Roynac

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Roynac
Roynac
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Drôme
Arrondissement Nyons
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Marsanne
Maire
Mandat
Valérie Arnavon
2014-2020
Code postal 26450
Code commune 26287
Démographie
Population
municipale
482 hab. (2014)
Densité 28 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 38′ 37″ nord, 4° 56′ 26″ est
Altitude Min. 159 m
Max. 497 m
Superficie 17,06 km2
Élections
Départementales Marsanne
Localisation
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Roynac

Roynac est une commune française située dans le département de la Drôme en région Rhône-Alpes.

Géographie

Roynac est situé à 4 km à l'est de Marsanne (chef-lieu du canton), à 23 km au sud de Crest, à 22 km au sud-est de Loriol-sur-Drôme et à 22 km au nord-est de Montélimar.

Les communes les plus proches sont Cléon-d'Andran, Puy-Saint-Martin, La Roche-sur-Grane et Marsanne.

Le pont culminant est la colline du Fayn (497 m), située en limite sud-est de la commune, voir plus bas en sections Toponymie et Lieux naturels.

Toponymie

La colline du Fayn, point culminant de La Roche-de-Grane, tire son nom d'un bouquet de hêtres, ou d'un hêtre isolé, restés en place depuis plusieurs siècles, et qui ont servi de borne permanente à la limite de plusieurs communes (La Roche-de-Grane, Roynac et La Répara-Auriples)[1].

Économie

Histoire

Préhistoire

La consommation des gastéropodes fut constante dans la préhistoire, puisque cette pratique des chasseurs-cueilleurs fut continuée avec la naissance de l'agriculture. Entre 1994 et 1997, lors des chantiers de fouilles précédant la construction de la ligne TGV en moyenne vallée du Rhône, leurs coquilles furent découvertes en si grande quantité qu'elles ont permis de faire faire une avancée importante à la malacologie[2]. Sur le site du Serre 1, à Roynac, dans la vallée de la Valdaine, furent trouvés en quantité des coquilles d'escargot de Bourgogne. Leur consommation s'est étendue du néolithique cardial, naissance de l'agriculture, au bronze final, constitution de l'habitat groupé[3].

Reconstitution d'une habitation de l'âge de bronze.

Ces fouilles préventives au passage de la ligne du TGV Méditerranée sur la commune ont eu lieu de mai à septembre 1996. Elles se sont déroulées au lieu-dit le Serre 1 et ont été réalisées par Joël Vital et son équipe d'archéologues. Sur quatre mètres de profondeur, sur ce site de la Valdaine, avaient été repérés 9 niveaux d'occupation humaine qui s'étageaient du néolithique au Moyen Âge[4].

Trois surfaces archéologiques intéressaient l'âge des métaux. La S 1 (Serre 1) relevait seule du Bronze ancien. Ce site fut occupé de -2200 à -1800 avec un pic situé entre -2150 et -2000 par datation au C14. Sur cette surface - près de 5 800 m2 décapés - ont été identifiés plusieurs centaines d'aménagement humains. Seuls 1 600 m2 ont été fouillés[5].

L'occupation humaine s'est caractérisée par le creusement de nombreuses fosses. Une cinquantaine ont été utilisées comme silos, ce qui a permis de retrouver dans le fond des céréales carbonisées. Une autre cinquantaine a servi à d'autres fonctions et pour un certain nombre d'entre elles de dépotoir à reliefs de repas puisqu'il y a été identifié des os de suidés et de bovidés. Trois fosses ont été aménagées en four de combustion[5]. Ces installations sont à mettre en relation avec l'identification d'éclats et de gouttes de bronze qui ont été exhumés sur place. L'habitat étaient en bois puisque 150 trous de calage de poteaux ont été comptabilisés. La fouille a mis au jour nombre de récipients de céramique à fort volume pour le stockage personnel[6], ainsi que les vestiges de deux bâtiments comportant un grenier surélevé pour le stockage communautaire[7].

Contrairement à d'autre sites du Bronze, celui-ci ne semble pas avoir privilégié son implantation sur un grand axe de communication mais plus pour la facilité de se fournir en minerai métallifère par les vallées du proche massif alpin[8].

Moyen Âge

Roynac était un territoire de Valentinois, qui fut inféodée aux Bezaudun en 1263 et passa des 1336 aux Adhemar. Ceux cédèrent le territoire aux Mévouillon (famille) qui la vendirent aux Hostun (famille). Ceux-ci la vendirent en 1648 aux D'Eurre, qui furent ensuite remplacés par les Beaumont de Brison, puis par les Montlovier en 1783, ses derniers seigneurs.

Le châtelain assurait les fonctions, de maire en surveillant les emplois publics, mais aussi celles de juge et gouverneur, dont le symbole fut un gibet au centre du village. Autour du château se trouvait la rue de l'église, le four seigneurial et l'hôpital. À l'extérieur du village se trouvait une habitation isolée, lieu d'accueil des lépreux.

Histoire religieuse

Roynac a longtemps formé deux paroisses du diocèse de Valence (pouillé de Valence, puis n'en forma plus qu'une vers 1790, Cura Roynacii, dont l'église était sous le vocable de saint Lambert. La dîme était reversée pour moitié aux deux prieurs.

Les prieurés

L'ancien prieuré d'Augustins, qui dépendait de l'abbaye Saint-Thiers de Sâou se trouvait dans le quartier du Fongeas.

