Piriqueta cistoides

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Piriqueta cistoides
Description de cette image, également commentée ci-après
fleur de Piriqueta cistoides dans le Parc National des Everglades (Homestead, Floride)
Classification de Cronquist (1981)
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Sous-classe Dilleniidae
Ordre Violales
Famille Turneraceae
Sous-famille Turneroideae
Genre Piriqueta

Espèce

Piriqueta cistoides
(L.) Griseb., 1860

Classification APG III (2009)

"Représentation graphique de la classification phylogénétique"
Clade Angiospermes
Clade Dicotylédones vraies
Clade Rosidées
Clade Fabidées
Ordre Malpighiales
Famille Passifloraceae
Genre Piriqueta

Synonymes

  • Piriqueta cistoides var. latifolia Urb.
  • Piriqueta cistoides var. micrantha Urb.
  • Piriqueta longidioides A. Rich. ex León & Alain
  • Piriqueta seticarpa Rusby
  • Piriqueta villosa Aubl.
  • Turnera cistoides L. - Basionyme
  • Turnera helianthemoides A. St.-Hil., A. Juss. & Cambess.
  • Turnera hirta Willd. ex Schult.
  • Waltheria caroliniana Walter[1]


  • Piriqueta cistoides var. genuina Urb.
  • Piriqueta jonidioides A.Rich.
  • Piriqueta villosa Cook & Collins, 1903
  • Turnera helianthemoides A.St.-Hil. et al.
  • Turnera hirta Desv.
  • Turnera hirta Desv. ex Ham.
  • Turnera rugosa Willd.
  • Turnera zanthotricha Shuttlew.
  • Turnera zanthotricha Shuttlew. ex Urb.[2]

Piriqueta cistoides est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Passifloraceae (anciennement des Turneraceae). Son synonyme Piriqueta villosa Aubl. est l'espèce type du genre Piriqueta Aubl.. C'est une plante herbacée d'origine néotropicale.

On l'appelle Celedonia au Venezuela[3].

Sous-espèces[modifier | modifier le code]

Piriqueta cistoides comprend deux sous-espèces[4] :

  • Piriqueta cistoides subsp. caroliniana (Walter) Arbo
  • Piriqueta cistoides subsp. cistoides

Description[modifier | modifier le code]

Piriqueta cistoides est une plante herbacée érigée, simple ou ramifiée, haute de 10–80 cm, à base souvent ligneuse. Les parties jeunes sont couvertes de poils étalés simples et étoilés.

Les feuilles dépourvues de stipules, portent un pétiole long de 0,5-10 mm. Le limbe est très variable en forme et en taille selon les individus : elliptique, ovale-lancéolé ou lancéolé, de 1,2-8 cm de long pour 0,3-3 cm de large, à base obtuse et à sommet aigu, à marges dentelées, dépourvu de glandes. Sur la face inférieure, les nervures, parfois très saillantes, sont couvertes de poils étoilés.

Les fleurs sont de couleur jaune vif, ou parfois blanchâtres, solitaires, et dépourvues de bractéoles.

Le fruit est une capsule pubescente, subglobuleuse, de 5-7 mm de diamètre. Les valves portent valves avec un sillon longitudinal à l'arrière.

Les graines sont droites ou légèrement recourbées, de forme obovoïde, longues de 1,7 mm pour 0,7 mm de diamètre. Elles sont recouvertes d'alvéoles disposées en rangées longitudinales. Les bords du hile sont garnis d'une excroissance sèche membraneuse et frangée (strophiole), aussi longue que la graine ou légèrement plus courte.

Piriqueta cistoides subsp. caroliniana (Walter) Arbo est caractérisé par ses fleurs hétérostylées, longues de (8–)11–20 mm. L'écart entre l'androcée et le gynécée est de 2–5 mm pour les fleurs brévistyles, et de 1,5–5 mm pour les fleurs longistyles. Ce sont des plantes souvent pérennes. Les feuilles sont de forme elliptique ou linéaire, à marges généralement révolutées.

