Robert Cecil (1er comte de Salisbury)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Robert Cecil
Illustration.
Portrait du 1er comte de Salisbury par John de Critz en 1602.
Fonctions
Lord grand trésorier

(4 ans)
Monarque Jacques Ier
Prédécesseur Thomas Sackville
Successeur Henry Howard
3e chancelier de l'université de Dublin

(11 ans)
Monarque Élisabeth Ire
Jacques Ier
Prédécesseur Robert Devereux
Successeur George Abbot
Lord du Sceau Privé

(10 ans)
Monarque Élisabeth Ire
Jacques Ier
Prédécesseur William Cecil
Successeur Henry Howard
Chancelier du duché de Lancastre

(1 an, 6 mois et 15 jours)
Monarque Élisabeth Ire
Prédécesseur Sir Thomas Heneage (indirectement)
Successeur Sir John Fortescue of Salden (indirectement)
Secrétaire d'État

(15 ans, 10 mois et 19 jours)
Monarque Élisabeth Ire
Jacques Ier
Prédécesseur Francis Walsingham
Successeur Robert Carr (1er comte de Somerset)
Membre de la Chambre des lords
Lord Temporal

(9 ans et 11 jours)
Pairie héréditaire
Prédécesseur Pairie créée
Successeur William Cecil
Député d'Angleterre

(14 ans et 10 mois)
Élection octobre 1588
Réélection 1593
septembre 1597
octobre 1601
Circonscription Hertfordshire
Prédécesseur Sir Ralph Sadler
Successeur Henry Cary
membre du conseil privé du Royaume-Uni
Biographie
Titre complet Comte de Salisbury
Date de naissance
Lieu de naissance Londres (Angleterre)
Date de décès (à 48 ans)
Lieu de décès Marlborough (Wiltshire, Angleterre)
Nationalité Anglais
Père William Cecil
Mère Mildred Cooke (en)
Conjoint Elizabeth Brooke
Enfants 2 enfants dont : William Cecil
Diplômé de St John's College
Profession homme politique
Distinctions Ordre de la Jarretière Ordre de la Jarretière
Résidence Hatfield House

Robert Cecil (), 1er comte de Salisbury, est ministre sous Élisabeth Ire d'Angleterre (qui le surnomme « le pygmée ») et Jacques Ier d'Angleterre. Protégé de Francis Walsingham, il prend sa succession en 1590.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils du baron William Cecil et demi-frère de Thomas Cecil, il fait ses études au St John's College (Cambridge)[1],[2], puis à la mort de Francis Walsingham devient en 1590 Secrétaire d'État. À la mort de son père en 1598, il devient l'un des ministres les plus influents de la reine Élisabeth Ire. Il s'oppose aux vues de Robert Devereux, mais n'obtient gain de cause qu'après l'échec de son rival en Irlande au cours de la Guerre de neuf ans en 1599. Il joue un rôle de premier plan dans la condamnation du comte d'Essex et devient ainsi l'homme-clef dans la succession au trône d'Angleterre de Jacques Ier.

Il est comblé de faveurs par le nouveau souverain, qui l'élève à la pairie d'Angleterre le avec le titre de baron Cecil d'Essendon (comté de Rutland), avant de le faire vicomte Cranborne en 1604 puis comte de Salisbury en 1605. Lord Salisbury est principalement chargé de la sécurité de l’État. En tant que fils du ministre Burghley et protégé de Francis Walsingham, il est parfaitement au fait des questions de renseignement. En 1603, il fait arrêter son beau-frère Lord Cobham, impliqué dans deux conspirations visant Jacques Ier, le Bye Plot et le Main Plot, et destinées à placer Lady Arbella Stuart sur le trône d'Angleterre. La même année, Cecil échange avec Jacques Ier, Theobalds House de Cheshunt, lieu ancestral de la famille Cecil contre le palais royal de Hatfield, la résidence emblématique de la dynastie des Tudor puisque 4 des 5 souverains y séjourneront. Sur ce site, Robert Cecil construit, en 1611, Hatfield House.

Cecil est chargé de négocier avec Henri IV, roi de France, pour traiter de la paix avec l'Espagne.

Salisbury est en outre chancelier du Trinity College de Dublin et de l'université de Cambridge[3] de 1601 à 1612. Comme les autres membres de sa famille, c'est un mécène qui pensionne le géographe Richard Hakluyt, ainsi que les compositeurs William Byrd, Orlando Gibbons et Thomas Robinson[4]. William Byrd lui dédie à sa mort en 1612 une pavane en hommage à son titre (The Earl of Salisbury), pièce pour orgue qui devient au XXe siècle un standard de guitare classique du fait de l'adaptation qu'en fait le guitariste anglais John Renbourn [5],[6].

Culture populaire[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. D'après J. & J. A. Venn, Alumni Cantabrigienses, Cambridge University Press, 1922–1958, 10 vol. (lire en ligne), « Cecil, Robert ».
  2. http://www.britannia.com/history/r-cecil.html
  3. http://www.admin.cam.ac.uk/offices/v-c/chancellors.html, « Chancellors of the University of Cambridge »
  4. William Casey (pub.), Alfredo Colman (pub.), Thomas Robinson: New Citharen Lessons (1609), 1997 Baylor University Press, Waco, Texas, (ISBN 0-918954-65-7).
  5. « Earl of Salisbury Pavan (William Byrd, 1612) », Mandolin Cafe Forum,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. GtrWorkShp, « (Part 1 of 2) "The Earle of Salisbury" taught by John Renbourn », (consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Cet article comprend des extraits du Dictionnaire Bouillet. Il est possible de supprimer cette indication, si le texte reflète le savoir actuel sur ce thème, si les sources sont citées, s'il satisfait aux exigences linguistiques actuelles et s'il ne contient pas de propos qui vont à l'encontre des règles de neutralité de Wikipédia.

Liens externes[modifier | modifier le code]