Le prieuré, se trouvant au quartier du Prieuré, à proximité de la voie ferrée actuelle, était de l'ordre de Saint-Benoît, dépendance du prieuré de Saint-Marcel-lès-Sauzet, sous le vocable de saint Privat.

L'église romane

Elle était de petites dimensions, avec des ajouts de plusieurs chapelles en style orival. Dédiée à saint Lambert, il n'en reste que le clocher, la voûte s'effondra le 16 juillet 1768.

Vacations de la paroisse

Le 17 octobre 1784, par ordonnance de monseigneur de Grave, évêque de Valence, le service paroissial de Roynac fut transféré à Puy-Saint-Martin, jusqu'à ce que la construction de l'église qu'il avait ordonnée soit commencée. Monsieur Servant, curé à l'époque, alla à Cléon d'Andran. Jusqu'à la commune civile en 1792, l'état civil fut enregistré à Puy-Saint-Martin. Les habitants de Roynac rechignèrent longtemps à donner de l'argent pour la construction de la nouvelle église. Cependant, la nouvelle église fut construite en 1833. Roynac resta près de cinquante ans sans prêtre.

XIVe siècle

En 1736, Louis de Poitiers brûla le village, et à peine relevé de ces cendres, celui-ci subit l'invasion de Reymond de Beaufort.[réf. nécessaire]

XVIe siècle

Le château qui avait déjà été endommagé, fut démantelé en 1561. Durant les guerres de religion, les huguenots attaquèrent Roynac en 1569. De Gordes, armé de trois canons, pris Roynac, quatre ans plus tard en 1573. Les catholiques s'étaient rendus maîtres de cette région, puisqu'en 1577, il y eut une nouvelle attaque de protestants. La paix arriva en 1579.

XVIIIe siècle

En 1788, le village est en ruine et la commune est composée de trois hameaux :

  1. les Girards : 8 habitants
  2. les Bessons : 3 habitants
  3. les Frangeas : 5 habitants

Le reste de la population est disséminé dans la campagne. La commune compte alors 92 familles, soit 450 personnes environ[9].

En 1851, il ne reste plus que 10 habitants dans le vieux village, alors que la commune en compte 780. En 1790, Roynac fait partie du canton de Puy-Saint-Martin, puis après la réorganisation de l'an VIII, dans celui de Crest-Sud.

Le dernier habitant, M. Mouton Félicien qui vivait seul au vieux village, y mourut en 1917

XXe siècle

L'école de Roynac, construite dès 1903, fut la première réalisation importante de ce siècle. Le dernier habitant du vieux village, Felicien Mouton, y mourut en 1917. L'électricité apparut en 1927 et l'adduction d'eau fut achevée en 1936. En 1947, Roynac entre dans le canton de Marsanne.

Politique et administration

Liste des maires depuis 1945
Période Identité Étiquette Qualité
1945 1959 Edouard Gronlier    
1959 1983 Albert Navoly    
1983   André Gilles   Conseiller général (2001-en cours)

Démographie

En 2014, la commune de Roynac comptait 482 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Les autres chiffres sont des estimations.

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
480408537628666688682760780
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
856734684702659622601561554
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
543554538483444425401385372
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2014
370356338311357415430458482
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[11].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

Au petit col du Deves très venté se rassemblent de nombreux chemins. La Pierre sanglante est le point de rencontre de 3 communes, 3 cantons et, dans le passé, 3 cités romaines, puis 3 évêchés et 3 seigneuries (borne géodésique N° 8). Cette pierre, déjà mentionnée dans un document de 1286, présente une surface alvéolée et rougeoyante qui a fait naître de nombreuses légendes : sacrifices humains des Celtes, exécutions de prisonniers par les Sarrasins (Maures), etc. On montre même l'emplacement du genou et de la main des suppliciés. À voir.

Le Fayn est une colline où un hêtre a réussi à pousser, sur un lieu qui ne lui était a priori pas favorable. S'étant maintenu, peut être dans un environnement dénudé, il a servi de point de repère, de bornage et a donné son nom au site. Actuellement, c'est un bouquet de plusieurs hêtres qui occupe le site[1].

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Notes et références

  1. a et b F. Monteiller « Enquêtes sur les arbres remarquables de la Drôme », Études drômoises, (no)69, décembre 1986, p. 53-55.
  2. Jacques-Léopold Brochier et Jean-François Berger, Archéologie sur toute la ligne. Les fouilles du TGV Méditerranée dans la moyenne vallée du Rhône, Éd. Somogy-édition d'art et Musée de Valence, 2002, p. 38. (ISBN 285056513X)
  3. Joël Vital, Archéologie sur toute la ligne. Les fouilles du TGV Méditerranée dans la moyenne vallée du Rhône, Éd. Somogy-édition d'art et Musée de Valence, 2002, pp. 71 à 78. (ISBN 285056513X)
  4. Joël Vital, Archéologie sur toute la ligne, p. 71.
  5. a et b Joël Vital, Archéologie sur toute la ligne, p. 73.
  6. Joël Vital, Archéologie sur toute la ligne, p. 74.
  7. Joël Vital, Archéologie sur toute la ligne, p. 75.
  8. Joël Vital, Archéologie sur toute la ligne, p. 76.
  9. questionnaire de 1788
  10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  11. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .

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