du débarquement de Normandie en tant que membre de la 5e Brigade d’infanterie canadienne, au sein de la 2e Division d'infanterie canadienne. Commandé par le lieutenant-colonel Paul Mathieu, le Régiment de la Chaudière débarqua à Bernières-sur-Mer (Juno Beach) sitôt après The Queen's Own Rifles of Canada surprenant la population locale qui ne s'attendait pas à rencontrer des troupes francophones parmi les forces alliées. Avec le commando Kieffer, il fut le seul régiment francophone à participer aux opérations du débarquement du 6 juin. Le soir du Jour J, le régiment avait atteint tous ses objectifs, mais dut se replier parce que les autres unités de la ligne de front n'ont pu progresser aussi loin que lui à l'intérieur des terres[2].
Le régiment participa ensuite à la bataille de Caen, subissant de nombreuses pertes dans la lutte pour la prise de l'aérodrome de Carpiquet, le 4 Juillet 1944. L'aérodrome était un des objectifs réussis du Jour J, mais dut être abandonné suite au repli.
Le régiment tint ensuite différentes positions de défense. Il participa aux actions de la bataille de l'Escaut, notamment dans les actions de la poche de Breskens, entre le et le . La ville de Zwolle aux Pays-Bas fut par ailleurs libéré par Léo Major, membre du régiment, lors d'une mission spéciale.
Pendant les combats, le régiment forma un second bataillon pour le renfort. Le 1er bataillon est de retour au Canada le et le 3e bataillon finit sa tâche d'occupation au printemps 1946. Le , la princesse Elizabeth II devint officiellement la colonel-en-chef du régiment.
Honneurs de bataille
Les honneurs de bataille sont le droit donné par la Couronne au régiment d'apposer sur ses couleurs les noms des batailles ou d'opérations dans lesquelles il s'est illustré.
Les dix honneurs de bataille apparaissant sur le drapeau régimentaire :
- Débarquement en Normandie (6 juin 1944)
- Falaise (7 au 22 août 1944)
- L'Escault (1er octobre au 8 novembre 1944)
- La Rhénanie (région ouest d'Allemagne, 8 février au 10 mars 1945)
- Carpiquet (Normandie, 4 et 5 juillet 1944)
- Faubourg de Vaucelles (Normandie, l'un des quartiers de Caen, 18 et 19 juillet 1944)
- Boulogne (Nord de la France, 17 au 22 septembre 1944)
- Hochwald (Allemagne, 26 février au 4 mars 1945)
- Emmerich-Hoch Elten (Rhénanie, 28 mars au 1er avril 1945)
- Zutphen (Hollande) (6 au 8 avril 1945)
Les neuf autres honneurs de bataille autorisés :
- Caen (Normandie, 4 au 18 juillet 1944)
- Crête de Bourguébus (Normandie (18 au 23 juillet 1944)
- La Liaison (Normandie, probablement hameau vers Falaise, 14 au 17 août 1944)
- Chambois (Normandie, 18 au 22 août 1944)
- Calais (Nord de la France, 25 septembre au 1er octobre 1944)
- Poche de Breskens (11 octobre au 13 novembre 1944)
- Plaine du Waal (rivière néerlandaise dans le delta du Rhin, 6 février au 10 mars 1945)
- Le Rhin (23 mars au 1er avril 1945)
- Nord-ouest de l'Europe 1945 (6 juin au 5 mai 1945)
Corps de cadets affiliés
L'affiliation d'un corps de cadets à une unité militaire est une vieille tradition. Chaque corps de cadets canadien est affilié à une unité militaire de la force de réserve ou de la force régulière. Cette unité est responsable de fournir à chacun de ses corps de cadets affiliés un soutien logistique. Également, les corps de cadets affiliés se voient octroyer le droit de porter l'insigne de coiffure de son unité d'affiliation. Voici la liste actuelle des corps de cadets affiliés au régiment de la chaudière :
- Corps de cadets 619 de Beauceville
- Corps de cadets 1937 du Lac-Mégantic
- Corps de cadets 2680 de la Haute Beauce
- Corps de cadets 2765 du Lac-Etchemin
- Corps de cadets 2787 de Saint-Zacharie
- Corps de cadets 2948 de la Frontière
Notes et références
Annexes
Articles connexes
- Première réserve
- 35e Groupe-brigade du Canada
- Armée canadienne
- Infanterie
- 2e Division d'infanterie canadienne - Seconde Guerre mondiale
- Léo Major
Bibliographie
- Jacques Castonguay, Armand Ross et Michel Litalien, Le Régiment de la Chaudière 1869-2004, Forces armées canadiennes, , 729 p. (ISBN 0-660-96937-8)
- Jacques Leroux et Philippe Déterville, La Normandie en flammes, Condé-sur-Noireau : Ch. Corlet ; Montréal : Iris-diffusion, , 454 p. (ISBN 2-85480-078-8)