Piriqueta cistoides subsp. cistoides est caractérisé par ses petites fleurs homostylées, longues de 4 à 11 mm. L'androcée peu dépasser le gynécée jusqu'à 1,5 mm ou être légèrement plus court (jusqu'à 1 mm de moins). Ce sont des plantes annuelles. Les feuilles sont de forme ovale, elliptique à linéaire, à marge généralement plate[3],[5].

Répartition[modifier | modifier le code]

Piriqueta cistoides est présent du Sud-est des États-Unis à l'Amérique du Sud jusqu'au nord de l'Argentine et au sud du Brésil en passant par le Mexique, l'Amérique centrale, et les Antilles.

Piriqueta cistoides subsp. caroliniana (Walter) Arbo est présent du sud-est des États-Unis, au Brésil, aux Antilles, en Colombie, au Venezuela et en Bolivie.

Piriqueta cistoides subsp. cistoides est présent au Mexique, en Amérique centrale, aux Antilles, et en Amérique du Sud jusqu'au sud du Brésil, en passant par la Bolivie, le Paraguay et le nord de l'Argentine[3].

Écologie[modifier | modifier le code]

Au Venezuela, Piriqueta cistoides est généralement une plante pionnière qui affectionne les endroits perturbés et ouverts sur des sols sablonneux ou rocheux, mais aussi les savanes, le bord des rivières ou des lacs autour de 50–300 m d'altitude[3].

Piriqueta cistoides a été étudié sous différents aspects : son pollen[6], sa biologie reproductive[7], la prédation de ses graines par Pachybrachius vinctus[8], sa mycorhization en condition de sécheresse[9], etc.

Protologue[modifier | modifier le code]

En 1775, le botaniste Aublet propose le protologue suivant pour Piriqueta villosa Aubl. est l'espèce type du genre Piriqueta Aubl. et synonyme de Piriqueta cistoides subsp. cistoides :

Piriqueta villosa (≡ Piriqueta cistoides subsp. cistoides) par Aublet (1775) Planche 117
La branche repréſentée & le détail des parties de la fleur, ſont de grandeur naturelle. - 1. Bouton de fleur. - 2. Fleur épanouie. Étamines. Piſtil. - 3. Calice. - 4. Pétales. Ovaire. - 5. Ovaire. Étamines. Styles. - 6. Ovaire. Styles. Stigmates. - 7. Capſule. - 8. Capſule ouverte[10].
échantillon de Piriqueta villosa (≡ Piriqueta cistoides subsp. cistoides) collecté par Aublet en Guyane.
« PIRIQUETA villoſa. (Tabula 117.)

Planta annua. . . Radix fibroſa & capillacea. Caulis ramoſos, bipedalis, hirſutusi pilis rufeſcentibus. Folia alterna, ovata, oblonga, dentata, villoſa, rugoſa, ſubſeſſilia.

Flores in fummitate ramorum & caulis, ſolitarii, axillares, longè pedunculati.

Tota planta pilis rufefcentibus, rigidis, cooperitur.

Floret in locis arenoſis ad littora maris Caïennæ & Guianæ.
 »

« LA PIRIQUETE velue. (Planche 117.)

La racine de cette plante eſt ſimple, ligneuſe, rameuſe, fibreuſe & ſe répand dans la terre. Elle pouſſe une tige velue, haute d'environ deux pieds, garnie de feuilles ſeſſiles, alternes, ovales, dentelées, ridées, chagrinées, couvertes de poils rouſſâtres.

De l'aiſſelle des feuilles ſortent des fleurs ſolitaires portées ſur un long pédoncule velu.

Le calice eſt compoſé de cinq pièces ovales, verdâtres & velues.

La corolle eſt à cinq pétales jaunes, arrondis, attaches entre les diviſions du calice ; ils ſont au deſſous des étamines.

Les étamines ſont au nombre de cinq, placées au deſſous du piſtil. Les filets ſont blancs. Les anthères ſont ovalaires, jaunes & à deux bourſes ſéparées par un ſillon.

Le piſtil eſt un ovaire arrondi, à trois angles, ſurmonté de cinq à ſix styles longs, verdâtres, termines par un stigmate large, applati, charnu, marqué de cinq côtes ſaillantes.

