Place Pigalle

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9e arrt
Place Pigalle
Voir la photo.
La place Pigalle sous la neige.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 9e
Quartier Saint-Georges
Voies desservies Avenue Frochot
Rue Frochot
Rue Jean-Baptiste-Pigalle
Rue Duperré
Boulevard de Clichy
Promenade Coccinelle
Morphologie
Diamètre ~70 m
Forme Semi-circulaire
Historique
Création
Dénomination
Ancien nom Place de la Barrière-Montmartre
Géocodification
Ville de Paris 7440
DGI 7583
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Place Pigalle
Géolocalisation sur la carte : 9e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 9e arrondissement de Paris)
Place Pigalle
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La place Pigalle est une place située dans le 9e arrondissement de Paris.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

La place est située entre le boulevard de Clichy et le boulevard de Rochechouart, proche du Sacré-Cœur, au bas de la butte Montmartre. C'est le lieu le plus connu du quartier Pigalle.

Ce site est desservi par les lignes 1 et 12 à la station de métro Pigalle.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Jean-Baptiste Pigalle.

La place tient son nom du sculpteur Jean-Baptiste Pigalle (1714-1785).

Historique[modifier | modifier le code]

En 1826, le sieur Brack est autorisé à former sur son terrain et sur celui que la ville lui concède à titre d'échange, conformément à la délibération du Conseil municipal du , une rue de 12 mètres de largeur, depuis la rue Laval (actuelle rue Victor-Massé) jusqu'à la barrière Montmartre[1], et une place demi-circulaire au-devant de cette barrière[2]. En 1864, cette place, nommée « place de la Barrière-Montmartre », est renommée « place Pigalle[3],[4] ».

Le le général Clément Thomas ayant appris que le général Lecomte avait été saisi par les insurgés, il se mit à sa recherche. C'est ainsi qu'il arriva vers 17 h sur la place Pigalle, habillé en bourgeois. L'un des fédérés l'ayant reconnu à sa grande barbe blanche, il fut emmené vers la rue des Rosiers.

La place et les rues alentour étaient, à la fin du XIXe siècle, un quartier d'ateliers de peintres et de cafés littéraires dont le plus réputé fut celui de la Nouvelle Athènes.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

  • No 1 : ancien emplacement du café L'Abbaye de Thélème, qui exposait des peintres.
  • No 5 : emplacement de l'atelier de Gabriel Dauchot (1927-2005), peintre de l'École de Paris[5].
  • No 7, faisant l'angle avec la rue Frochot : ancien emplacement du café du Le Rat mort, qui était ouvert toute la nuit à la fin du XIXe siècle, aux murs couverts de fresques signées Joseph Faverot (actuellement une agence bancaire)[6].
  • No 9 : ancien emplacement du Café de la Nouvelle Athènes. Le photographe Paul Sescau (1858-1926) ouvre au-dessus son second atelier en 1896 pour être au plus près de sa clientèle d'artistes. Le Café de la Nouvelle Athènes devient Le Sphynx dans les années 1920-1940, un lieu de strip tease, puis le New Moon, accueillant dans les années 1970-1980 des groupes de rock. L'ensemble du bâtiment originel a brûlé en 2004 et a été détruit. Ce lieu, qui était la propriété depuis plus de trente ans de la sulfureuse[réf. nécessaire] Hélène Martini, a fait l'objet d'une sérieuse étude dans l'ouvrage, paru fin 2017 au Seuil, de David Dufresne, écrivain et ancien journaliste, notamment à Libération. Le cabaret et l'ouvrage sont le sujet d'une émission culturelle (en libre téléchargement)[7] en et le (France Culture).
  • No 11 : le Folies Pigalle, ancien théâtre à l'italienne, puis cabaret et enfin salle de cinéma, devenu une discothèque à partir de 1991.

La place Pigalle dans les arts[modifier | modifier le code]

La place a inspiré,

Jeu de société[modifier | modifier le code]

La place Pigalle figure dans le jeu Monopoly.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Actuelle rue Frochot.
  2. Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), (lire en ligne), « Ordonnance du 27 septembre 1826 », p. 85.
  3. « Arrêté du 30 décembre 1864 », Ibid., p. 356-359 [lire en ligne].
  4. Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, édition de 1844, p. 462 [lire en ligne].
  5. René Chabannes, « Gabriel Dauchot », Quarante ans d'expositions au château de Val, Artogue, 2014.
  6. Le Rat Mort. Place Pigalle sur montmartre-secret.com
  7. Émission New Moon - Pigalle, France Culture, David Dufresne, « En 120 ans, le New Moon a eu énormément de vies : QG des impressionnistes, club de jazz, cabaret lesbien… », www.franceculture.fr ; lien pour l'écoute media.radiofrance-podcast.net.

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