Porte du Maroc

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Porte du Maroc (Viêt Nam)
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Localisation
Tản Lĩnh (d)
 Viêt Nam
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La porte du Maroc[1](vietnamien : Cổng Maroc tại Ba Vì) ou Bab Al Maghariba[2] (et parfois porte Immortelle ou Permanente[3]) est une porte à Tan Linh, district de Ba Vi, Hanoï. Elle est un legs des déserteurs marocains du corps expéditionnaire français en Extrême-Orient (CEFEO) qui rejoignirent les Việt Minh durant la guerre d’Indochine entre 1947 et 1954[1]

Histoire et description[modifier | modifier le code]

Construite entre 1956 et 1963 (et d'abord baptisée porte Afrique-Europe[4]) à l’initiative d’Anh Ma - le nom vietnamien de Mohamed Ben Omar Lahrech[1] ou Hamed Benomar Lahrach, (1914-1971)[2], un Marocain qui adhéra au parti communiste vietnamien.

La porte du Maroc est composée de trois voûtes supportées par quatre grandes colonnes, en référence à l’architecture marocaine[1], et elle « comporte des éléments bien connus de l’architecture traditionnelle arabo-musulmane : arcs brisés et décoratifs, motifs arabes, muqarnas (petites niches), petits crénelés, etc. Elle est un peu une réplique plus modeste de la porte Bab Al Mansour à Meknès ou encore la porte Bab Boujloud à Fès »[5]

Après la bataille de Diên Biên Phu, Hô Chi Minh créa la ferme étatique Vietnam-Afrique qui accueillit quelque 300 soldats européens et africains ayant capitulé, dont les Marocains. Ils participèrent aux travaux d’agriculture et d’élevage. Plusieurs épousèrent une Vietnamienne et fondèrent une famille[1].

En 1965, ils furent déplacés dans un autre village près de Yên Bai à 160 km au nord de Hanoi[4], et les derniers travailleurs partirent en 1972[2], quand le gouvernement marocain permit le retour au Maroc d’environ 70 combattants, avec leurs épouses vietnamiennes et leurs enfants[6]

La porte a été restaurée en 2018[7]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]