L'ovaire devient une capsule à trois côtes arrondies, qui s'ouvre de la pointe à la baſe en trois ou quatre valves. Elles ont dans le milieu de leur longueur, ſur leur face interne, une arrête ſaillante, à laquelle ſont attachées ſept à huit petites semences brunes & ovoïdes.

Cette plante croît dans les lieux ſabloneux près du rivage de la mer, tant à Caïenne qu'à la grande terre. Elle eſt annuelle, & on la trouvé preſque toujours avec fleurs & fruits.

La branche repréſentée & le détail des parties de la fleur, ſont de grandeur naturelle. »

— Fusée-Aublet, 1775[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en-US) « Piriqueta cistoides (L.) Griseb. - synonyms », Tropicos, Saint Louis, Missouri, Missouri Botanical Garden (consulté le )
  2. (fr + en) Référence GBIF : Piriqueta cistoides
  3. a b c et d (en) Jacquelyn A. Kallunki, Julian A. Steyermark (eds.), Paul E. Berry (eds.), Kay Yatskievych (eds.) et Bruce K. Holst (eds.), Flora of the Venezuelan Guayana, vol. 9, Rutaceae–Zygophyllaceae, St. Louis, MISSOURI BOTANICAL GARDEN PRESS, , 608 p. (ISBN 9781930723474), p. 375-376
  4. (en) Robert Ornduff, « Relationships in the Piriqueta caroliniana--Piriqueta cistoides complex (Turneraceae) », Journal of the Arnold Arboretum, vol. 51, no 4,‎ , p. 492-498 (lire en ligne)
  5. (en) A. A. Pulle, Flora of Suriname : OCHNACEAE (pars) - TURNERACEAE - QUIINACEAE - CARYOCARACEAE - MARCGRAVIACEAE - DILLENIACEAE - LINACEAE - HUMIRIACEAE - LYTHRACEAE., vol. III, PART 1, Amsterdam, KON. VER. KOLONIAAL INSTITUUT TE AMSTERDAM. - MEDEDEELINO No. XXX. - AFD. HANDELSMUSEUM No. 11. - Printed by J. H. DE BUSSY. Ltd., Amsterdam, , 337-456 p., p. 344-345
  6. (en) Gabriel dos Santos Almeida, Ana Carolina Mezzonato-Pires, Cláudia Barbieri Ferreira Mendonça et Vania Gonçalves-Esteves, « Pollen morphology of selected species of Piriqueta Aubl. (Passifloraceae sensu lato) », Palynology, vol. 43, no 1,‎ , p. 43-52 (DOI 10.1080/01916122.2018.1434252)
  7. (en) Robert Ornduff et James D. Perry, « REPRODUCTIVE BIOLOGY OF PIRIQUETA CAROLINIANA (TURNERACEAE) », Rhodora, vol. 66, no 766,‎ , p. 100-109 (lire en ligne)
  8. (en) Merrill H. Sweet, « The Seed Bugs: A Contribution to the Feeding Habits of the Lygaeidae (Hemiptera: Heteroptera) », Annals of the Entomological Society of America, vol. 53, no 3,‎ , p. 317–321 (DOI 10.1093/aesa/53.3.317)
  9. (en) Paul Sochacki, Jennifer Rhode Ward et Mitchell B. Cruzan, « Consequences of Mycorrhizal Colonization for Piriqueta Morphotypes under Drought Stress », International Journal of Plant Sciences, vol. 174, no 1,‎ (DOI 10.1086/668224)
  10. a et b Jean Baptiste Christian Fusée-Aublet, HISTOIRE DES PLANTES DE LA GUIANE FRANÇOISE, rangées suivant la méthode sexuelle, avec plusieurs mémoires sur les différents objets intéreſſants, relatifs à la culture & au commerce de la Guiane françoiſe, & une Notice des plantes de l'Iſle de France. volume I, Londres et Paris, P.-F. Didot jeune, Librairie de la Faculté de Médecine, quai des Augustins, (lire en ligne), p. 298-300

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