Pierre Arizzoli-Clémentel

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Pierre Arizzoli-Clémentel
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Fonction
Directeur de musée
Biographie
Naissance
(79 ans)
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Distinction

Pierre Arizzoli-Clémentel, né en juillet 1944[1], est un conservateur de musée français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Pierre Arizzoli-Clémentel suit des études supérieures à la Sorbonne puis à l'École pratique des hautes études, diplômé de l'École du Louvre. Après avoir été reçu au concours des Musées nationaux (1969), il est nommé pensionnaire (1971-1973), puis chargé de mission pour l’Histoire de l’art à l’Académie de France à Rome (1979-1984).

Conservateur général du patrimoine responsable du musée des Tissus de Lyon en 1993, puis des musées de l'Union centrale des arts décoratifs, il succède à Jean-Pierre Babelon en 1997[2] comme directeur général de l'établissement public du musée et domaine national de Versailles. Admis à faire valoir ses droits à la retraite en juillet 2009, c'est Béatrix Saule qui lui succède.

De mars 2008 à mai 2011 il est membre du Haut Conseil des musées de France. En juillet 2010 dans le cadre de la convention de délégation de service public pour la gestion du musée du Luxembourg conclue avec la Réunion des musées nationaux (RMN), le président du Sénat nomme Pierre Arizzoli-Clémentel à la présidence du Comité de programmation institué par cette convention. Ce comité est chargé d’analyser les propositions de programmation des expositions du musée et d’émettre toutes recommandations à ce sujet.

Controverses[modifier | modifier le code]

En juillet 2001, l'un des plus beaux fauteuils du XVIIIe siècle, le seul survivant des fauteuils de Foliot[3] pour le pavillon du Belvédère à Trianon[4], qui donc intéressait beaucoup les conservateurs de Versailles, échappe aux Musées de France. Il s'agit de la vente par Sotheby's du fonds d'un antiquaire italien, Luigi Laura. Dans les semaines précédentes, le responsable du mobilier de Versailles, Christian Baulez, exprime le souhait de faire jouer la préemption pour ce fauteuil exceptionnel, qui est en outre un souvenir de Marie-Antoinette d'Autriche. Pierre Arizzoli-Clémentel, le directeur du musée, décide de prendre l'avis de Bill Pallot. Ce dernier rend son verdict : « Je trouve la sculpture grossière ; le bois manque de finesse ; la qualité n'est pas digne d'une commande royale. Quant au décor, il ne reproduit pas exactement celui des chaises du Belvédère[5]. »

Pierre Arizzoli-Clémentel prend alors le risque de refuser la préemption. Il niera plus tard avoir subi des pressions. Le fauteuil est adjugé 2 MF à un Américain. Le piège est que l'État français ne peut plus l'interdire de sortie du territoire. La direction des Musées de France lui fait néanmoins subir des examens qui ne sont pas négatifs et le confronte à son emplacement supposé au Belvédère : il s'ajuste parfaitement[6]. Seules réserves, l'usure générale et la ceinture antérieure probablement changée. L'acheteur le fait restaurer et retapisser avec goût. Il le revend le 9 juillet 2015 chez Christie's Londres. Versailles est présent mais a un crédit insuffisant. Le fauteuil est adjugé 1 762 000 livres[7], soit presque huit fois le prix de 2001.

Publications[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Pierre Arizzoli-Clémentel sur babelio.com, et sa Bibliographie.
  2. Arrêté du 15 janvier 1997 portant nomination du directeur général de l'Établissement public du musée et du domaine national de Versailles publié au JORF du 24 janvier 1997.
  3. François II Foliot, petit-fils de Nicolas-Quinibert Foliot
  4. Lire en ligne sur lefigaro.fr.
  5. Vincent Noce, La Descente aux enchères, p. 204.
  6. Vincent Noce, op. cit., p. 205.
  7. Lire en ligne sur christies.com.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]