Rémy Buisine

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Rémy Buisine
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Rémy Buisine, né le à Seclin (Nord), est un vidéaste journaliste français travaillant pour le média en ligne Brut.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Seclin dans le département du Nord, Rémy Buisine grandit dans le village de Landas, entre Valenciennes et Lille[1] ; il est fils d'ouvrier[2]. En proie à des difficultés scolaires, il effectue une partie de sa scolarité à l'Institut de Genech[3],[4]. Un brevet d'études professionnelles (BEP) Vente en poche[1] mais passionné par les médias, il devient auto-entrepreneur à l'âge de 19 ans et assure la communication de clubs et joueurs de foot de sa région[3],[5].

En 2012, il participe à l'émission de téléréalité The social rush diffusée sur Direct Star dans laquelle plusieurs candidats sont testés sur leur capacité à mobiliser une communauté en ligne[6].

L'année suivante, il déménage à Paris où il assure le community management de trois stations de radio du Groupe 1981 (Voltage, Ado FM et Latina)[4],[6],[7].

À l'aide de l'application de diffusion en direct Périscope et de son smartphone, il couvre les attentats du 13 novembre 2015 pour une audience confidentielle[6]. Rémy Buisine se fait connaître pour sa couverture très suivie du mouvement Nuit debout au printemps 2016, toujours par le biais de Périscope[7] ; elle se caractérise par son immersion, ses interviews de manifestants, sa retransmission en direct et le partage de ses impressions personnelles sur les événements[6], sans pour autant prendre parti[8],[4]. StreetPress considère qu'il développe alors « une forme de journalisme moderne »[6] ; Libération estime qu'il « invente un format journalistique - ni plus ni moins »[4].

Approché notamment par BFM TV, il rejoint fin 2016 le média naissant Brut[4].

À partir de , son traitement du mouvement des Gilets jaunes (dont il diffuse en direct sur Facebook les manifestations hebdomadaires parisiennes) est remarqué : dans un contexte de vive critique et parfois de haine des médias par une partie des Gilets jaunes, le journaliste se démarque par la sympathie dont il bénéficie de la part de la majorité des manifestants et par les fortes audiences de ses lives[4],[8]. Libération écrit :

« L’absence de filtre, de montage et d’intermédiaire autorise une prise de parole directe des citoyens. Ce dispositif médiatique rejoint les revendications d’écoute des gilets jaunes et explique sans doute la bonne fortune actuelle du reporter. Mais il n’est pas sans poser question. Car le propre du journalisme est de faire des choix, […] d’apporter la contradiction, de mettre à distance les propos. »

Il est arrêté par la police le avant le départ d'une manifestation contre la réforme des retraites parce qu'il portait un masque à gaz. Cette arrestation est dénoncée par le Syndicat national des journalistes comme une atteinte à la liberté de la presse[9].

Le , alors qu'il filme un dispositif de police en vue d'un déplacement de réfugiés à Paris, il est molesté par un policier. L'Inspection générale de la Police nationale lancera une enquête dès le lendemain[10]. Le , il fait partie des journalistes de Brut qui interviewent le président de la République[11],[12],[1].

Le , il filme le commissaire de police Paul-Antoine Tomi (frère de Michel Tomi) en train de matraquer un manifestant à terre lors de l'évacuation de la foule[13].

Il est à nouveau victime de violences policières alors qu'il couvrait la manifestation du à Paris[14],[15]. Il porte plainte, vidéo à l'appui, mais l'enquête est classée sans suite pour infraction insuffisamment caractérisée en janvier 2024[16].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Adrien Franque, « Rémy Buisine, le bon et les brutes » Accès payant, Libération, (ISSN 0335-1793, consulté le ).
  2. Sonia Devillers, « Rémy Buisine : en live, au cœur des manifs », France Inter, (consulté le ).
  3. a et b « Ses vidéos «live» de Nuit Debout cartonnent sur Internet » Accès payant, La Voix du Nord, (ISSN 0999-2189, consulté le )/
  4. a b c d e et f Jérôme Lefilliâtre (photogr. Edouard Caupeil), « Rémy Buisine et les gilets jaunes : audiences et reconnaissance », Libération, (ISSN 0335-1793, consulté le ).
  5. Élise Lambert, « Qui est Rémy Buisine, le "périscopeur" de Nuit debout ? », sur France Info, (consulté le ).
  6. a b c d et e Lucas Chedeville, « Rémy Buisine, le périscopeur fou », sur StreetPress, .
  7. a et b Alexandre Piquard, « #NuitDebout : derrière le live, un community manager « pas militant » », Le Monde, (ISSN 0395-2037, consulté le ).
  8. a et b Z. L., « Pourquoi les Gilets jaunes plébiscitent Rémy Buisine, le journaliste de Brut », Le Parisien, (ISSN 0767-3558, consulté le ).
  9. « Retraites: un journaliste de Brut arrêté au départ de la manifestation », sur France 24, (consulté le ).
  10. « Le journaliste Rémy Buisine de Brut « molesté » par un policier, le parquet ouvre une enquête », Le Monde, (ISSN 0395-2037, consulté le ).
  11. Dominique Perrin, « « Je fais le métier de ma vie » : Rémy Buisine, l’image à l’état brut » Accès payant, M, le magazine du Monde, (consulté le ).
  12. Alexandre Lemarié, « « La France n’est pas un Etat autoritaire. On n’est pas la Hongrie ou la Turquie » : Macron s’explique longuement et défend son bilan » Accès payant, Le Monde, (ISSN 0395-2037, consulté le ).
  13. Pauline Bock, « Manif à Paris : le commissaire Tomi et les "connards" », sur Arrêt sur images, (consulté le ).
  14. « Violences policières à l'encontre de Rémy Buisine (journaliste à Brut): "Je me montre à disposition si on a besoin de mon témoignage" », sur BFM TV, (consulté le ).
  15. Yann Mougeot, « Les journalistes font front commun avec Rémy Buisine, frappé au sol par des policiers », L’Humanité, (ISSN 0242-6870, consulté le ).
  16. AFP, « L’enquête sur des violences policières contre le journaliste Rémy Buisine classée », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )

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