Stilbite

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Stilbite
Catégorie IX : silicates[1]
Image illustrative de l’article Stilbite
Stilbite - Nasik Inde - (Monocristal 10 cm)
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Identification
Couleur incolore; blanc perle; blanc; gris; jaunâtre; rose; rougeâtre; rouge; orange; brun; jaune; brun jaune
Système cristallin monoclinique
Classe cristalline et groupe d'espace Prismatique – 2/m
Macle sur [001]
Clivage Parfait sur [010]
Cassure irrégulière à conchoïdale
Habitus radié; massif; globulaire; lamellaire; agrégat; tabulaire; prismatique; éventail; subparallèle; gerbe.
Échelle de Mohs de 3,5 à 4
Trait blanc
Éclat vitreux; nacré; soyeux
Propriétés optiques
Indice de réfraction a=1.479-1.492,
b=1.485-1.5,
g=1.489-1.505,
Biréfringence Biaxial (-) ; 0,0100-0,0130
Dispersion optique 22-79
Fluorescence ultraviolet aucune
Transparence transparente à translucide
Propriétés chimiques
Densité 2,19 à 2,2
Propriétés physiques
Magnétisme aucun
Radioactivité aucune

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

On appelle stilbite deux minéraux du groupe des zéolithes (classe des silicates, sous-classe des tectosilicates) : la stilbite-Ca et la stilbite-Na. On appelle par ailleurs sous-groupe de la stilbite l'ensemble des solutions solides de quatre pôles : la barrérite, la stilbite-Ca, la stilbite-Na et la stellérite.

Historique de la description et appellations[modifier | modifier le code]

Inventeur et étymologie[modifier | modifier le code]

C'est Johann Gottfried Schreiber en 1791 qui en a fait la découverte dans l'Oisans, on doit également à ce naturaliste la découverte de l'anatase, et de l'axinite. L'espèce a été décrite par René Just Haüy en 1796. Du grec "stilbein" qui signifie briller, en allusion à son éclat vif[2]. Toutefois le nom stilbite est antérieur ; Axel Frederik Cronstedt dès 1756 a inventé le terme zéolite (du latin zein « bouillir ») ; en chauffant des cristaux de stilbite, au chalumeau il obtenait un « verre écumeux »[3].

Synonymie[modifier | modifier le code]

Il existe de nombreux synonymes [4] :

Le terme stilbite (ou stilbite anamorphique) est par ailleurs un ancien synonyme d'heulandite (première moitié du XIXe siècle).

Sous-groupe de la stilbite[modifier | modifier le code]

Le sous-groupe de la stilbite est défini par les quatre pôles suivants :

Variétés[modifier | modifier le code]

  • hypostilbite : variété de stilbite en globules blancs, d'un éclat mat, dont la cassure est fibroradiée à fibres très fines.
  • puflérite : variété en agrégats sphériques, nommée d'après le lac Pufler, Alpes tyroliennes.
  • sphérostilbite (François Sulpice Beudant) : variété de stilbite en globules blancs, d'un éclat nacré et très brillants, dont la cassure est fibroradiée.

Gîtes et gisements[modifier | modifier le code]

Gîtologie et minéraux associés[modifier | modifier le code]

Gîtologie
dans les cavités des basaltes et des andésites, et dans certains gneiss.
dans les veines hydrothermales de basse température.
dans les roches métamorphiques et sédimentaires.
Minéraux associés
apophyllite, babingtonite, calcite, heulandite, natrolite, quartz et de nombreuses zéolites.

Galerie France[modifier | modifier le code]

Gisements remarquables[modifier | modifier le code]

  • Allemagne
St Andreasberg, Revier Saint-Andréasberg, Harz, Basse-Saxe[14]
  • Canada
British Canadian mine, Black Lake, Mégantic Co.,Québec[15]
  • Inde
Nasik District, Maharashtra
  • Italie
Palue, Rocca Piétore, Belluno, Vénétie[16]
  • États-Unis
Cascadia, Comté de Linn, Oregon[17]
  • France
Alpes :
Saint-Christophe-en-Oisans, Isère[18] Très probable topotype d'Haüy ;
Aiguille de la Balme, Massif de la Lauzière, Savoie[19] ;
Pyrénées :
Saint-Béat Haute-Garonne ;
Vallée d'Aure, Hautes-Pyrénées[20].

Galerie Monde[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. Haüy R.J. (1796), Journal des mines, 5, 276.
  3. Mercure de France1797
  4. « Index alphabétique de nomenclature minéralogique » BRGM
  5. Christian August Siegfried Hoffmann, Johann August Friedrich Breithaupt, Handbuch der Mineralogie, tome IVb, Craz und Gerlach, Freiberg, 1818, p. 40
  6. Vojtěch Rosický, Stanisław Józef Thugutt, "Epidesmin, ein neuer Zeolith", Zentralblatt für Mineralogie, Geologie und Paläontologie, 1913, p. 422–426
  7. Traité de minéralogie Par Armand Dufrénoy Tome 4 1859 P.
  8. Shepard, Am. J. Sei., II. xL 110, 1865.
  9. Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle Tome 36, Par Charles S. Sonnini p. 378 1851
  10. traité élémentaire de minéralogie, suivant les principes du professeur Werner 2 volumes à Paris an IX
  11. Jean-Claude Delamétherie : Théorie de la Terre, T1&2
  12. Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle Tome 36, Par Charles S. Sonnini p. 379 1851
  13. Crystal structure of stilbite: American Mineralogist: 55: 387-397.
  14. Klaproth, M.H. (1797): Untersuchung des Kreuzsteins vom Harz, Beiträge zur chemischen Kenntniss der Mineralkörper, Zweiter Band, Rottmann Berlin, 80-83
  15. GAUDARD, S. (1993) Voyages au cœur des Appalaches. Published by: Musée Minéralogique et Minier de la région de l’amiante, Thetford Mines, Québec, 178 p.
  16. Del Caldo, A., Moro, C., Gr amaccioli, C.M., Boscardin, M. (1973): Guida ai Minerali, Fabbri Ed., Milano, 208 pp.
  17. Micro Probe Volume VI Number 4
  18. Essai de géologie, ou, Mémoires pour servir a l'histoire naturelle du globe, Par Faujas-de-St.-Fond p. 510 1809
  19. Roger De Ascenção Guedes, S. Valange, Z. Gabelica, « L’Heulandite de La Gorraz, Pussy, massif de La Lauzière, Savoie », in Le Règne minéral, no 45, Éditions du Piat, 2002, p. 18-21
  20. Roger De Ascenção Guedes, A. Casteret, J. C. Goujou, « Aperçu minéralogique de la vallée d'Aure, Hautes-Pyrénées », in Le Règne minéral, no. 47, 2002, p. 5-21

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]